Les troubles spécifiques de l`apprentissage

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Méganck heidi
3PRA
Projet professionnel
Les enfants en intégration
Les troubles spécifiques de l’apprentissage
Année 2015-2016
1
Les troubles spécifiques de l’apprentissage
Trouble de l’apprentissage >< difficultés d’apprentissage.
Rappelons que les enfants identifiés comme ayant des difficultés ou des troubles
d’apprentissage sont des enfants qui n’ont pas de déficience intellectuelle,
d’handicaps sensoriels ou physiques qui pourraient être à l’origine de difficultés dans
le développement de leurs compétences.
Les difficultés d’apprentissage
Les difficultés d’apprentissage peuvent être résolues par une remédiation, une
difficulté d’apprentissage peut être considérée comme mineure quand un enfant
présente un retard significatif dans les évaluations sommatives proposées, retard
significatif par rapport aux attentes de l’enseignant.
Ce type de difficulté peut donc être très subjectif : c’est pourquoi il est nécessaire de
s’appuyer sur les programmes, sur les évaluations externes et sur un avis partagé
avec d’autres collègues pour tendre vers plus d’objectivité.
Rappelons que l’enfant peut être en difficulté en cours d’apprentissage, car l’erreur et
la réflexion sur cette erreur vont permettre à l’enfant de construire ses savoirs.
(Exemple : lors de l’apprentissage de la lecture, l’enfant peut confondre le v et le f
durant les premiers jours où il est confronté à ces deux lettres).
Les troubles spécifiques de l’apprentissage
A.
B.
C.
D.
E.
F.
G.
La dyslexie
La dyscalculie
La dysorthographie
La dysgraphie
La dysphasie
La dyspraxie
TDA/H
2
A. La dyslexie
La dyslexie est une difficulté durable et sévère de l’apprentissage de la lecture
et de l’acquisition de son automatisme chez des enfants :
- Intelligents
- Normalement scolarisés
- Indemnes de troubles sensoriels ou neurologiques
- Vivant dans un milieu socio-culturel normalement stimulant
Il existe 3 formes de dyslexie
- La dyslexie phonologique (par atteinte de la voie phonologique)
- La dyslexie de surface (par atteinte de la voie lexicale)
- La dyslexie mixte (par atteinte des deux voies de lecture)
Ces formes de dyslexie sont souvent associées à d’autres troubles (voir liste
ci-dessus).
La dyslexie est un trouble qui provient d’un dysfonctionnement cognitive qui a
pour origine :
- Un dysfonctionnement cérébral
- Des facteurs héréditaires (dans 50% des cas).
Rappel
Il existe 2 processus d’identification des mots lors de la lecture.
 La lecture par voie lexicale (adressage ou voie directe) :
reconnaissance visuelle de l’ensemble du mot.
 La lecture par voie phonologique (assemblage ou voie indirecte):
décomposition du mot et conversion des lettres en sons.
Le choix de la voie que l’on va utiliser pour lire un mot écrit se fait après
l’analyse visuelle.
 Si le mot est connu du lecteur, il sera lu par la voie lexicale
 Si le mot est inconnu du lecteur, il sera lu par la voie phonologique.
Un lecteur compétent utilise efficacement les 2 voies.
Pour la dyslexie phonologique
Au niveau cognitif, il y a une difficulté d’acquisition aux correspondances
graphème-phonème qui va engendrer au niveau du comportement des
difficultés en lecture et en écriture.
Pour la lecture
Certains enfants n’arrivent pas à discriminer des phonèmes distincts comme
le « d » et le « t ».
Exemple : gourdin  gourtin
3
Mais ils font une distinction pour un même phonème prononcé différemment
comme le « t » soufflé et le « t » dur.
Exemple : tulipe / tortue
On remarque cela pour les nouveaux mots et ceux inventés.
Pour l’écriture
Les mots écrits ne correspondent pas à la forme sonore annoncée.
