I. Notions préliminaires
1) Recherche des signes physiques
Comme dans tout examen clinique, on débute par l'inspection et la palpation.
L’auscultation, dans le cadre d'une détresse respiratoire aigüe, apporte finalement assez peu
d'informations. L’interrogatoire est souvent essentiel pour porter le diagnostic étiologique d'une
détresse respiratoire aiguë. Le problème, c'est que chez ces patients, le temps d'interrogatoire est
très restreint. Il est impossible de réaliser un interrogatoire approfondi, méticuleux chez un patient
en état de stress, dans le cadre d'une détresse respiratoire aigüe. Dans ce cas, il faut donc rechercher
les signes et les symptômes qui se sont installés très rapidement.
2) Rapidité d'installation
La rapidité d’installation est un élément très important. Les premiers éléments à récupérer
sont les signes physiques témoignant de la gravité d'une affection aiguë mais pouvant traduire
également une aggravation d'affections respiratoires plus anciennes, chroniques.
La présence d'un pouls inspiratoire (recrutement inspiratoire des muscles du cou comme le sterno-
cléïdo-mastoïdien=SCM) est un signe de gravité. S'il est constaté , il s'agit donc soit d'un patient
sans antécédents respiratoires, dans le cas par exemple d'une pneumopathie infectieuse aiguë, soit
d'un patient porteur d'une pathologie respiratoire chronique comme une bronchopneumopathie
chronique obstructive (BPCO) qui peut avoir évoluée, s'être décompensée de l'état stable.
3) Signes de gravité liés à la physiopathologie respiratoire
Il existe différentes façons de classer les signes physiques dans une situation donnée :
la classification régionale (thorax, cou, membres inférieurs...)
la classification selon le temps de l’examen (inspection, palpation...)
Il existe toujours une relation assez importante en sémiologie respiratoire entre le signe d’examen et
son substrat physiopathologique.
II. Signes de lutte ventilatoire
1)Anomalie de la fréquence respiratoire et du volume courant :
polypnée et polypnée superficielle
a) Définitions et description
La première chose qu'il va être important de noter est la fréquence respiratoire ainsi que la
notion de volume courant. On définit ainsi la polypnée et la polypnée superficielle.
La fréquence respiratoire (FR) normale est entre 10 et 16 cycles/mn chez un adulte, et cela fait
partie intégrante de l'analyse d'une détresse respiratoire aiguë. L'important est donc de déterminer la
FR du patient.
La polypnée ou tachypnée correspond à une fréquence respiratoire > 16 cycles/mn. La
fréquence respiratoire doit être impérativement quantifiée avec exactitude, en se basant sur le
nombre de cycle sur 15secondes, multiplié ensuite par 4.
La polypnée superficielle est une accélération de la fréquence respiratoire associée à une
diminution du volume courant, ou de l'amplitude respiratoire. Le caractère « superficiel » reste très