Chapitre III Mise en place de la paroi : I- Biosynthèse de la cellulose : 1. Glucosyl transférase : = cellulose synthase (CesA) Tous les polysaccharides pariétaux sont formés à partir d’UDP/GDP – D Glucose. Les enzymes se chargeant des réactions de synthèse de ces polysaccharides à partir de ce glucose sont des glucosyl transférases. Enzyme transmembranaire, elle s’associe en hexamères (6 CesA), 6 hexamères s’associent pour donner des rosettes (=complexe de 36 celluloses synthases -> d’où 36 béta - D – glucoses par microfibrilles de cellulose). CesA est une famille multigénique chez les plantes (il en existe des centaines -> diversité paroi), mais chez toutes les CesA on retrouve quatre domaines conservés : U1, U2, U3, U4 qui seraient impliqués dans la liaison du substrat et la catalyse. 2. Origine UDP-glucose ? a. UGPase : Enzyme cytoplasmique, transforme glucose 1P en UDP Glucose + PP avec consommation d’énergie. b. SuSy : Enzyme membranaire, transforme sucrose (glucose-fructose) en UDP glucose + fructose. 3. Le cytosquelette : Réseau de filaments protéiques (qui s’organisent en câbles) qui s’étend à travers le cytosol. Impliqué dans division cellulaire, croissance, différenciation, déplacement des organites. Différents types de filaments protéiques : -> microtubules (tubes) 25nm ; -> microfilaments d’actines (fins et pleins) 5-7nm ; -> filaments intermédiaires (on ne connaît pas leur rôle chez les végétaux) a. Les microfilaments : Composés d’actine Associés dans l’espace avec microtubules et comme ceux-ci, ils prennent de nouvelles configurations à des moments spécifiques du cycle cellulaire. Rôles : courants cytoplasmiques, dépôt de la paroi cellulaire, croissance terminale des tubes polliniques, déplacement du noyau avant/après division cellulaire, mouvements des organites et sécrétion vésiculaire. Ils interagissent physiquement avec des protéines motrices (myosines) qui se déplacent le long des microfibrilles -> rôle notamment dans le mouvement des organelles et le trafic vésiculaire. forme GTP pour s’associer mais très rapidement hydrolysé en GDP instable lorsqu’il est à l’extrémité – et se dissocie -> phénomène de tapis roulant à l’origine déplacement des microtubules (polymérisation en + et dépolymérisation en -). Ils agissent avec différentes protéines : -> MAP : stabilité des microtubules (empêche catastrophe de dépolymérisation brutale) par formation de pont entre microtubules. -> Protéines motrices : rôle dans dynamique des microtubules (kinésines se déplacent de l’extrémité – vers l’extrémité + et les dynésines de la + vers la – à la surface des microtubules). Les microtubules contrôlent l’alignement des microfibrilles de cellulose qui s’ajoutent à la paroi cellulaire, ces dernières induisant la direction de l’élongation cellulaire : Axe microfibrilles transverse à l’axe d’élongation mais parallèle à l’axe des microtubules. 4. Biosynthèse cellulose : b. Les microtubules : Soit rosette se retrouve poussée par microtubule au cours polymérisation microtubule avec tapis roulant. Dimères de tubuline alpha et béta, s’associant en un protofilament, 13 protofilaments s’associent en un microtubule de façon à former un tube creux rigide de 25nm. Ils vont être sans cesse polymérisés/dépolymérisés : -> forme GTP active -> forme GDP inactive Les dimères s’ajoutent toujours à l’extrémité + et doivent être sous Soit une protéine motrice interagit avec microtubule et rosette (cas d’une kinésine chez une plante). On ne sait pas encore exactement ! II- Biosynthèse des hémicelluloses et pectines : (À vérifier) Synthétisée dans RE par les ribosomes Maturation dans l’appareil de Golgi (CIS : face RE, médiane, TRANS : production vésicules fusionnant avec membrane plasmique pour exocytose) qui contient les enzymes nécessaire à cette étape. Les pectines déméthylées sont exocytées pour faire le gel pectinien. (Ce système de (dé-) méthylation permet de ne pas avoir constitution du gel à l’intérieur de la cellule et de ne pas modifier le pH à l’intérieur de la cellule) III- (Pas complet) Les fibres de cellulose sont stabilisées par les différents éléments de la