INTRODUCTION
Cette demande d’essais aux champs porte sur du maïs modifié génétiquement pour
résister à certains insectes Lépidoptères ravageurs, comme la pyrale du maïs et la
sésamie, et à certains insectes Coléoptères ravageurs, comme la chrysomèle des
racines du maïs, et pour tolérer l’application d’herbicides à base de glufosinate-
ammonium. Ce maïs génétiquement modifié est une combinaison d’OGM, obtenue
par le croisement traditionnel de deux lignées parentales de maïs génétiquement
modifiées, l’une étant résistante à certains insectes Lépidoptères et tolérante au
glufosinate d’ammonium, l’autre lignée parentale étant résistante à certains insectes
Coléoptères et tolérante au glufosinate d’ammonium.
La pyrale du maïs, présente sur 70% des surfaces de maïs grain cultivé en France
(figure 12) et la sésamie, localisée principalement dans le bassin Sud de la France
(figure 13), causent chaque année des dégâts économiques importants. Les dégâts
provoqués à l’échelle mondiale par la pyrale du maïs sont estimés à environ un
million d’euros si aucune mesure de contrôle n’est appliquée.
La chrysomèle des racines du maïs est le principal ravageur du maïs en Amérique du
Nord (Etats-Unis, Canada) et cause chaque année des pertes estimées à plusieurs
millions de dollars. En Europe, des dégâts sur les récoltes ont aussi été constatés
depuis 1992. Cet insecte ne cesse de se développer dans les zones où le maïs est
cultivé (figure 8), et il est apparu pour la première fois en France en août 2002. Un
nouveau foyer indépendant a été détecté en juillet 2003 en France. Il faut donc mettre
en place un système de lutte de façon à protéger les cultures de maïs.
A. LES INSECTES RAVAGEURS DU MAÏS
1- La pyrale et la sésamie du maïs : description et cycle biologique, dégâts
causés dans les cultures de maïs et répartition géographique
a)
Description et cycle biologique de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis)
Le cycle évolutif de la pyrale du maïs, Ostrinia nubilalis, passe par quatre stades :
œuf, larve (chenille), nymphe (chrysalide) et papillon.
C’est à l’état de larve parvenue à son complet développement que la pyrale passe
l’hiver à l’intérieur de sa plante hôte ou de débris végétaux. Au printemps, la larve de
la pyrale se transforme en chrysalide dans son refuge d’hibernation. La nymphe se
présente sous la forme d’un cocon de couleur brune (figure 1). La nymphose dure
environ 3 semaines puis le papillon adulte émerge.
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