Les symptômes comportementaux

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Prévenir et traiter les symptômes
psychologiques et comportementaux
RéADem 2015
Aurélie Recloux
Psychologue
1
Définition
« Signes et symptômes comportementaux et psychologiques
de la démence » définis comme:
(Association Psychogériatrique Internationale)
Les signes et symptômes évocateurs de troubles de
la perception, du contenu des pensées, de l’humeur
et des comportements.
- Comportement: Ensemble des réactions, observables objectivement,
d’un organisme qui agit en réponse à une stimulation venue de son milieu
intérieur ou de son milieu extérieur.
2
Caractéristiques
Symptômes différents dans leur nature mais avec des
caractéristiques communes:





Fréquents au cours de la maladie d’Alzheimer et autres démences
(voir plus loin);
Fluctuants en intensité ou épisodiques;
Interdépendants, associés et ont des liens cliniques avec les troubles
cognitifs (orientation, mémoire, attention, concentration);
Peuvent s’exprimer par des signes d’alerte qui doivent être reconnus;
Peuvent avoir des conséquences importantes sur l’adaptation des
patients à leur environnement ou leur entourage, sur la prise en
charge et sur le pronostic fonctionnel de la démence.
 Exemples
3
Classification

Troubles comportementaux
Troubles du comportement moteur:
Agitation - Comportement agressif – Fugue - Comportements stéréotypés Divagations
Troubles des conduites élémentaires:
Troubles du comportement alimentaire et sexuel - Troubles du rythme veille-sommeil

Troubles psychiatriques
Troubles de l’humeur
Symptômes dépressifs - Troubles anxieux
Modifications de la personnalité
Indifférence affective - Désintérêt, démotivation - Anhédonie
Troubles psychotiques
Idées délirantes – Hallucinations - Paranoïa
4
Classification

Troubles positifs du comportement  aspect productif
Hyperactivité motrice
Dérangeants pour l’environnement humain et matériel
Agitation, déambulation, agressivité, cris,
impatience, fugues, comportements
culturellement inappropriés, désinhibition
sexuelle, ablation ou détérioration des
perfusions ou pansements,…

Troubles négatifs du comportement  aspect déficitaire
Hypoactivité motrice
Le plus souvent!
- Retrait, apathie (indifférence affective), adynamie,
démotivation globale, somnolence
- Mutisme, tristesse, insomnie calme
- Alitement sans explication organique, refus de s’alimenter ou
de prendre son traitement
5
Classification
5 groupes de symptômes:
(Peter N. et al.)
1. Agressivité: Résistance agressive, agressivité verbale ou
physique
2. Agitation: Marcher sans but, faire les cent pas, errer, être
agité, refaire sans cesse les mêmes gestes, se vêtir/se dévêtir
et souffrir de troubles du sommeil
3. Psychoses: Hallucinations, délire, mésidendification
4. Dépression: Tristesse, pleurs, sentiment d’impuissance,
faible estime de soi, anxiété, culpabilité
5. Apathie: Repli sur soi, absence de motivation, perte d’intérêt
6
Facteurs étiologiques
Démence (dysfonctionnement
cérébral, troubles cognitifs, etc)
Niveau
d’activité
Symptômes comportementaux et
psychologiques
Maladies –
traitements
médicamenteux et
non médicamenteux
Personnalité –
histoire individuelle
Environnement –
entourage – relations
interindividuelles
7
Fréquence

Les symptômes psychologiques et comportementaux vont de pair avec
un degré d’incapacité excessif, une augmentation des hospitalisations,
des institutionnalisations prématurées et une détresse chez le patient
et chez les aidants.
Résultent d’une interaction entre des facteurs
biologiques et psychosociaux


Les symptômes psychologiques et comportementaux sont associés à
un déclin rapide, à la fois cognitif et fonctionnel, pouvant mener à
l’entrée en institution (Chung et al., 2000).
Fréquents: présents dans 80% des démences avec des variabilités
interindividuelles/ entre 50% et 90% selon d’autres études.
8
Fréquence


Fréquence des symptômes évaluées avec l’Inventaire
Neuropsychiatrique (voir plus loin): Apathie, syndromes
dépressifs, agitation et agressivité sont les symptômes les
plus fréquents.
L’agitation, l’agressivité, les déambulations, les réactions
d’opposition, les troubles psychotiques ont une fréquence
d’apparition moyenne (entre 10 et 50% selon les études),
sont les plus envahissants et les plus difficiles à gérer pour
les aidants et les équipes et les plus difficiles à supporter
pour les autres patients.
9
Evolution


