Entre 1997 et 2004, la politique de change est sous un contrôle strict du flottement. Le
taux de change étant fixé suivant un panier de monnaie des principaux partenaires
commerciaux avec des pondérations non publiées mais révisées périodiquement.
Depuis l’avènement de l’Euro, le panier de rattachement est composé du dollar, de
l’Euro et du Yen. Ce système donne l’avantage de limiter la variabilité (volatilité) du
taux de change mais conserve le risque d’une forte variabilité vis–à–vis d’une des
devises composant ce panier. La BCM intervient sur le marche de change (vente de
devise) et sur le marché monétaire (bons de trésor) pour influer l’évolution du taux.
II. PRINCIPAUX MESSAGES DE l’EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE ET DU
COMMERCE EXTERIEUR
Le taux de change
La variabilité du taux de change nominal: outre les années de dévaluations (1998,
1993), le taux de change a enregistré une fluctuation importante sur l’ensemble de
la période examinée. Ainsi, en moyenne le taux de change nominal s’est déprécié
par rapport aux principales devises du commerce extérieur du pays ( avec une
dépréciation par rapport au dollar de 12% sur la période 1985-2003 et par rapport à
l’Euro de 8,9% sur la période 2000-2003).
La dépréciation du taux de change réel : les politiques économiques poursuivies
ces dernières années (monétaire et de change) ont abouti à une évolution positive
du taux de change réel qui s’est traduite par une dépréciation de celui-ci
représentant en moyenne -3% sur la période 1994-2003.
Les termes de change
Les termes de change se sont détériorés en moyenne de -1,2% sur la période
d’analyse en raison de la dépréciation du dollar (monnaie des exportations) et de
l’appréciation de l’Euro (monnaie des importations) sur la marché international.
Le commerce extérieur
Les exportations en valeur ont progressé à un rythme moyen négatif de -1,6 % sur la
période 1994-2003.
La structure des exportations montre une forte concentration, qui a tendance à se
renforcer ces dernières années, tant en terme de produit qu’en terme de marché. Le fer
exporté à l’état brut et les poissons frais assurent la quasi-totalité des recettes
d’exportations de la Mauritanie (en moyenne sur la période 1994-2003, ces produits
représentent 99,4% du total des exportations de biens) avec une prépondérance récente
pour le premier produit ( 55,3% sur la période 1997-2003 contre 42,1% entre 1994 et
1996) Les exportations sont destinées principalement à l’Union européenne (76% en
2001) et au marché asiatique (12% dont près de 82% sont destinés au Japon) alors que
le niveau des échanges avec les pays de la région d’Afrique sont très faibles (4% en
2001).
Le taux de change réel et la balance commerciale