09/08/2012
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Dr BOGGIO
Les fonctions du système digestif
2.2 S1 Cycles de la vie et grandes fonctions
IFSI Dijon - Promotion COLLIERE 2014-2015
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Les processus digestifs
Ingestion : introduction de nourriture dans la bouche.
Processus actif, volontaire.
Propulsion : pour être digérée,
la nourriture doit avancer dans le tube digestif.
Cette avancée commence par la déglutition,
phénomène à déclenchement volontaire.
Ensuite l’avancée de la nourriture est involontaire.
Elle repose sur le péristaltisme,
succession de contractions et de relâchements
des muscles lisses des parois de régions adjacentes
du tube digestif (14.12a)
Digestion mécanique :
Réduction de volume par des moyens physiques
Mélange de la nourriture dans la bouche
(action de la langue et des dents),
puis pétrissage dans l’estomac.
Dans l’intestin grêle,
le péristaltisme est complété par la segmentation,
alternance de contractions et de relâchements.
Digestion chimique :
Dégradation des grosses molécules alimentaires
en unités de base par des enzymes
(= protéines jouant le rôle de catalyseurs).
Les réactions en cause sont des réactions d’hydrolyse :
une molécule d’eau scinde deux parties d’une molécule.
L’eau sert aussi à ramollir les aliments
et à dissoudre les molécules
pour leur permettre d’être attaquées par les enzymes.
Au total, les polysaccharides (amidon) sont hydrolysés
en glucose,
les protéines sont hydrolysées en acides aminés…
Absorption : passage des produits de la digestion
de la lumière intestinale vers le sang
en traversant la muqueuse digestive
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par des mécanismes de transport actif ou passif.
L'absorption a lieu essentiellement dans l’intestin grêle.
Défécation : évacuation par l’anus
de substances non digestibles,
sous forme de fécès
(= féces = matières fécales = selles).
L’activité digestive est favorisée
de façon réflexe
par l’action du système nerveux autonome,
dans sa composante parasympathique.
Les récepteurs à l’origine de ces réflexes
sont situés dans la paroi du tube digestif.
Ce sont des mécanorécepteurs,
sensibles à l’étirement des parois
par le passage des aliments
et des chimiorécepteurs sensibles
aux variations de pH
ou à certaines molécules contenues dans les aliments.
Une fois activés,
les récepteurs sont à l'origine d'un arc réflexe
qui déclenche la sécrétion des enzymes
par les glandes digestives
et l’activité des muscles lisses de la paroi du tube digestif.
Dans la bouche, le pharynx et l’œsophage
Ingestion.
Mastication fragmentation physique des aliments.
Mélange avec la salive.
Une enzyme, l’amylase salivaire,
amorce la digestion chimique de l’amidon.
L’entrée des aliments dans la bouche
est à l'origine d'un réflexe dont les voies motrices
(système parasympathique)
active la sécrétion de salive.
Certains médicaments
sont absorbés par la muqueuse buccale (exemple : trinitrine).
Le pharynx et l’œsophage
n’interviennent dans la digestion
que pour assurer le passage de la nourriture
de la bouche à l’estomac.
La déglutition est un mécanisme très complexe (donc fragile)
faisant intervenir de nombreuses structures,
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la langue, le palais mou, le pharynx et l’œsophage
et de très nombreux muscles.
La première étape, orale, est volontaire.
La nourriture mastiquée, mélangée à la salive,
devenue le bol alimentaire,
est poussée par la langue dans le pharynx.
La seconde étape pharyngo-oesophagienne
est involontaire et réflexe.
Elle dépend du système parasympathique
(nerfs vagues surtout).
La langue ferme la bouche
et le palais mou ferme le nasopharynx (14.14).
Le larynx s’élève. l’épiglotte ferme le larynx.
La nourriture entre dans l’œsophage
où elle est poussée par des ondes péristaltiques.