Leur évolution semble s’élever avec l’évolution de la
démence.
Différentes études: Au fil de la maladie, les troubles
psychologiques et de l’humeur laissent la place aux
troubles comportementaux et psychotiques.
Stades débutants: anxiété et dépression fréquentes
Jamais d’hallucinations et rarement des idées délirantes
Stades modérés: apathie et dépression sont les symptômes
les plus fréquents
Stades sévères: Irritabilité, agitation, idées délirantes et
hallucinations + comportements moteurs aberrants et
troubles du sommeil
10
Fréquence des symptômes en fonction de
l’évolution de la maladie d’alzheimer
11
Conséquences

Sur le patient
-
Prolongation de la durée d’hospitalisation
Taux augmenté de consultations en urgence
Placement précoce en institution
Altération de la qualité de vie
Influence sur la qualité de la prise en charge, qui peut être
altérée en cas de comportements difficiles à gérer ou mal
connus, ce qui peut aboutir à des situations de maltraitance
ou de négligence
-
12
Conséquences

-
-
Sur l’entourage
Risque plus élevé de dépressions
Anxiété et stress
Altération de la qualité de vie
Colère et ressentiment = émotions courantes
De 7% à 31% des aidants de patients déments prennent des
psychotropes (Schulz et coll, 1995).
Coûts annuels directs et indirects sont corrélés à la gravité
des symptômes et du déclin cognitif.
13
Description



Apparition plus tardive que les troubles mnésiques.
Agitation, agressivité, déambulation, opposition, troubles
psychotiques = les symptômes les plus difficiles à gérer et
à supporter pour les aidants.
Ce sont des signes d’alerte qui doivent faire rechercher ces
symptômes comme par exemple: une situation de conflit entre
des personnes, un non-respect des consignes, une plainte spontanée
de la part du patient, de l’entourage ou d’autres patients.
14
Description:
Les symptômes
comportementaux
15
Opposition

Correspond au refus, de la part du patient, des soins, de
s’alimenter, d’assurer son hygiène, de respecter les règles
sociales, de coopérer.

Elle est parfois interprétée à tort comme de l’agressivité
ou un désir de nuire, mais elle peut avoir des raisons très
variées.
16
Agitation
Action verbale ou motrice inappropriée.

- Par sa fréquence
- Par sa survenue inadaptée au contexte social

Action verbale (cris, verbalisations stéréotypées) ou
physique (activités excessives, inappropriées ou sans
objectif précis), agressive ou non.
17
Agressivité








Souvent décrit comme le symptôme comportemental
dérangeant  Très fréquent!
Physique ou verbale (plus souvent).
Comportement perçu par l’entourage du patient comme
violent envers les personnes ou les objets.
Rechercher un syndrome confusionnel, un élément
somatique délirant ou hallucinatoire
Souvent assimilée à une menace ou un danger pour
l’environnement ou le patient lui-même.
Peut-être une conséquence de l’agitation ou être
indépendante.
Difficulté de comprendre et de se faire comprendre
Plutôt réactionnelle qu’intentionnelle.
18
Déambulation


Fait partie de l’instabilité psychomotrice.
Terme utilisé pour décrire un comportement inadapté
d’exploration.




Déambulation aléatoire: errance (nécessité d’être
reconduit au domicile) ;
Déplacement volontaire: intention, but (vérification
incessante) ;
Etat de préoccupation, d’attente, ou d’impatience:
faire les cent pas.
Autres types d’instabilité psychomotrice:
•
•
Tasikinésie: incapacité de rester assis ou allongé;
Syndrome de Godot: manifestation anxieuse qui
consiste à suivre l’aidant principal dans ses
déplacements.
19
Cris et comportements vocaux
inadaptés

Hurlements, plaintes vocales, demandes répétitives, etc.

Verbalisations compréhensibles ou non, fortement
perturbantes pour l’entourage et tout particulièrement en
institution.

Ils sont l’expression d’une détresse psychologique, d’un
inconfort, de demandes d’attention.

Plus fréquents en cas de démence sévère avec un haut
degré de dépendance.
20
Désinhibition

Conduite impulsive et inappropriée par rapport aux
normes sociales ou familiales.
- À expression verbale;
- À expression comportementale.

