Immunité Antivirale 2010

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Réponses Immunitaires aux Infections Virales
Immunité Innée et Cellulaire
Philippe Georgel
Laboratoire d’Immunogénétique Moléculaire Humaine
Centre de recherche en Immunologie et Hématologie
[email protected]
Pourquoi est-il si important de comprendre les réponses immunitaires antivirales ?
Pourquoi les virus doivent-ils être combattus / éliminés ?
UNAIDS estimates of infections with HIV and deaths
due to AIDS in December 2002
Group
Subgroup
Total deaths from
AIDS, 1982–2002
Number of people
living with
HIV/AIDS
1- La pandémie VIH / SIDA
No. of people (in
millions)
25.0
Global
42.0
Africa
29.4
Adults
38.6
Women
19.2
Children
3.4
People newly
infected with HIV
in 2002
5.3
AIDS deaths in
2002
3.2
Children orphaned
by AIDS
14.8
HIV and AIDS in relation to other pandemics. Weiss RA. 2003. EMBO Rep « Among the viruses plaguing humans, HIV is a
recent acquisition. Its outstanding success as an infection poses immense scientific challenges to human health and raises the
question "What comes nest?".
2- Les infections émergentes
'Family heirlooms' and new acquisitions among human viruses
'Family heirlooms' that have co-evolved with humans
α-, β- and γ-herpesviruses, Retroviruses, such as endogenous genomes and
human T-cell leukaemia virus, Papilloma and polyoma viruses, such as HPV18, Hepatitis B virus
Temporary exhibits — zoonoses with self-limiting outbreaks
Rabies, from dogs and bats Ebola, reservoir not known Lassa and Hanta,
from rodents Nipah, from fruitbats via pigs
'New' acquisitions permanently established in human populations
Smallpox (eradicated as a natural infection, 1977) Measles, from ruminants
Influenza, from birds and pigs HIV, from primates
Sans oublier les petits derniers….SARS (syndrome respiratoire aigu sévère),
Grippe aviaire H5N1, chikungunya, virus du Nil Occidental….!!!
Les infections virales : Un défi particulier pour le système immunitaire…
et donc, pour les immunologistes !
Qu’est ce qu’un virus pour l’immunologiste / le système immunitaire ?
Un agent pathogène : un danger potentiel à contrôler/éliminer.
Un agent infectieux capable de causer une maladie (pathologie)
Un parasite intracellulaire obligatoire (cheval de Troie) qui détourne à
son profit les fonctions fondamentales de la cellules qu’il infecte. Un
virus peut passer de cellule à cellule sans sortir dans le milieu
extracellulaire; il est donc à l’abri de l’immunité humorale (anticorps)
Un usurpateur de l’identité du soi; pour se camoufler, il emprunte à la
cellule hôte des molécules du soi (CMH, virus enveloppés). Il peut
aussi détourner des fonctions immunitaires de l’hôte.
Problèmes : Comment le système immunitaire peut-il reconnaître rapidement
les signes d’une infection virale, discriminer les cellules infectées et les
éliminer?
Comment l’immunologiste peut-il concevoir des vaccins ou des
thérapies pour permettre un meilleur contrôle des infections virales?
Pathologies associées aux infections virales :
Qu’est ce qui cause la maladie ?
Effet direct du virus : lyse des cellules au cours du processus infectieux (virus cytolytiques)
Réponses immunitaires de l’hôte :
Réponse innée. L’inflammation peut causer la mort cellulaire et des dommages
tissulaires. Les cellules phagocytaires, l’activation du complément, l’IL-12, le
TNF-α peuvent tous induire une inflammation exacerbée.
Réponse adaptative. Réponse Humorale (anticorps) : maladies dues à des
complexes immuns. Réponse cellulaire : l’activation chronique des réponses
immunitaires cellulaires peut entraîner des dommages tissulaires et la formation de
granuloma.
Phénomènes d’autoimmunité
Hôtes immunocompétents vs immunodéprimés
Les pathogènes primaires sont capables de causer une maladie visible chez des hôtes en
bonne santé (c’est le cas de la plupart des virus à des degrés divers)
Les pathogènes opportunistes sont responsables de pathologies graves seulement chez les
individus immunodéprimés (HSV, CMV, West Nile Virus).
Schéma comparatif simplifié des réponses
immunitaires à différents pathogènes
Pathogens can be found in
various compartments of
the body, where they must
be combated by different
host defense mechanisms.