Exemple : Globule clobule
Outre son effet sur la lecture, le trouble phonologique va entraîner des
difficultés au niveau :
- Du langage oral (prononciation du mot)
- De la mémoire de travail : capacité à retenir un certain nombre
d’informations (chiffres, mots, phrases) le temps de les traiter.
- Des capacités métaphonologiques : capacités à manipuler les sons de la
langue.
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Pour la dyslexie de surface (lexicale)
Au niveau cognitif, il y a un trouble visuo-attentionnel qui est une difficulté à
porter son attention sur l’ensemble de la séquence de lettres que constitue un
mot. L’enfant aura des difficultés à se constituer un lexique orthographique.
Cela va engendrer au niveau du comportement : des difficultés en lecture, en
écriture et des difficultés de copie.
 La constitution d’un lexique orthographique se passe en plusieurs
étapes.
On va décoder le mot inconnu en le segmentant puis en faisant une
conversion graphème-phonème.
Etape 1
Lecture
analytique
Etape 2
Assemblage
phonologique et
orthographique
Etape3
Renforcement du lien entre
orthographe et phonologie du mot
Cra p aud
Crapaud
Crapaud
/kra/ /p/ /o/
/krapo/
/krapo/
Pour construire une connaissance orthographique du mot, il faut qu’il y ait
aussi l’assemblage orthographique (étape 2). Le mot doit être traité comme un
tout. En passant par cette étape, toutes les lettres du mot sont traitées en
même temps.
C’est seulement à partir de cela, que la construction de la connaissance
orthographique (lien entre l’unité-mot et sa phonologie) est possible. Il va y
avoir la création d’une trace du mot en mémoire (étape3) mais pas chez les
enfants atteint de ce trouble car l’attention sur l’ensemble de la séquence de
lettres n’est pas distribuée de façon uniforme, homogène. Certaines lettres du
mot vont lui apparaitre de façon plus saillante, ce qui empêchera une
identification juste.
Cela amène à une représentation instable du mot en mémoire dû aux faits
qu’il ne peut pas le renforcer ni le mémoriser.
La constitution du lexique orthographique n’est donc pas possible.
Pour la lecture
Cela entraîne une lecture lente et syllabée (très analytique). Certains enfants
vont déchiffrer le mot plusieurs fois comme si c’était la 1ère fois pour les mots
irréguliers.
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Pour l’écriture
L’enfant va écrire comme il entend mais la construction phonologique sera
bonne. Il aura une mauvaise orthographe d’usage et montrera des difficultés
dans l’apprentissage des graphies complexes.
Pour la copie
Ce trouble et tous ceux qui y sont associé amènent beaucoup de difficultés à
copier, recopie un mot, une phrase.
Pour la dyslexie mixte (phonologique et lexicale)
Au niveau cognitif, il y a un trouble tant phonologique que visuo-attentionnel
(voir ci-dessus).
B. La dyscalculie
Il s’agit d’une difficulté dans l'acquisition des structures
logico-mathématiques concernant:
- l'assimilation des concepts fondamentaux
- l'acquisition correcte de la numération
- la réalisation des opérations
- la résolution des problèmes et leur mise en forme
- l’utilisation d’outils logiques et mathématiques
 Cela peut amener à une dyscalculie.