Troubles des conduites sexuelles: fréquents et
particulièrement la réduction de la libido et de l’activité
sexuelle mais le patient peut aussi manquer de décence ce
qui traduit une désinhibition.
21
Hyperémotivité – réaction de
catastrophe

Forte tendance à pleurer, plus fréquemment, plus
facilement, ou de façon plus intense, dans des
circonstances précipitantes comme:








Des pensées attristantes (famille, maladie, etc);
Des expressions de sympathie;
L’arrivée ou le départ d’un proche;
La présence d’un étranger;
L’incapacité à réaliser une tâche;
Regarder des évènements tristes à la télévision;
Etc.
Réaction catastrophe: Etat de détresse en situation
d’échec ou de difficulté
22
Trouble du sommeil et
du rythme circadien



Une fragmentation du rythme du sommeil peut être
observée chez les patients déments.
Des états d’hyperactivité peuvent être présents, parfois
seulement à des horaires précis.
Symptômes crépusculaires: exacerbation des symptômes à
l’heure du coucher  Sundowning
23
Compulsions

Certains comportements peuvent ressembler à des
mécanismes compulsifs:
 Comptages
à voix haute;
 Répétitions gestuelles (frottements, etc);
 Répétitions verbales (répétition incessante de la
même question ou du même refrain).
24
Troubles des conduites
alimentaires






Anorexie/boulimie
Hyperphagie: ingestion de quantité excessive d’aliments
fréquente!
Se distingue de l’hyperoralité, où le patient porte à la
bouche des objets non comestible.
Prise d’aliments, le plus souvent sucrés, entre les repas
(grignotage).
Refus alimentaire.
25
Description:
Les symptômes
psychologiques
26
Délires et troubles de l’identification

Perceptions, convictions et jugements erronés de la
réalité.

Thèmes les plus fréquents: vol, préjudice, nonidentification du domicile ou d’un membre très proche de
la famille (délire de la présence d’un imposteur ou de
sosies), l’abandon, la jalousie. Le sentiment d’être
abandonné, rejeté, est fréquent en institution.

Certains délires sont sous-tendus par un trouble de la
perception visuelle pouvant conduire à de fausses
reconnaissances.
27
Délires et troubles de l’identification

4 types (Burns et al.):
1.
2.
3.
4.

Phénomène du fantôme: conviction erronée de la
présence passée, présente et future d’une personne
éventuellement décédée. Ce n’est pas une hallucination
car le patient n’a pas de perception directe de cette
présence;
Trouble de la reconnaissance de sa propre image dans le
miroir;
Trouble de l’identification d’une personne;
La conviction que les personnes observées sur l’écran de
télé sont dans la pièce et peuvent entendre ses propres
propos.
Phénomène plus complexe: délire de Capgras: le patient ne
reconnait plus un proche dont la ressemblance avec la personne
réelle est admise mais qu’il décrit comme son sosie.
28
Hallucinations - illusions

Expériences sensorielles sans objet réel.
- Visuelles
- Auditives
- Tactiles

Différentes des illusions qui sont des déformations ou
des interprétations de perceptions réelles.
29
Dépression





Les manifestations dépressives et la tristesse peuvent
s’observer à différents stades de démence.
Au début: réactionnelle à la conscience de la perte
cognitive.
Avec l’évolution: la dépression serait l’expression d’un
dysfonctionnement neurobiologique peu modulé par
l’environnement.
Différence tristesse/dépression: la tristesse est de courte
durée dans une journée  réactionnelle à la prise de
conscience fugace du déclin cognitif surtout lors d’une
mise en échec.
Les idées suicidaires ne sont pas habituelles.
30
Apathie

Manque d’intérêt pour les activités de la vie quotidienne,
de l’engagement social (discussions, activités, etc),
indifférence aux autres, à la famille.

Marin et al.: un manque de motivation qui ne peut être
attribué à un trouble de conscience, à un déficit intellectuel
ou à un choc émotionnel.