Virtually all pathogens have
an extracellular phase where
they are vulnerable to
antibody-mediated effector
mechanisms. However,
intracellular phases (viruses)
are not accessible to antibody,
and these are attacked by T
cells.
PART I : Immunité Innée
Réponses antivirales induites dans/par les
cellules infectées qu’elles soient ou non des
cellules immunitaires
Activation des réponses cellulaire de stress :
Deux conséquences.
1- Activation des mécanismes cellulaires de défense antivirale
inhibition de la réplication virale
blocage de la synthèse protéique
autres
2- Émission de signaux de danger du soi pour avertir les cellules voisines et le système
immunitaire
Interférons de type I (α/β)
autres cytokines
autres signaux (DNA damage pathway)
Mécanismes cellulaires de défense antivirale : l’interférence ARN
Plantes: Wang MB et al., 2005. Curr Op Plant
Biol.8; 216-222.
C. elegans : Wilkins C et al., 2005. Nature.
436; 1044-1047.
Crevette : Robalino J et al., 2005. J Virol. 79;
13561-13571.
Vertébrés ? Lecellier CH et al., 2005. Science.
308; 557-560.
MicroRNAs biogenesis
miRNP
and/or
Meister &Tuschl , Nature, 2004
Dicer d/d, an hypomorphic mutation in the dicer gene
Otsuka et al, Immunity, 2007
Hypersusceptibility to Vesicular Stomatitis Virus
• Hypersusceptibility to VSV (RNA virus)
• Higher titers of VSV in DICER-deficient mice
• No differences in the production of IFN
Otsuka et al, Immunity, 2007
Cellular microRNAs target the viral genome
VSV
SURVIVAL
V-RNA
control
C-miR
translational inhibition
VSV
DICER
mutant
DEATH
Mécanismes cellulaires de défense antivirale : autres voies
1- Inhibition de la formation de particules virales : rôle des protéines MxA
2- Blocage de la synthèse protéique : la voie PKR (Protéine Kinase R)
3- Suicide cellulaire par apoptose : la voie PKR
L’infection virale entraîne dans la cellule l’activation de très nombreux gènes de
réponse au stress (VISG pour « viral induced stress genes » dont la plupart n’ont
pas encore de fonction attribuée;
Quelques infos sur les Interférons
Type I (α/β
α/β)
α/β
Type II (γγ)
IFN-α : (ou leucocytaire) est produit par l’ensemble des cellules mononuclées. 26 gènes (dont qq
pseudogènes) sur le chrom. 9.
IFN-β (ou fibroblastique) est le produit d’un seul gène situé sur le Chrom. 9.
Les deux types d’IFN agissent sur le même récepteur (IFNR type I)
IFN-γ (ou immun) est produit essentiellement par les T CD8+ et les NK. Activité antivirale 100 fois
inférieure à celle des IFN de type I, mais activité immunomodulatrice au moins 100 fois supérieure.
Les Interférons de Type I (α/β
α/β)
α/β et de Type II (γγ) activent des voies différentes
Les Interférons de type I (IFN-α/β
α/β)
α/β sont au cœur des réponses antivirales
Table 1 : Genome Wide Association Studies (GWAS) and HCV.
PegIFNα: Pegylated Interferon-alpha; RBV: Ribavirin; SVR: Sustained Virological Response.
Reference
Ge et al (ref
51)
Nbr of
subjects
1137
Difference analyzed
between groups
Main results
Response to
PegIFNα/RBV
SNP rs12979860 (located 3 kb upstream of IL28B) associated with SVR
in all patients groups (European Americans, African Americans,
Hispanics). The same variant is also associated with higher baseline
viral load. SNP rs12979860 is in linkage disequilibrium with a nonsynonymous (K70R) SNP in the IL28B coding sequence.
Suppiah et al
(ref 52)
848
Response to
PegIFNα/RBV
Tanaka et al
(ref 53)
314
Response to
PegIFNα/RBV
Rauch et al
Thomas et al
(ref 54)
1362 and
465
1008
Spontaneous
clearance vs
persistence and
Response to
PegIFNα/RBV
Spontaneous
clearance vs
persistence
SNP rs 8099917 (located in the intergenic region between IL28A and
IL28B) associated with treatment response. Several others (in the
Wiskott-Aldrich syndrome protein family member 2 and Caspase 1
encoding genes) have suggestive association. qRT-PCR shows lower
expression of IL28A and IL28B mRNA in healthy individuals carrying the
non responder haplotype.
