Mieux comprendre le fonctionnement
du cerveau pour mieux enseigner
Les enseignants se mesurent à des défis de taille quand il s’agit de combler
les besoins d’enfants en difficulté d’apprentissage. Jusqu’à récemment, on
savait peu de choses sur les causes des troubles d’apprentissage et moins
encore sur les façons de les corriger efficacement. Les difficultés d’apprentis-
sage observées chez les élèves touchent une variété de domaines : l’attention,
l’impulsivité, la rétention, le sommeil, l’acquisition du langage oral, l’ap-
prentissage de la lecture et de l’écriture, la résolution de problèmes, etc.
Grâce au développement de l’imagerie cérébrale et d’autres techniques de ba-
layage électronique très sophistiquées, les spécialistes des neurosciences peuvent
maintenant examiner le cerveau vivant et enrichir ainsi leurs connaissances sur
la structure et les fonctions de cet organe essentiel du système nerveux central.
Sans risquer la vie de leurs sujets, ces spécialistes parviennent à obtenir une
meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau normal.
En outre, le programme Interagency Education Research Initiative (IERI) a vu
le jour en 1999 afin de financer la recherche sur l’activité cérébrale des
enfants, aussi bien ceux dont le développement respecte les normes que ceux
aux prises avec des difficultés d’apprentissage. L’IERI est une initiative
conjointe de la National Science Foundation, du département de l’éducation
des États-Unis et du National Institute of Child Health and Human
Development. L’objectif de l’IERI est de créer une nouvelle communauté de
recherche qui utilise des résultats rigoureusement scientifiques afin d’in-
fluencer les décisions et les pratiques éducationnelles (Viadero, 2001). Ce
programme soutient une variété de recherches. Par exemple, l’Université du
Texas à Houston utilise la technologie de l’imagerie cérébrale afin de détecter
les modèles d’activité dans le cerveau des enfants de maternelle qui appren-
nent à lire.
Le National Center for Accessing the Curriculum (NCAC) effectue égale-
ment un travail prometteur pour le milieu de l’éducation. Fondé par l’Office
of Special Education and Programs du département de l’éducation des États-
Unis, le NCAC concentre ses efforts sur le Universal Design for Learning
(UDL). Ce programme se veut une approche évolutive combinant la re-
cherche sur le cerveau et un curriculum numérisé conçu pour intégrer un
enseignement individualisé et différencié en classe. Les enseignants peuvent
recourir à la technologie pour alléger la lourde tâche qui consiste à choisir de
multiples stratégies UDL d’enseignement qui visent différents styles d’ap-
prentissage, de compétences et de déficiences, dans une variété de contextes
d’apprentissage. Bien qu’aucun programme universel ne soit actuellement
disponible, le NCAC encourage les éditeurs à offrir des versions numérisées
du matériel imprimé qu’ils publient.
Comme les élèves ayant des difficultés d’apprentissage forment un groupe
très hétérogène, il n’existe pas de stratégie, de technique ou d’intervention
unique qui répond à tous leurs besoins. Aujourd’hui, plus que jamais, les
neuroscientifiques, les psychologues, les programmeurs informatiques et
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