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sonne (supérieur hiérarchique, expert, formateur…). L’adhésion à une communauté,
est quant à elle volontaire par affinités professionnelles et se constitue autour d’un but
partagé. La notion des communautés de pratique largement théorisée à travers les
travaux de 2 fait apparaître que l’intérêt commun au sein d’une communauté sociale
constitue le vecteur principal pour la cohésion du groupe.
Dans un contexte de formation, de nombreuses définitions du groupe de formation
ont été proposées : selon 3, le groupe d’apprenants est un rassemblement d’individus
qui interagissent, communiquent, forment des sous-groupes en fonction des affects
(…) durant une même période à une situation d’apprentissage. Selon 4 et plus ré-
cemment 5, les caractéristiques du groupe de formation formel et non-formel se
différencie par son caractère temporel, la nature de l’activité, le mode de communica-
tion (synchrone/asynchrone) et le contexte de regroupement (présentiel/distanciel).
Cependant, bien que médiatisé par un environnement technologique, les logiques
relationnelles entre apprenants restent semblables. En effet, c’est la prise en compte
de déterminants socio-professionnels qui influence largement l’acceptation sociale
d’un individu au sein d’un groupe professionnel.
1.2 Dimension relationnelle
La dimension relationnelle alimente la dynamique et la force d’attraction du
groupe. La composition du groupe s'appuie sur une organisation permettant la distri-
bution des rôles et des statuts. Selon 6, le groupe en formation continue revêt une
importance où la comparaison sociale est omniprésente. Par conséquent,
l’appartenance à un statut professionnel influence les relations entre pairs. La menace
de jugement sur les compétences peut amener à privilégier une régulation relation-
nelle plutôt que cognitive des désaccords au détriment de la performance du groupe et
de la résolution de la tâche. Selon 7, cette asymétrie designé par le degré d’inégalité
entre les pairs en interaction renvoie à s’interroger sur la nécessité de composer un
groupe de formation homogène ou hétérogène.
Dans le domaine de l’analyse des réseaux sociaux, l’homogénéité est définie sous la
notion d’homophilie qui se fonde sur la recherche de similarité plus ou moins im-
portante des caractéristiques des individus : homophilie d’éducation (similarité des
niveaux d’études), de statut social (catégories professionnelles), d’âge, de genre, etc.
Cet indicateur permet d’évaluer la fragmentation d’un groupe social quelque soit sa
taille et le contexte d’utilisation. Toutefois, l’analyse structurale est une approche qui
se fonde principalement sur le postulat que les acteurs sociaux se caractérisent da-
vantage par leurs relations plutôt que par leurs attributs 8.
2 Approche méthodologique
En pratique, la composition des groupes de formation est une gestion organisa-
tionnelle coûteuse en temps et en ressources humaines du fait de la diversité des obli-
gations et exigences contractuelles de l’ensemble des participants (besoin de for-
mation, disponibilité, proximité géographique…).