SNPs rs12980275 and rs8099917 located close to IL28B show
association with treatment response. Data were replicated in another
cohort, which enabled identification of additional associated SNPs
(rs8105790, rs11881222, rs8099917 and rs7248669) in the IL28B
region.
qRT-PCR analysis in peripheral blood mononuclear cells from infected
patients before therapy showed lower IL28B mRNA expression in
individuals carrying the minor allele of rs8099917, which predicts non
response to treatment.
SNPs rs8099917 in the IL28B locus was associated with progression to
chronic HCV in mono-infected patients and in patients co-infected with
HIV in the first cohort (1362 individuals). In the second cohort (465),
rs8099917 was also associated with failure to respond to therapy.
Not a bone fide GWAS, but the follow-up of reference 51. C/C genotype
of SNP rs12979860 is associated with natural resolution of HCV
infection in individuals of both Africans and Europeans ancestry.
Thomas R O’Brien, Nat. Gen., 2009
Réponses cellulaires de stress après infection virales:
principes généraux
Réponses cellulaires de stress après infection virales:
Exemples de voies de transduction
VSIG : viral stressinducible genes
ISG : Interferoninducible genes
Sarkar et al., 2004. Pharm & Therapeutics. 103; 245-259
Part II :
Immunité innée via les cellules immunitaires,
DC, macrophages et NK
Questions
Quelles sont les cellules et les fonctions antivirales du système immunitaire
inné ?
Quel est le premier type de cellule immunitaire activé ?
Quels sont les premiers signaux de danger reconnus et comment sont-ils
reconnus ?
Comment s’intègrent les réponses des différentes cellules du système
immunitaire inné ?
Cellules du système immunitaire et défenses antivirales
Un modèle : le Cytomegalovirus murin (MCMV)
- betaHerpes Viridae
- ADN db, 230 kpb
- Pathogène naturel de la souris
- Homologue au HCMV (virus humain)
-Le meilleur modèle pour l’étude des réponses
immunitaires innées aux infections virales
- Défense antivirale en partie médiée par les
LT CD4 et CD8
Importance des IFN de type I
(α/β
α/β)
α/β et d’autres cytokines pour la
défense antivirale
Cytokines produites précocement au cours de l’infection par le MCMV
Importance des IFN de type I dans la résistance au MCMV
Importance de l’IL-12 dans la résistance au MCMV
Importance de l’ IFN-γγ dans la résistance au MCMV
Importance des cellules Natural Killer (NK)
pour la résistance aux infections virales
Caractéristiques générales des cellules NK
- Larges lymphocytes granuleux
- dérivés des CLP (common lymphoid precursor),
développement dans la MO, indépendant du thymus et des
gènes Rag 1/2.
- 5% des cellules mononuclées du sang et de la rate
- chez la souris C57BL/6, TCR (CD3)- / NK 1.1 +
- activité cytotoxique
- production de cytokines
- fonctions contrôlées par un équilibre entre récepteurs
activateurs, récepteurs inhibiteurs et cytokines innées
Modèle de reconnaissance et de lyse des cellules cibles
par les NK
Importance des cellules NK pour la résistance au MCMV
Rôle des cytokines innées dans la réponse
antivirale des cellules NK
Régulation des réponses cellulaires NK anti-MCMV : rôle
du récepteur activateur LY49H
Rôle respectif des cytokines et de LY49H pour le
développement d’une réponse NK à l’infection par le
MCMV
Importance des cellules dendritiques
pour la résistance aux infections virales
Sous-populations des DC de la rate de souris :
classification phénotypique et fonctionnelle
Identification des cellules dendritiques plasmacytoïdes murines;
étude de leur rôle dans la défense contre les infections virales
Rôle des sous-populations des DC dans l’activation des NK
Activation des DC par les virus :
Rôle des récepteurs de la famille Toll (TLR)
Susceptibilité accrue des souris TLR9 KO et
MyD88 KO à l’infection par le MCMV
A.
B.
5
3
IL12p40 (ng/ml)
5000
*
*
*
3
*
2
*
*
1
*
Tl
r9
Tl
Cp
G
1
-/-
r3
-/-
yD
88
/6
M
Tl
r9
C5
7B
L/
6
Cp
G
ni
1
-/-
Tl
r3
-/ -
M
yD
88
BL
/6
BL
/6
Cp
G
C5
7
C5
7
ni
0
1
-/-
Tl
r9
Tl
r3
-/-
88
yD
M
ni
C5
7B
L/
6
/6
C5
7B
L
**
1
0
B.