L'acquisition des structures logico-mathématiques est étroitement liée :
- au développement mental
- à l'intégration du langage
- au processus de lecture
- à la structuration temporo-spatiale
- à la latéralisation
- au raisonnement
- à l'affectivité
L'enfant a des difficultés :







à attribuer une quantité à un symbole : arabe (ex : 6) et/ou un nombre verbal
(6=six)
à estimer une quantité
à mémoriser des faits arithmétiques (ex : résultats simples de la table des
multiplications)
à compter ou à dénombrer
à effectuer des calculs avec un passage de la dizaine, pour lesquels ils se réfèrent
longtemps au comptage (ex : 6+8= 8, 9, 10, 11, 12, 13,14)
à comprendre le système de base 10, ces enfants peuvent écrire "comme ils
l'entendent", (ex : 124 devient 10024)
à décomposer un chiffre (ex : maison de 8=3+5)
6

à passer du système arabe au système verbal et vice versa (ex : 34 est lu
quarante trois)
 à se repérer dans un tableau à double entrée
 à utiliser des outils tels que le compas, l’équerre
 à retenir les termes mathématiques
C. La dysorthographie
Ce trouble apparaît souvent ensemble avec une dyslexie. La dysorthographie
se caractérise par une mauvaise maîtrise de l’orthographe.
L’enfant n’arrive pas à mémoriser l’orthographe des mots, ce qui se remarque
surtout lorsqu’il commence à écrire des dictées.
La correspondance entre l’unité sonore (le phonème) d’un mot et son unité
écrite (le graphème) ne se fait pas de manière satisfaisante (voir dyslexie).
D. La dysgraphie
Pour bien comprendre ce trouble, il faut savoir que l’apprentissage de l’écriture prend
du temps et pour y parvenir, l’enfant doit passer par plusieurs stades.
Il y a le stade pré-calligraphique ; calligraphique ; post-Calligraphique.
Le stade pré-calligraphique :
Le stade pré-calligraphique démarre en primaire, lorsque l’enfant a 6/7 ans. Pendant
cette période, l’enfant va apprendre à respecter les normes de la calligraphie. Cela
lui prend du temps, car les exigences motrices sont importantes : leurs traits sont
tremblants, retouchés, les liaisons entre les mots sont maladroites, les lettres
montent ou descendent par rapport à la ligne...Il faut généralement 2 ans à l’enfant
pour franchir ce stade (de 2 à 4 ans).
 La plupart des enfants ayant ce trouble ne franchissent pas ce stade.
Le stade calligraphique:
L’écriture s’équilibre, l’enfant commence à maîtriser son geste.
Les difficultés motrices qu’il rencontrait dans le stade
pré- calligraphique s’estompent jusqu’à s’éliminer complètement. L’écriture se lie,
elle s’assouplit, elle devient plus régulière. C’est à ce stade que l’enfant a «Une jolie
écriture» comme on l’entend dire souvent. Il est même surprenant de voir l’écriture
des enfants entre 10 et 12 ans : l’écriture est (pratiquement) acquise, il ne reste plus
qu’à la perfectionner. On note alors la maîtrise du geste et un style commence à
apparaître.
 Les enfants ayant ce trouble n’atteignent jamais ce stade.
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Le stade post-Calligraphique :
Il se situe après 10-12 ans.
L’écriture est acquise dans son geste et dans sa vitesse. L’équilibre (la Jolie écriture)
acquis précédemment est remis en cause. L’écriture devient le moyen de poser sa
pensée. Comme la pensée va plus vite que la main, l’écriture calligraphique devient
trop lente.
L’écriture se modifie alors pour s’adapter : c’est le début de la personnalisation des
formes (mélange de script et de calligraphie).
L’écriture se personnalise.
 Chez l’élève dysgraphique
Un enfant dysgraphique n’atteint pas le stade calligraphique. Il passe donc environ 6
heures par jour à dessiner des lettres. Ecrire veut dire que le geste est automatisé et
acquis. Les dysgraphiques n’automatisent pas ce geste, ils n’écrivent pas mais
dessinent des lettres.
La dysgraphie est un trouble qui affecte
- le geste graphique (le tracé)
- l’aspect forme des lettres
- leur liaison (l’enfant n’écrit pas en attaché, il lève son stylo plus que la
moyenne)
L’enfant ne parvient pas à organiser et à coordonner son écriture, ce qui la rend
difficilement compréhensible et soignée.
