Lycée Val de Seine 29 Novembre 2014 Sciences Economiques et sociales : BAC BLANC n°1 TES2 Epreuve Tronc Commun : 4 heures Page 1/4 TRAITEZ, AU CHOIX, 1 DES 2 SUJETS / TRONC COMMUN SUJET 1 : EPREUVE COMPOSEE Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à des connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Partie 1 – Mobilisation des connaissances (6 points) 1/ Présentez deux caractéristiques d’une union économique et monétaire ? (3 points) 2/ Montrez que la productivité globale des facteurs est source de croissance économique (3 points) Partie 2 – Étude d’un document (4 points) Question : Après avoir présenté le document, vous comparerez la croissance économique de la France, de l’Allemagne et de l’Union Européenne entre 2003 et 2012. Document 1 : Taux de croissance du PIB en volume en Allemagne, en France et dans l’Union Européenne entre 2003 et 2012 (en %) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Taux de croissance annuel moyen (2003-2012) Allemagne -0,4 1,2 0,7 3,7 3,3 1,1 -5,1 4,2 3,0 0,7 1.2 France 0,9 2,5 1,8 2,5 2,3 -0,1 -3,1 1,7 2,0 0,0 1 Union européenne à 28 1,5 2,5 2,1 3,3 3,2 0,3 -4,3 2,1 1,6 -0,3 1.2 Source : Eurostat, 2013. Lycée Val de Seine 29 Novembre 2014 Sciences Economiques et sociales : BAC BLANC n°1 Epreuve Tronc Commun : 4 heures TES2 Page 2/4 Partie 3 – Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Question : A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous mettrez en évidence les effets d’une variation des taux de change sur l’économie des pays concernés. DOCUMENT 1 : Effet moyen d’une dépréciation de 10% de l’euro sur les exportations d’une firme française selon le secteur auquel elle appartient (en %) Secteurs classés selon leurs parts dans Quantité exportée Part dans les exportations les exportations Produits chimiques + 4,8 17,5 Véhicules à moteur +8,4 14,5 Agroalimentaire +4,0 9,0 Machines et équipements +4,7 8,8 Autres équipements de transport +5,6 6,8 Les exportateurs français face à l’euro, La lettre du CPII, n°340, Janvier 2014. DOCUMENT 2 : Qui a peur de l’Euro Fort ? C'est un serpent de mer qui a désormais une décennie. Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, a plaidé, mardi 29 octobre, pour une dépréciation de 10 % de l'euro par rapport au dollar. "Dix pour cent, c'est 13 centimes, ce n'est pas la mer à boire, et ce n'est pas une dévaluation, c'est le taux de change à l'équilibre par rapport à ce qu'est la réalité de la zone euro", a-t-il déclaré lors d'un débat avec des dirigeants de la principale organisation patronale française, le Medef. […] Une monnaie solide renforce avant tout le pouvoir d'achat des acteurs économiques sur les produits et les services facturés dans des monnaies plus faibles : c'est le cas à l'heure actuelle de certaines matières premières. La force de l'euro a ainsi contribué, ces dernières années, à considérablement alléger la facture énergétique de l'Europe. L'Europe importe en effet l'essentiel de son pétrole, dont le prix est négocié en dollars, ce qui lui permet de réaliser des économies lorsque l'écart entre les deux monnaies est fort. De plus, puisque la monnaie forte réduit le coût des importations, elle tire à la baisse les prix. En limitant l'inflation, la monnaie forte permet de conserver des taux d'intérêt bas, ce qui avantage les ménages et les entreprises en leur offrant des crédits à bas coût. De la même façon, dans un pays dont la dette est forte et détenue en grande partie à l'étranger, le gouvernement n'a pas intérêt à ce que sa monnaie augmente face aux autres, car une hausse des taux d'intérêt renchérirait le coût de cette dette. Cela dit, si l'euro fort permet d'alléger le coût des produits importés et de ceux achetés dans des pays hors de la zone euro, l'argument est à double tranchant : ces achats hors zone euro font forcément perdre des parts de marché aux acteurs économiques touchés. Une monnaie forte, on l'a dit, pénalise en premier lieu les exportations, sauf pour certaines économies très dynamiques et compétitives, comme l'Allemagne. Cependant, le marché intérieur peut aussi en souffrir : comme l'appréciation de l'euro facilite l'entrée des concurrents, tous