3 composantes: une diminution de 
1.
2.
3.
L’initiation motrice;
L’initiation cognitive;
Ressenti affectif.
31
Anxiété






Non liée à l’état cognitif, ni aux paramètres
démographiques (âge, sexe, niveau culturel).
Peut-être liée à la dépression, à des manifestations
psychotiques ou à des situations interpersonnelles.
Perplexité face à un monde déformé.
Crainte de l’échec pouvant entrainer un repli sur soi.
Peut provoquer des départs soudains, une déambulation,
une angoisse d’abandon, des attaques de panique, etc.
Recherche de repères.
32
Variation selon le type de démence
Maladie à Corps de Lewy: symptômes psychotiques,
hallucinations fréquentes
Maladie de Pick comparé à la maladie d’Alzheimer
 Pas de syndrome psychotique
 Troubles du comportement plus importants comme dans
toutes les démences fronto-temporales (comportements
impulsifs, désinhibition)
Maladie de Parkinson
 Etat dépressif fréquent, apathie, inertie, indifférence
 Troubles de la personnalité: irritabilité, égocentrisme
33
Lien avec le milieu de vie
Plusieurs solutions possibles: maintien à domicile, lieux de vie
communautaire, accueil de jour, séjours temporaires,
institutionnalisation  les symptômes peuvent s’observer
dans chacun des milieux de vie.
Maintien à domicile: permet de maintenir la personne atteinte dans un
cadre de vie familier et calme Hospitalisation lorsque la dépendance
devient trop importante.
Parfois plusieurs changements avant de trouver une place
dans une structure adaptée: risque d’aggravation brutale des
troubles chez les patients particulièrement sensibles aux
modification de l’environnement.
34
Prise en charge - évaluation





Evaluer les troubles comportementaux et psychologiques
(description, circonstance, fréquence, etc).
Connaître les limites liées au lieu (domicile, hôpital,
maison de repos, etc).
Connaître les limites liées aux personnes (aidants
informels ou professionnels).
Avoir une connaissance du patient et de la maladie.
Intérêt de l’évaluation des troubles psychologiques et
comportementaux:



Objectivation des troubles du comportement;
Un meilleur suivi
Mesurer l’impact d’un traitement qu’il soit
médicamenteux ou non
35
Evaluation
Des échelles d’évaluation permettent de mesurer les
résultats et l’effet d’une intervention.
 NPI: instrument complet pour mesurer les symptômes
neuropsychiatriques chez des patients atteints de
démence (Neuropsychiatric Inventory).
 BEHAVE-AD: recherche des symptômes plus spécifiques
de la maladie d’Alzheimer. Cet outil répartit les
symptômes psychologiques et comportementaux en 7
groupes: idées délirantes, hallucinations, activités
inadéquates, agressivité, trouble du rythme nycthéméral,
troubles affectifs, troubles anxieux. (Behavior Pathology in

Alzheimer’s Disease).
Echelle de comportement de la CERAD, l’échelle comportementale de la
démence du GRECO (en institution), etc.
36
Evaluation
Des échelles permettant de mieux apprécier les
caractéristiques d’un symptôme ou d’un syndrome donné. Il
est démontré que certains troubles du comportement
peuvent être favorisés par un état dépressif:
 Echelle d’agitation de Cohen-Mansfield (CMAI - Cohen-Mansfield
Agitation Inventory)  porte plus particulièrement sur des
comportements tels que l’agressivité physique, les
déambulations et les cris.
 Echelle de dépression gériatrique  autoquestionnaire
 Echelle de dépression de Cornell pour les patients ayant
une démence sévère avec capacités de communication
limitées.
37
NPI: Inventaire
neuropsychiatrique





Outil d’hétéro-évaluation effectué par l’aidant principal ou
par un soignant;
Outil le plus utilisé;
Evalue la présence, la fréquence et la sévérité des troubles
du comportement;
Explore 10 domaines comportementaux et 2 domaines
neurovégétatifs:
Il existe des versions adaptées pour les aidants (NPI), le
personnel soignant (NPI-ES) ce qui le rend utilisable dans
la plupart des environnements ainsi qu’une version
réduite (NPI-R).
38
NPI: Inventaire
neuropsychiatrique

Exploration des 10 domaines comportementaux:
10.
Idées délirantes
Hallucinations
Agitation
Dysphorie/dépression
Anxiété
Euphorie
Apathie
Désinhibition/impulsivité
Irritabilité
Comportement moteur aberrant

Exploration des 2 domaines neurovégétatifs:
1.
Sommeil
Appétit
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
2.
12 points maximum par item,
soit un score total de maximum 144 points
39
NPI: Passation
Question de sélection posée pour déterminer si le
trouble est présent ou absent:


Si oui: explorer toutes les sous-questions relatives au
domaine.
Si non: passer au domaine suivant sans poser toutes les sousquestions.
E. Anxiété
« Le patient/la patiente est-il/elle très nerveux(se), inquièt(ète)
ou effrayé(e) sans raison apparente? Semble-t-il/ elle très
tendu(e) ou a-t-il/elle du mal à rester en place? Le patient/la
40
patiente a-t-il/elle peur d’être séparé(e) de vous? »
NPI: Passation
Réponse de l’aidant
-
NON: section suivante
OUI: questions complémentaires
1. Le patient/la patiente dit-il/elle se faire du souci au sujet des événements
qui sont prévus ?
2. Y-a-t-il des périodes pendant lesquelles le patient/la patiente se sent mal à
l’aise, incapable de se relaxer ou excessivement tendu(e) ?
3. Y-a-t-il des périodes pendant lesquelles le patient/la patiente a (ou se
plaint d’avoir) le souffle coupé, il/elle cherche son souffle ou soupire sans
autre raison apparente que sa nervosité ?
41
NPI: Passation
4. Le patient/la patiente se plaint-il/elle d’avoir l’estomac noué, des
palpitations ou le cœur qui cogne du fait de sa nervosité ? (Symptômes non
expliqués par des problèmes de santé)
5. Le patient/la patiente évite-t-il/elle certains endroits ou certaines
situations qui le/la rendent plus nerveux (se) comme par exemple circuler en
voiture, rencontrer des amis ou se trouver au milieu de la foule ?
6. Le patient/la patiente est-il/elle nerveux (se) ou contrarié(e) lorsqu’il/elle
est séparé(e) de vous (ou de la personne qui s’occupe de lui/d’elle) ?
(S’agrippe-t-il/elle à vous pour ne pas être séparé(e)) ?
42
NPI: Passation
Fréquence
« Maintenant, je voudrais savoir avec quelle fréquence se
produisent ces choses (utilisez le comportement qui pose le plus
de problèmes). Diriez-vous qu’elles se produisent… »
1.
2.
3.
4.
Quelquefois: moins d’une fois par semaine
Assez souvent: environ une fois par semaine
Fréquemment: plusieurs fois par semaine mais pas tous les
jours
Très fréquemment: tous les jours ou pratiquement tout le
temps
43
NPI: Passation
Gravité
« Maintenant, je voudrais connaître le degré de gravité de ces
comportements. Par gravité, je veux dire: à quel point ces
comportements sont-ils perturbants ou invalidants pour le
patient/la patiente? Diriez-vous que le degré de gravité est… »
1.
2.
3.
Léger: l’état d’anxiété est éprouvant pour le patient/la patiente mais il
est généralement possible de l’atténuer en attirant l’attention du
patient/ de la patiente vers autre chose ou en le/la rassurant.
Moyen: l’état d’anxiété est éprouvant pour le patient/la patiente; les
symptômes d’anxiété sont exprimés spontanément par le patient/ la
patiente et sont difficiles à soulager.
Important: l’état d’anxiété est très éprouvant et représente une source
majeure de souffrance pour le patient/la patiente.
44
NPI: Passation
Retentissement
« A quel point ce comportement est perturbant pour vous au
plan émotionnel? (pour vous, en tant que soignant,
entourage) »
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Pas du tout
Minimum
Légèrement
Modérément
Sévèrement
Très sévèrement
Extrêmement
45
 Score= fréquence x gravité
 12 points maximum donc score total de 144 points maximum
 Score de retentissement non pris en compte dans le score global
46
Traitement


Certains symptômes répondent à un traitement
pharmacologique mais pas tous!
Objectifs: Favoriser au maximum l’autonomie
fonctionnelle et la qualité de vie du patient et d’atténuer
le stress et la détresse des aidants.
Pas de standardisation dans le traitement des symptômes psychologiques
et comportementaux mais diverses approches pharmacologiques et non
pharmacologiques
47
Deux types d’intervention
complémentaires

Les attitudes soignantes et relationnelles personnalisées
pour un trouble du comportement précis chez un patient
donné: incontournables et à favoriser dans tous les cas.