De plus, l’enfant dysgraphique a un geste lent.
Il est impossible de demander à un enfant dysgraphique d’accélérer son geste
d’écriture. S’il écrit plus vite à cause qu’il est pris par le temps, sa production devient
illisible, son écriture chaotique et désordonnée.
Il faut comprendre que l’enfant a un trouble et que c’est indépendant de sa volonté
puisque le geste d’écriture ne s’automatise pas. Il reste au stade du graphisme
(stade où l’on dessine les lettres).
Malgré tout, il peut lui arriver d’avoir une jolie écriture mais il n’arrivera pas à
accélérer pour écrire au rythme attendu car toute sa concentration est centrée sur la
graphie des lettres.
Du fait que l’enfant place toute sa concentration sur la graphie des lettres, il lui est
impossible d’être attentif à d’autres tâches (pendant ce temps-là) comme se
permettre de réfléchir, vérifier l’orthographe, continuer à écouter le professeur,
comprendre, mettre du sens.
Les conséquences collatérales de ce trouble
Les enfants dyspraxiques sont toujours dysgraphiques car pour écrire il faut non
seulement faire un geste mais également avoir des capacités d’organisation
spatiales (direction des traits, taille des caractères, retour à la ligne…).
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L’écriture est une praxie visuo-constructive. Elle associe tracé (pression sur le stylo,
praxie, posture, prise en compte de l’environnement…) et repères spatiaux
(mouvement de gauche à droite…).
Au niveau scolaire, cela va avoir des conséquences comme :
- Des cours illisibles, pas soignés
- Des cours incomplet
Car l’enfant est toujours en double tâche et donc constamment en surcharge
cognitive en milieu scolaire. Le faire écrire est le sur-handicaper.
La dysgraphie se perçoit par une mauvaise posture, une mauvaise tenue de son
crayon et des difficultés psychologiques (mauvaise estime de soi…).
E. La dysphasie
La dysphasie est un trouble de l’apprentissage du langage qui peut être plus ou
moins sévère et se présenter sous différentes formes.
Les formes de dysphasie :
Dysphasies expressives : les plus fréquentes : l’enfant éprouve d’importantes
difficultés pour s’exprimer à l’oral.
On peut observer que :
L’utilisation et l’organisation des sons peuvent être inadéquates à l’intérieur des
mots;
L’enfant souffre d’un manque du mot (difficulté à trouver le mot exact);
Il sur utilise les mots de remplissage (par exemple: chose, affaire, truc, etc.);
Sa construction de phrases est atypique (par exemple: utilisation du verbe
avant le sujet);
L’enfant présente plusieurs hésitations/pauses dans son discours;
Il a de la difficulté à définir un concept ou une idée verbalement;
Il utilise mal ou omet les mots de liaison.
-
Dysphasies réceptives : plus rares : l’enfant éprouve d’importantes difficultés à
comprendre ce qu’on lui dit.
On peut observer que :
-
La compréhension du vocabulaire est restreinte
Les mots abstraits lui sont difficiles à comprendre
L’enfant ne comprend ni ne différencie tous les mots questions (par exemple :
où, quand, comment, pourquoi, etc.)
Il a des difficultés à comprendre les énoncés longs et complexes
Les messages sont souvent compris à la lettre (sans nuance, sans le remettre
dans son contexte).
Ces manifestations peuvent souvent nous laisser croire que l’enfant est inattentif.
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Dysphasies mixtes : l’enfant éprouve à la fois des difficultés pour s’exprimer et pour
comprendre.
La dysphasie est un trouble dont la cause est reliée à un dysfonctionnement des
structures du cerveau impliquées dans le langage.