paroi : - Les pectines : Elles sont synthétisées (rendues matures ?) par GAUT (enzyme multigénique) = galacturonosyl transférase. GAUT 1 et 7 peuvent faire des complexes et sont fortement liées à la membrane de l’appareil de Golgi côté lumen. Les pectines peuvent être sous forme méthylées ou déméthylées. Les PMT (pectine méthyl transférase), exclusivement golgiennes méthylent pectine dans Golgi. Les pectines méthylées transitent jusqu’à la paroi. Les PME (pectine méthyl estérase) déméthylent les pectines ayant atteint la paroi. Structure de la paroi. Les différents types de liaisons Certaines hémicellulose permettent le positionnement des fibres cellulosiques entre elles. Par exemple, les xyloglucanes sont liées à la cellulose par des liaisons hydrogènes -> mouvement mais aussi stabilité. Un réseau supplémentaire de pectines augmente la complexité de la matrice. A la fin de la croissance, le réseau polysaccharidique peut être fixé par un réseau secondaire de protéines structurales : comme les HRGP. Importance des liaisons dans l’architecture de la paroi : - liaisons hydrogènes : entre fibre de cellulose par exemple ; liaisons ioniques : pectines avec Ca++, pectines avec acides aminés basiques ; liaisons covalentes : entre RGII et bore, entre polyosides, entre protéines (pont isodityrosine et diférulate), entre polyosides et lignines. IV- La division cellulaire : 1. Trois mécanismes fondamentaux de la croissance : Caractéristiques des cellules méristèmales : - Caractéristiques d’une cellule active : -> forme géométrique caractéristique : parallélépipède ; -> rapport nucléoplasmique élevé (=1) : noyau énorme=toute la cellule ; -> beaucoup de mitochondries. - Caractéristiques d’une cellule indifférenciée/totipotente : -> paroi très mince (primaire), cellules tellement proches que les virus ne peuvent pas entrer à l’intérieur de l’organisme ; -> présence de provacuoles (pas de vraies vacuoles) et proplastes. 3. La division cellulaire végétale : La division cellulaire chez les végétaux nécessite de fabriquer une nouvelle paroi ! 2. Les méristèmes : Tissu végétal indifférencié dont les cellules sont capables de se multiplier par mitose. Assure formation de tissus (histogenèse) et d’organes nouveaux (organogenèse). Deux méristèmes : -> apicaux (primaires) -> caulinaires et racinaires. Cellule animale : anneau contractile cellule végétale : dépôt d’une plaque cellulaire entre deux cellules qui grandit pour faire la nouvelle paroi. En interphase les microtubules corticaux sont associés entre eux de façon similaire aux microfilaments, mais la mitose nécessite une réorganisation des microtubules : ils prennent la forme de différents réseaux. a. Préprophase : c. Télophase (fin de télophase -> cytokinèse) : Bande préprophasique = anneau de préprophase. Pragmoplaste et plaque cellulaire. Elle marque le plan de division de la cellule et le positionnement du noyau, c’est à cet endroit que se trouvera la future paroi entre les cellules filles. -> structure unique caractéristique de la cellule végétale ! b. Métaphase et anaphase : Fuseaux mitotiques. Pendant métaphase : alignement des microtubules sur le plan équatorial. Pendant l’anaphase : les microtubules du faisceau mitotique tirent les chromatides (attachées aux microtubules par leur centromère) > séparation des chromatides. Ces faisceaux sont également présents chez la cellule animale néanmoins chez les végétaux le pôle des faisceaux mitotiques ne correspond pas au centriole comme chez les animaux : il y a plusieurs pôles -> les cellules végétales sont acentriolales. Le pragmoplaste permet une accumulation de vésicules (venant de l’appareil de golgi) au niveau de la plaque équatorial, celles-ci fusionnent pour donner la plaque cellulaire composée majoritairement de composés pectiques. La plaque équatorial s’étend de façon centrifuge jusqu’à atteindre la paroi cellulaire mère -> séparation totale des deux cellules et constitution de la nouvelle paroi végétale. La plaque cellulaire perdure à l’intérieur de la paroi en tant que lamelle moyenne très riche en pectine qui permet la cohésion entre les deux cellules.