Les thérapies non médicamenteuses, structurées,
applicables le plus souvent à des groupes de patients 
efficacité difficile à établir!
48
Etapes du traitement



Passer en revue les causes physiques possibles
Tenir compte des facteurs contributifs à l’environnement
Tenir compte des diagnostics psychiatriques (dépression,
anxiété, etc)
 Approches comportementales et environnementales
privilégiées surtout lorsque les symptômes sont peu
prononcés!
52
Interventions non pharmacologiques










Techniques comportementales, formation du personnel
Modification du milieu
Programmes de groupes (exercices, danse, etc)
Luminothérapie
Musicothérapie
Interactions sociales/activités psychosociales
Approches multimodales
Zoothérapie
Aromathérapie
Fréquentation des centres de jour
53
Interventions non pharmacologiques
En pratique:
 Approche centrée sur la personne en privilégiant ses forces
et ses capacités;
 Respect de la personne et de son intimité (s’annoncer, ne
pas dominer, ne pas mentir, etc);
 S’assurer d’un bon contact avec la personne (visuel, auditif,
attention, etc);
 Discours lent, simple, une seule consigne à la fois, favoriser
les demandes positives et guider sans jamais donner
d’ordre.
54
Coup d’œil sur les thérapies de la
démence
Importance de se préoccuper des besoins psychologiques et
émotionnels et pas seulement des besoins physiques;
Toute approche psychologique implique de mettre l’accent
sur la valeur de la personne démente
Nécessité d’une approche adaptée
55
Objectifs des thérapies de la démence



Les objectifs visés doivent être réellement importants
pour le sujet
Les objectifs doivent être précisément ciblés
Les objectifs doivent être révisés régulièrement afin d’être
adaptés à l’évolution de l’état du patient
+ impact de l’équipe soignante!

Les objectifs doivent être réalistes afin de ne pas
décourager l’équipe soignante et/ou le patient
56
Thérapies centrées sur la stimulation


Importance d’organiser des activités « plaisantes et non
irritantes »
Effet positif des stimulations (Woods et al, 1977):











Thérapies occupationnelles
Activités domestiques
Exercices physiques
Musicothérapie
Animaux domestiques
Visite d’un enfant
Snoezelen
Relaxation traditionnelle
Stimulations tactiles
Aromathérapie
Luminothérapie
Trop de stimulation peut aggraver la confusion des
57
patients!
•
•
•
•
Aromathérapie: Améliorer la qualité de vie des patients déments
et notamment de participer à la relaxation, l’amélioration du
sommeil, la diminution des sensations de douleur, la réduction
des symptômes dépressifs  une étude montre l’effet
thérapeutique significatif sur l’agitation.
Musicothérapie: Communiquer de manière non-verbale avec des
patients ayant perdu leurs compétences langagières, stimuler les
interactions sociales, baisser le niveau d’agitation et de tension
émotionnelle chez les patients déments  interactions sociales,
sourires, chants, rires, etc.
Luminothérapie: Réduire les troubles du comportement et de
réguler le rythme circadien  Parfois réduction de l’agitation,
améliorer des troubles du sommeil, etc.
Snoezelen: Une relaxation améliore l’humeur et diminue
l’agitation pendant les séances mais pas d’améliorations entre
les sessions.
58
Thérapies centrées sur les souvenirs




Objectif: améliorer la communication et la socialisation
par le biais de rappel de souvenirs associés au plaisir et
au divertissement, améliorer l’estime de soi
Individuellement ou en groupe
Souvenirs généraux
Utilisation de photos, musiques, vidéos
+ pour l’équipe soignante!

Efficacité sur la cognition et le comportement général
59
Thérapies centrées sur la validation



Objectifs: prévenir une détérioration vers un état de type
végétatif en mettant l’accent sur l’importance des
émotions
Communiquer avec les sujets désorientés, écouter de
manière empathique et d’accepter sans juger leur vision
de la réalité
Technique:


Reconnaitre les tentatives de communication par le
patient de ses sentiments et émotions
Les valider verbalement ou par des techniques de
communication verbale et non-verbale qui nécessitent
une formation et l’application d’un certain nombre de
recommandations.
Le plus souvent en groupe
60
Thérapies centrées sur la résolution
Objectif: mettre en valeur la communication
émotionnelle du dément par le biais d’une écoute
empathique
 Que ressent le patient? ≠ pourquoi le patient ressent-il
cela?
1) Identifier les sentiments
2) Reconnaître les sentiments verbalement et non
verbalement
3) Modifier l’environnement pour répondre aux besoins