La dysphasie est en fait un regroupement de déficits qui touche aussi d’autres
fonctions neuropsychologiques comme :
-
l'attention
la mémoire à court terme
la mémoire de travail
la mémoire à long terme
la pensée verbale (conceptualisation)
les fonctions exécutives (la gestion mentale, la planification, l'organisation)
l'organisation des événements dans le temps et la perception du temps
l'orientation dans l'espace et les habiletés d'intégration visuo-spatiales
certains aspects de la motricité fine et de la coordination œil-main
certains aspects de la motricité globale
la dyslexie (trouble spécifique de la lecture)
la dysorthographie (trouble spécifique de l'orthographe)
la dyscalculie (trouble spécifique des mathématiques).
La dysphasie n’est pas liée à un certain retard mental, à une paresse ou à une
faiblesse intellectuelle.
Sinon, la gravité de la dysphasie et la nature des troubles associés varient
considérablement d’une personne à l’autre.
F. La dyspraxie
La dyspraxie est un trouble développemental du geste (la praxie).
Depuis notre naissance, notre cerveau enregistre les procédés que l’on a utilisés
pour arriver à effectuer certains gestes. Au début, il enregistre des ébauches de
procédés car le geste est malhabile et cela jusqu’à ce que celui-ci s’affine et
devienne automatique.
Chez un enfant dyspraxique, le cerveau ne le fait pas correctement. Soit les
procédés ne sont pas du tout enregistrés soit ils le sont mais qu’en partie.
Le souci, c’est qu’un enfant dyspraxique arrive à réaliser le dérouler du geste dans
sa tête mais lorsqu’il l’effectue et regarde le résultat, il se rend compte que ça ne
correspond pas fidèlement au modèle. L’enfant ressent souvent une grande
frustation.
Comment se fait la coordination motrice ?
Pour réaliser un geste, il faut avoir une bonne coordination motrice.
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La coordination motrice est la capacité d’une personne à réaliser un geste bien
défini, précis grâce à la combinaison de notre système nerveux central et de nos
muscles.
Un geste est dit volontaire lorsque l’enfant arrive à reproduire fidèlement un modèle
grâce à une bonne coordination motrice. Cela veut dire qu’il faut savoir maitriser la
réalisation d’un geste précis et intentionnel avec vitesse, efficace et fiabilité.
Un geste est rapide lorsque celui-ci est habile, précis et fiable car il ne demande plus
d’attention pour sa réalisation et l’enfant peut en apprendre de nouveaux plus
rapidement grâce à l’automatisation des gestes précédents.
Nous pouvons comprendre maintenant qu’un enfant dyspraxique aura une écriture
lente car il passe une grande partie de son temps à planifier son geste.
Il existe plusieurs types de dyspraxie

La dyspraxie constructive : Difficultés à assembler (legos, cubes, bricolage,
puzzles…)

La dyspraxie visuo-spatiale (trouble dans l'organisation du geste + trouble
du regard) : Difficultés à descendre des escaliers, se repérer dans un lieu,
dans un texte, sur une feuille, sur un plan...

La dyspraxie idéatoire : Difficultés à utiliser et manipuler des objets et des
outils (stylo, compas, couteau,...).

La dyspraxie idéomotrice : Difficultés à mimer, imiter des gestes.

La dyspraxie de l'habillage : Difficultés à s’habiller à l’endroit, à boutonner, à
lacer...

La dyspraxie oro-faciale : Difficultés à articuler, parler, siffler, souffler les
bougies, déglutir…
11
G. TDA/H
Le TDA/H signifie trouble déficient de l’attention avec ou sans hyperactivité. Il est d'origine
neurologique et héréditaire.
L'éducation et les problèmes psychologiques n'en sont pas responsables mais
l'environnement qui l'entoure pourrait avoir une influence sur son évolution et la difficulté
plus ou moins grande pour les proches de le gérer. Aucun facteur externe n'en n'est la
cause. Si c'est le cas, on va parler "d'hyperactivité réactionnelle" et non de TDA/H.
Les différents troubles du TDA/H et de ses différents composants.