A.
100
Survival (%)
10 8
10 7
6
10 5
10 4
3
10
10 2
10 1
10 0
2
*
0
10
C.
C5
7B
L
2500
INF-γγ (ng/ml)
4
7500
mCMV (Log pfu/spleen)
INF-α
β (IU/ml)
α /β
10000
80
C57BL/6 N=16
Balb/c N=12
60
MyD88 -/- N=8
Tlr9 CpG1 N=5
40
Tlr3
20
C57BL/6
Balb/c MyD88 -/- Tlr3
-/-
Tlr9 CpG1
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
-/-
N=5
les senseurs TLR-indépendants de l’infection virale
les senseurs TLR-indépendants de l’infection virale
RIG-I
MDA5
LPG2
1
1
1
CARD CARD
CARD
DEXDc
926
Helicase
Helicase
CARD
678
Helicase
cytoplasme
1026
cytoplasme
cytoplasme
TM
1
IPS-1 CARD-like
540
cytoplasme
RIG-I-Mediated Antiviral Responses to SingleStranded RNA Bearing 5'-Phosphates
Andreas Pichlmair, et al. Science 314, 997 (2006);
5'-Triphosphate RNA Is the Ligand for RIG-I
Veit Hornung, et al. Science 314, 994 (2006);
RIG-I Pathway
Intégration des réponses TLR-dépendantes et
- indépendantes pour une efficacité maximale
Virus X
Cellule A
Cellule B
Virus Y
TLR2
MCMV
TLR4
Cellule NK
ARN db
LY49H
IPS-1
RIG-I
MDA5
PKR
TLR3
TLR7
TLR9
TBK-1
IKK-i
IFN-γγ
IRF-3
IRF-7
IFN-(α
α/β
β)
Immunité antivirale
Quels sont les premiers signaux de danger reconnus ?
Comment sont-ils reconnus ?
…cela dépend des virus !
Ligands (témoins de l’infection)
Récepteurs (activation des défenses
Signatures virales
Structure organisée de la capside
Glycoprotéines d’enveloppe
ARN db
ARN sb
5’P des ARN viraux
ADN CgG non méthylés
Molécules virales en surface des cellules infectées
???
mannose récepteur, TLR4
TLR3
TLR 7/8,
RIG-I
TLR9, IPS-1?
LY49H
Signaux de stress
Protéines de choc thermique (HSP)
Molécules induites par le stress (Rae, H60, Mult-1…)
IFN-a/b et autres cytokines
TLR4, CD36 ?
NKG2D
récepteurs de cytokines
Résumé partie II
Quel est le premier type cellulaire activé ?
Cela dépend des virus, mais probablement pDC, DC conventionnelles et parfois les NK
Comment s’effectue la poursuite de l’activation du système immunitaire inné ?
Activation par des facteurs solubles relargués au cours de la première phase (IFN type I) et par
la reconnaissance de signaux de danger émis par les cellules infectées (HSP)
Recrutement cellulaire, régulation du trafic cellulaire
Quelles sont les fonctions antivirales de l’immunité innée ?
Fonction antivirales effectrices directes (IFN type I, cytotoxicité)
Fonctions immunorégulatrices (recrutement de cellules effectrices et activation de l’immunité
adaptative)
Part III :
Immunité adaptative
Nature et fonctions des réponses adaptatives antivirales
1- Réponse lymphocytaire B
production d’anticorps neutralisants et d’anticorps facilitants
2- Réponse lymphocytaire T CD8
reconnaissance des cellules infectées
élimination de ces cellules ou inhibition de la réplication virale
3- Réponse lymphocytaire T CD4
aide à la mise en place des réponses CD8 et B
Bases moléculaires de la reconnaissance des cellules infectées
par les LT CD8 (ou CTL)
Génération des CTL (1)
Les lymphocytes T cytotoxiques sont générés par activation spécifique des LT CD8 naïfs
-Il y a 100-200 LT CD8 naïfs spécifiques du même complexe peptide-MHC classe I chez une
souris non infectée
- les LT CD8 naïfs sont activés dans les ganglions lymphatiques par les DC via la
présentation d’antigènes viraux en association avec les molécules de CMH de classe I
- les DC immatures acquièrent les antigènes viraux en périphérie (infection directe des DC)
- les DC maturent sous l’influence de divers signaux (interaction antigène spécifique avec
les LT CD4 naïfs, exposition aux IFN-α/β
α/β,
α/β activation directe par les TLR…
- les DC migrent alors vers les organes lymphoïdes et y présentent l’antigène aux LTCD8
naïfs
Génération des CTL (2)
Théorie des 3 signaux
signal 1 : signal spécifique d’antigène transmis par le TCR lors de la
reconnaissance du complexe peptide/molécules de CMH classe I
signal 2 : signaux de co-stimulation transmis via les interactions CD28 / B7
signal 3 : IL-2 secrétée par les LT CD4 ou IFN-α/β
α/β ou IL-12 secrétés par les
cellules du système immunitaire inné (DC, macrophages…)
Activation des CD8 dépendante des CD4.