61
Traitement pharmacologique
Questions à se poser avant de commencer un traitement
pharmacologique:
 Quel est le problème ciblé?
 Un médicament est-il réellement nécessaire?
 Existe-t-il des solutions non pharmacologiques?
 Cette dose est-elle la plus faible possible?
 L’arrêt d’un médicament serait-il plus utile?
 Le médicament est-il associé à des réactions indésirables
chez les patients âgés?
 Ce choix offre-t-il meilleur rapport coût-efficacité?
 Selon quels critères et après combien de temps l’effet de
ce médicament sera-t-il évalué?
62
Traitement pharmacologique


Faible efficacité des neuroleptiques classiques +
accentuation du déclin cognitif.
Antipsychotiques dits « atypiques »


Rispéridone: le plus prescrit et le plus largement utilisé
chez les sujets âgés - efficacité dans le traitement des
signes psychotiques, de l’agitation et de l’agressivité;
Olanzapine: effets sédatifs importants donc utile chez des
sujets âgés psychotiques et agités
 Plus grand risque de mortalité et d’avc donc
attention à l’analyse risques-bénéfices!
63
Traitement pharmacologique




Antidépresseurs: symptômes dépressifs, anxiété,
irritabilité, impulsivité, agitation, idées délirantes.
Stabilisateurs de l’humeur: agitation, hostilité.
Inhibiteurs de cholinestérase: apathie, symptômes
dépressifs, anxiété, agitation, hallucination.
Traitements hormonaux
o Respecter une hiérarchie de
prescription (petites doses et ;
o Privilégier la monothérapie;
o Savoir arrêter!
64
Place de l’hospitalisation
Hospitalisation recommandée quand les troubles constatés
ne peuvent pas être gérés de façon rapidement sécurisante
dans le lieu où le patient se trouve, notamment dans les cas
suivants:
-
-
-
-
l’état clinique du patient (dont comportemental) menace son
pronostic vital ou fonctionnel;
S’il existe un danger pour le patient lui-même ou son entourage, que
celui-ci ne sait pas gérer;
L’arrêt d’un traitement qui nécessiterait une surveillance
médicalisée rapprochée;
Si la prise en charge à domicile n’est plus possible: isolé, entourage
absent, entourage ayant des attitudes aggravant les troubles du
comportement.
65
Place de l’institutionnalisation
•
•
•
Elle ne doit pas se concevoir comme un échec faute de
meilleure solution face aux troubles du comportement.
Objectif: procurer au patient un environnement de vie et
de soins adapté à sa perte d’autonomie, rassurant et
sécurisant pour le patient et son entourage.
Ne doit pas être non préparée ou précipitée dans une
situation de crise  risque de stress supplémentaire et
favoriser l’émergence de nouveaux troubles psychocomportementaux et aggraver la souffrance.
66
Conclusion
Rôle des référents pour la
démence?
67
Ligue Alzheimer ASBL
A.I.D.E. près de chez vous
La recherche scientifique
Numéro d’appel gratuit: 0800/15 225
L’entretien individuel
Groupe des battants
Les groupes d’entraide/ lieux de parole
Les Alzheimer cafés
Les publications de la Ligue Alzheimer (périodique – livresfiches pratiques)
L’(in)formation pour les familles (Cercle des Aidants)
Les formations (cf catalogue de Formation et à la demande)
Réseau Ville-Amie-Démence - Proxidem
Colloque annuel Huy 24 avril 2014
Cycles de conférences
Cercle de réflexions éthique et scientifiques
68
Ligue Alzheimer ASBL
Montagne Sainte-Walburge, 4 bis
4000 Liège
(siège social et bureau central)
Tél.: 04/229 58 10
Fax : 04/225 86 93
N° compte : 360-1159634-05
e-mail : [email protected]
Sites Internet :
www.alzheimer.be
www.ville-amie-demence.be
Blog vidéo : alzheimercafe.be
N° d’appel national gratuit :
Centre Info et Action Démences Wallonie
Clinique du Pèrî :
Montagne Sainte Walburge, 4 bis
4000 Liège
Tél. : 04/225 87 93
Fax : 04/225 86 93
e-mail : [email protected]
Centre Info-DEMences Bruxelles
Bureau midi :
Rue Brogniez, 46
1070 Bruxelles
Tél.: 02/510 61 88
Fax : 02/510 61 92
e-mail : [email protected]
0800/15 225
(à partir de tout poste fixe en Belgique)
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