Les causes du TDA/H
Comme expliqué par le psychiatre Dr Annick Vincent, il faut s'imaginer
que le cerveau est comme une autoroute. Chez le patient atteint d'un
TDA/H, il manque certains panneaux ou des feux de signalisation. Les
voitures ont un système de démarrage et de freinage défectueux. Par
certaines recherches réalisées sur le fonctionnement du cerveau chez
des sujets atteints d'un TDA/H, les spécialistes ont pu mettre en avant le
disfonctionnement de ces zones, causé en partie par plusieurs
neurotransmetteurs, les fameux indicateurs-témoins.
Certaines parties du cerveau s'activeraient différemment à cause du
déséquilibre de certains d’entre eux (la dopamine, la noradrénaline et la
sérotonine).
Ils seraient présents en moins grande quantité et n'arriveraient pas à
jouer leurs rôles de messager à cause d’une recapture ou/et d’une
élimination de ceux-ci de façon excessive dans la synapse.
12
Les 3 troubles déficitaires du TDA/H et les symptômes qui y sont associés
Nous pouvons observer sur ce tableau, qu'il y a pour deux des trois troubles, un classement et les difficultés relationnelles qui y
sont attachées.
Déficit d'attention
Faible attention, l'enfant va montrer des
difficultés à la maintenir sur une longue
période, va éprouver des difficultés à
sélectionner l'information importante et il
arrivera difficilement à faire abstraction à
tout ce qui l'entoure.
Type
Difficultés à
Faire 2 choses en même temps
Partagé
Hyperactivité
Besoin incessant de bouger de jour
comme de nuit et n'arrive pas à
calmer son énergie surabondante.
Cela se ressent tant intellectuellement
que physiquement.
Soutenue Tenir son attention sur 1 chose
intellectuelle
et sur un long moment.
Sélective
Type
Motrice
Impulsivité
Problème de contrôle, l'enfant
va éprouver des difficultés à
se freiner tant au niveau
verbal, émotionnel, moteur
que cognitif..
Difficultés à
Difficultés constatées
Rester en place
Donne les réponses sans
Ne pas chipoter
lever le doigt.
Rester sur la même Difficile d'attendre son tour.
idée, il passe du
Coupe la parole
coq à l'âne afin de constamment.
toute dire en même Agit sans réfléchir.
temps)
S'organiser
Sélectionner l'information importante
Les troubles associés
La dyslexie
La dysphasie
La dyspraxie
La dyscalculie
La
dysorthographie
Troubles de l'apprentissage
Difficultés persistante au niveau de la lecture et
l'orthographe.
Retard important du langage
Difficultés à coordonner les mouvements, les gestes.
Difficultés en mathématique.
Difficultés à apprendre les règles d'orthographe
Trouble de la santé mentale
Agressivité
Violence
Difficulté d'intégration sociale.
Troubles oppositionnels avec
provocation.
Troubles anxieux.
Troubles du sommeil.
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Sources
http://www.segec.be/Documents/Fedefoc/pedagogique/troubles_Fiche_1.%202006.p
df
https://dyscalculies.files.wordpress.com/2011/04/100920072116dyscalculie.pdf
http://slideplayer.fr/slide/3412953/
http://www.dysmoi.fr/wp-content/uploads/LIVRET-DYSGRAPHIE-ETCOMPENSATION-DEC-2015.pdf
http://www.logoclinique.ulg.ac.be/upload/Brochure-Dysphasie-%C3%A0-destinationdes-parents_M%C3%A9lanie-Gu%C3%A9n%C3%A9baud.pdf
http://orthophonie.ooreka.fr/comprendre/dysphasie
http://www.tdah.be/tdah/tdah/troubles-associes
http://www.tdah.be/tdah/tdah/diagnostic/symptomes
http://www.larousse.fr/encyclopedie/rechercher/dysphasie
http://www.tdah-france.fr/-Le-TDAH-en-bref-.html
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