CD8 T cells recognizing antigen on weakly costimulating cells may become activated only in
the presence of CD4 T cells bound to the same
antigen-presenting cell. This happens mainly by
an effector CD4 T cell recognizing antigen on
the antigen-presenting cell and being triggered
to induce increased levels of co-stimulatory
activity on the antigen-presenting cell, which in
turn activates the CD8 T cell to make its own
IL-2.
Activation directe (CD4indépendante) des CD8 par
les APC.
Naive CD8 T cells that
encounter peptide:MHC class I
complexes on the surface of
dendritic cells, which express
high levels of co-stimulatory
molecules (left panel), are
activated to produce IL-2 (right
panel) and proliferate in
response to it, eventually
differentiating into armed
cytotoxic CD8 T cells (not
shown).
Fonctions effectrices des lymphocytes T CD8 antiviraux
1- effets antiviraux directs
cytotoxicité : perforine, granzyme, fas/fasL, autres système ligand/récepteur de la
famille TNF
inhibition de la réplication virale : production d’IFN-γγ
2- effets immunomodulateurs
recrutement de cellules immunitaires sur le site inflammatoire par production
d’IFN-γγ
activation de macrophages (IFN-g)
Phases de lyse d’une cellule cible par un CTL
Specific recognition of peptide:MHC complexes on a target cell (top panels) by a cytotoxic CD8 T
cell (CTL) leads to the death of the target cell by apoptosis. Cytotoxic T cells can recycle to kill
multiple targets. Each killing requires the same series of steps, including receptor binding and directed
release of cytotoxic proteins stored in lytic granules. The process of apoptosis is shown in the
micrographs (bottom panels), where panel a shows a healthy cell with a normal nucleus. Early in
apoptosis (panel b) the chromatin becomes condensed (red) and, although the cell sheds membrane
vesicles, the integrity of the cell membrane is retained, in contrast to the necrotic cell in the upper part
of the same field. In late stages of apoptosis (panel c), the cell nucleus (middle cell) is very condensed,
no mitochondria are visible, and the cell has lost much of its cytoplasm and membrane through the
shedding of vesicles. Photographs (× 3500) courtesy of R. Windsor and E. Hirst.
Facteurs cytotoxiques relargués par les CTL
Formation de pores membranaires
Perforin released from the lytic granules of cytotoxic T cells can insert into the target cell membrane
to form pores. Perforin molecules, as well as several other effector molecules, are contained in the
granules of cytotoxic T cells (panel a). When a CD8 cytotoxic T cell recognizes its target, the granule
contents are released onto the target cell (panel b, bottom right quadrant). The perforin molecules released
from the granules polymerize in the membrane of the target cell to form pores. The structure of these pores
is best seen when purified perforin is added to synthetic lipid vesicles (panel c: pores are seen both end on,
as circles, and sideways on, arrow). The pores span the target cell membrane (panel d). G, granule; N,
nucleus; M, mitochondrion; Go, Golgi apparatus. Photographs courtesy of E. Podack
Effector molecules are released from T-cell granules in a highly
polar fashion. The granules of cytotoxic T cells can be labeled with
fluorescent dyes, allowing them to be seen under the microscope, and
their movements followed by time-lapse photography. Here we show a
series of pictures taken during the interaction of a cytotoxic T cell with
a target cell, which is eventually killed. In the top panel, at time 0, the
T cell (upper right) has just made contact with a target cell (diagonally
below). At this time, the granules of the T cell, labeled with a red
fluorescent dye, are distant from the point of contact. In the second
panel, after 1 minute has elapsed, the granules have begun to move
towards the target cell, a move that has essentially been completed in
the third panel, after 4 minutes. After 40 minutes, in the last panel, the
granule contents have been released into the space between the T cell
and the target, which has begun to undergo apoptosis (note the
fragmented nucleus). The T cell will now disengage from the target
cell and can recognize and kill other targets. Photographs courtesy of
G. Griffiths
Importance des LT CD4. Infection par le HIV (1)
The typical course of untreated infection with HIV. The first few weeks are typified by an acute
influenza-like viral illness, sometimes called seroconversion disease, with high titers of virus in the
blood. An adaptive immune response follows, which controls the acute illness and largely restores
levels of CD4 T cells (CD4+ PBL) but does not eradicate the virus. Opportunistic infections and other
symptoms become more frequent as the CD4 T-cell count falls, starting at around 500 cells ml-1. The
disease then enters the symptomatic phase. When CD4 T-cell counts fall below 200 cells ml-1 the
patient is said to have AIDS. Note that CD4 T-cell counts are measured for clinical purposes in cells
per microliter (cells ml-1), rather than cells per milliliter (cells ml-1), the unit used elsewhere in this
book.