les secteurs qui produisent des biens échangeables sont potentiellement touchés, même s'ils n'exportent pas. Et inversement, l'appréciation de l'euro, qui grève la compétitivité "prix" des produits européens, constitue à l'extérieur un handicap pour la conquête de nouveaux marchés. Le Monde, 30 octobre 2013 DOCUMENT 3 : Les USA déplorent la sous-évaluation du yuan. La monnaie chinoise reste "considérablement" sous-évaluée, estime le gouvernement américain dans un rapport semestriel sur les changes mardi. Dans son rapport sur la politique de change des grands partenaires commerciaux des Etats-Unis, le Trésor américain déplore qu'après une appréciation du yuan en 2013, "la tendance se soit inversée". "Il y a un nombre de signes qui montrent que l'ajustement du taux de changes demeure incomplet et que la monnaie doit encore s'apprécier pour atteindre une valeur d'équilibre", affirme le Trésor. Comme c'est le cas depuis près de 20 ans, le rapport s'abstient d'accuser Pékin de manipuler sa monnaie, ce qui aurait permis au Congrès américain d'imposer des sanctions commerciales à la Chine. Le ton du rapport semble toutefois plus direct que dans sa précédente édition: "les récentes évolutions du taux de change du renminbi (autre nom du yuan) pourraient soulever de sérieuses inquiétudes si elles devaient présager d'une résistance renouvelée à l'appréciation de la monnaie et d'un abandon de la volonté affichée (par Pékin) de réduire les interventions et de permettre au taux de change d'évoluer selon le marché". Le gouvernement américain réclame encore davantage de transparence de la part de la Chine sur son activité sur le marché des changes, citant l'exemple d'autres grands pays émergents, de la Russie au Brésil, qui contrairement à Pékin, publient leurs interventions. Le Figaro, 16 avril 2014. Lycée Val de Seine 29 Novembre 2014 Sciences Economiques et sociales : BAC BLANC n°1 Epreuve Tronc Commun : 4 heures TES2 Page 3/4 SUJET 2 : DISSERTATION Il est demandé au candidat : - de répondre à la question posée par le sujet ; - de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ; - de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier; - de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. SUJET : Le commerce international et l'internationalisation de la production n'ont-ils que des avantages ? DOCUMENT 1 : Variations annuelles (en %) du volume des exportations mondiales de marchandises et du PIB mondial Source : OMC, 2012 DOCUMENT 2 : Part de l’emploi industriel (en % de l'emploi total) aux États-Unis, en France et en Chine (En %) Source : Banque Mondiale, 2013. Lycée Val de Seine Epreuve Tronc Commun : 4 heures 29 Novembre 2014 Sciences Economiques et sociales : BAC BLANC n°1 TES2 Page 4/4 DOCUMENT 3 : Proportion de sociétés de 50 salariés ou plus ayant délocalisé des activités entre 2009 et 2011, selon différents critères. Champ : sociétés marchandes (hors banques et assurances) de 50 salariés ou plus implantées en France. Lecture : 7,7 % des sociétés exportatrices (hors banques et assurances) de 50 salariés ou plus et exportatrices (1) en 2009 ont délocalisé, totalement ou partiellement, au moins une activité. Source: INSEE, 2013. (1) Société exportatrice : entreprise qui vend à l'étranger mais qui produit en France. DOCUMENT 4 En 45 ans, la production nationale [de biens d'habillement et de cuir] a ainsi augmenté moins rapidement (+ 3,9 % en moyenne par an, en valeur) que les importations (+ 13,1 %). [...] Bien que !a part de la production nationale ait baissé dans les ventes totales, les exportations en volume ont été dynamiques entre 1960 et 2006 : + 5,4 % en moyenne par an [...]. De 2001 à 2Q06, le prix des vêtements et des chaussures importés, corrigé de l'inflation globale, a baissé plus rapidement qu'auparavant : - 3,5 % par an, contre -1,6 % entre 1960 et 2000. [...] En volume, les importations d'habillement et de cuir ont augmenté de 5,2 % en moyenne annuelle sur la période 2001 2006. C'est presque deux fois moins vite que sur les 40 ans passés. Source : « Les achats d'habillement depuis 45 ans : davantage de produits importés, des prix en baisse », INSEE Première, juin 2009.