Statistiquement parlant, ces médicaments ne sont pas plus efficaces que les anciens, mais ils ont généralement moins d’effets
secondaires. Ils sont plus onéreux pour la sécurité sociale. Leur remboursement est soumis à des conditions très strictes et un
accord doit être demandé au Médecin-Conseil de la Mutuelle. Ils sont actuellement indiqués essentiellement en association
avec les antiépileptiques plus anciens pour le contrôle des crises partielles. Il est probable que leurs conditions de
remboursement s’élargiront progressivement.
Le choix du traitement antiépileptique que prescrira votre médecin va dépendre du type d’épilepsie dont vous souffrez, des
propriétés du médicament (métabolisation, effets secondaires, nombre de prises…) et de son expérience. Il doit vous
renseigner aussi complètement que possible sur la manière correcte de prendre le traitement, les effets secondaires qui peuvent
survenir… N’hésitez pas à poser des questions ! ! Il est très important d’être bien informé.
Souvent le traitement doit être débuté progressivement pour éviter les effets secondaires. Les nouveaux médicaments ne
nécessitent pas de surveillance sanguine.
Plusieurs médicaments du groupe des "Benzodiazépines" sont antiépileptiques (Rivotril, Valium, Frisium). Leur efficacité
comme antiépileptique est souvent transitoire. Ils ne sont malheureusement pas remboursés par l’INAMI car ils sont aussi
utilisés pour d’autres problèmes.
Effets secondaires
La plupart des médicaments antiépileptiques (et ceci est vrai pour tous les médicaments) ont certains effets indésirables. Ils
sont en général limités, particulièrement si on peut se contenter de donner la dose minimale efficace pour stabiliser les crises.
Les effets indésirables habituels sont détaillés dans les notices médicamenteuses et nous ne les reprenons pas ici. Sachez
toutefois que dans ces notices, on signale des ennuis même rarissimes (de l’ordre de 1 sur 10000 ou 20000 cas). Il ne faut donc
pas s’inquiéter outre mesure à la lecture de ces documents et toujours signaler en premier lieu au médecin toute anomalie
qu’on croit due au médicament.
Certains effets secondaires se rencontrent avec tous ces médicaments et sont liés à la dose et/ou à la vitesse à laquelle le
traitement est entrepris : somnolence, vertiges… Ils sont aigus et réversibles.
D’autres effets secondaires apparaissent plus progressivement et sont liés à un usage chronique. Ils sont propres à chaque
médicament : prise de poids, hypertrophie gingivale... Ils sont lentement réversibles.
D’autres effets secondaires sont rares, inattendus, propres à l’individu, et potentiellement très graves : c’est le cas de la réaction
immunoallergique qui se manifeste par une éruption cutanée et qui impose l’arrêt du traitement. Il faut immédiatement
consulter votre médecin.
Perspectives d’avenir
La recherche pharmaceutique se poursuit activement pour mettre au point soit de nouvelles formes de médicaments connus
pour leur facilité d’utilisation (par exemple : des formes "retard" pour permettre une seule prise par jour), soit surtout de
nouveaux médicaments antiépileptiques. Certains seront dérivés chimiquement de produits déjà disponibles, d’autres sont des
molécules originales. Ces produits représentent un nouvel espoir pour les patients non ou mal contrôlés par les traitements
actuels.
Question pratique
Pour faciliter la prise régulière des médicaments, il existe des boîtes comprenant des compartiments pour chaque jour de la
semaine et pour les différentes prises de la journée. A se procurer chez le pharmacien ou à la Ligue francophone belge contre
l’Epilepsie.
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Ligue francophone belge contre l’Epilepsie asbl
49, Avenue Albert - 1190 Bruxelles
T 02/344 32 63