Importance des LT CD4. Infection par le HIV (2)
The immune response to HIV. Infectious virus is present at relatively low levels in the peripheral
blood of infected individuals during a prolonged asymptomatic phase, during which the virus is
replicated persistently in lymphoid tissues. During this period, CD4 T-cell counts gradually decline,
although antibodies and CD8 cytotoxic T cells directed against the virus remain at high levels. Two
different antibody responses are shown in the figure, one to the envelope protein (Env) of HIV, and one
to the core protein p24. Eventually, the levels of antibody and HIV-specific cytotoxic T lymphocytes
(CTLs) also decline, and there is a progressive increase of infectious HIV in the peripheral blood.
Immunité adaptative humorale
Cytotoxicité cellulaire dépendante des Anticorps (ADCC)
Antibody-coated target cells can be killed by NK cells in antibody-dependent cell-mediated
cytotoxicity (ADCC). NK cells are large granular non-T, non-B lymphoid cells that have FcgRIII
(CD16) on their surface. When these cells encounter cells coated with IgG antibody, they rapidly kill the
target cell. The importance of ADCC in host defense or tissue damage is still controversial.
Conclusions
Complémentarité des systèmes immunitaires innés et adaptatifs
Intervention à des moments distincts de l’infection
Plus le nombre de pressions de
sélection exercées est petit, plus
le risque d’échappement viral est
important
Futures directions dans l’étude des réactions antivirales
Rôle des cellules du système immunitaire inné
Comment les différentes phases sont-elles connectées ?
Comment l’histoire immunitaire d’un individu influe-t-elle sur sa
réponse à l’infection par un nouveau virus ?
Stratégies virales d’échappement au système immunitaire
Mécanismes subversifs des Herpesviridae
et Poxviridae
A RETENIR !
Les Virus
Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires
- composés essentiellement de protéines et d’acides nucléiques
- enveloppés ou non
- présentent des niveaux de complexité très variables (codent pour 5 à plus
de 100 protéines)
- peuvent se transmettre selon des voies multiples
- peuvent produire des infections locales ou systémiques
- peuvent induire différents types d’infections, aiguë, latente, chronique
- peuvent être transformant
Les réponses antivirales
1- Innées hors système immunitaire
défenses cellulaires (interférence aux ARN, voie PKR)
émission de signaux de danger (IFN type I, ligands de NKG2D)
2- Système immunitaire inné
réponse cytokinique (IFN type I, IFN-γγ, IL-12, IL-15, IL-18)
réponse cellulaire (DC, NK)
3- Système adaptatif
LT CD8 (lyse des cellules infectées), LT CD4
LB (anticorps neutralisants, ADCC)
Stratégies virales d’échappement
- Méthode du cheval de Troie : se cacher du système immunitaire
Diminution de l’expression de molécules immunitaires (ligands des
récepteurs activateurs des cellules NK, MHC de classe I)
Variation antigénique
-Interférences avec la réponse immunitaire
Production d’analogues de cytokines
Production d’analogues de récepteurs de la famille du TNFR
(Bowie et al, 2008. Nat Rev. Immunol.)
Stratégies virales d’échappement aux TLRs
(Bowie et al, 2008. Nat Rev. Immunol.)
Stratégies virales
d’échappement aux RLRs
(Bowie et al, 2008.
Nat Rev. Immunol.)
prévention
Infection virale
adjuvants
vaccination
Immunité innée
Immunopathologie
autoimmunité
Immunité adaptative
thérapie
Contrôle de l’infection
Évasion immunitaire
(immunosuppression,
échappement viral,
dissimulation)
Mémoire immunitaire
Infection persistante
ou chronique
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