Le trajet pharynx estomac dure 10 secondes.
Il est insensible.
Si la nourriture passe dans le larynx,
elle est chassée par un réflexe de toux.
Lorsque la nourriture arrive à l’extrémité inférieure
de l’œsophage,
le sphincter œsophagien inférieur se relâche
et la nourriture passe dans l'estomac.
N.B. La déglutition et le péristaltisme œsophagien
ne sont pas dus à la gravitation.
Dans l’estomac
La sécrétion du suc gastrique, acide,
par les glandes de la paroi des l’estomac,
est déclenchée par la vue, l’odeur et la saveur des aliments
qui sont à l’origine d’une activité réflexe
du parasympathique,
lequel agit sur les glandes de l’estomac par une hormone,
la gastrine,
élaborée par des cellules endocrines
de la paroi de l’estomac
en présence des aliments et du début de la sécrétion acide. Elle passe dans le sang
et agit sur les glandes de l’estomac
pour augmenter la sécrétion acide.
La sécrétion acide de l’estomac
contient de l’acide chlorhydrique,
du mucus et du pepsinogène.
Le pepsinogène est transformé en pepsine en milieu acide.
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La pepsine est une enzyme protéolytique
(qui détruit les protéines), une protéase.
Elle commence la dégradation des protéines alimentaires.
Le mucus protège la paroi gastrique
de l’action conjuguée de l’acide et de la pepsine
qui pourraient digérer l’estomac lui-même
et faire des trous (= ulcères).
L’alcool et l’aspirine sont absorbés
à travers la paroi de l’estomac.
A mesure que l’estomac se remplit,
les cellules musculaires lisses de sa paroi
sont stimulées par voie réflexe (parasympathique).
Trois couches musculaires ! Pétrissage.
Mélange avec le suc gastrique.
Le bol alimentaire devient le chyme semi-liquide.
La propulsion. La « vidange » gastrique
Une fois la nourriture bien mélangée,
des ondes de péristaltisme s’amorcent en direction du pylore,
poussant une partie du chyme vers l’aval.
Lorsqu’elle arrive au pylore (orifice entouré d’un sphincter), l’onde de
péristaltisme entrouvre
puis ferme le pylore et reflue vers l’amont.
Mais, avant de le fermer,
elle a laissé passer quelques millilitres de chyme
dans la première partie de l’intestin grêle : le duodénum.
Dès que le duodénum reçoit du chyme, sa paroi est étirée réflexe entéro-
gastrique (entéro = intestin) :
réduction de l’activité des nerfs vagues
inhibition (ralentissement) de l’activité gastrique
et contraction du sphincter pylorique.
En conséquence, l’activité motrice gastrique est prolongée,
pour éviter la surcharge de l’intestin.
Durée de la vidange gastrique totale : 4 heures
(davantage si repas riche en matières grasses).
Durée de séjour de la nourriture (plutôt chyme !) dans le grêle : 3 à 6 heures.
L'intestin grêle est le lieu essentiel de la digestion chimique et de l’absorption.
Le suc pancréatique et la bile arrivent dans le duodénum.
Suc pancréatique : riche en enzymes et en bicarbonates
Enzymes :
amylase pancréatique :
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digestion de l’amidon maltose
(disaccharide formés de deux glucoses).
plusieurs enzymes protéolytiques (= protéases),
trypsine, chymotrypsine :
poursuite de la digestion des protéines
(après la pepsine)
petits peptides
lipase, seule enzyme digérant les lipides
monoglycérides, acides gras et glycérol.
nucléases digestion des acides nucléiques
Bicarbonates (pH du suc pancréatique= 8)
qui neutralisent l’acidité du chyme
provenant de l’estomac
environnement propice
à l’action des enzymes dans l'intestin.
Bile
fabriquée dans le foie
emmagasinée dans la vésicule biliaire
libérée dans le duodénum par le conduit cholédoque.
Elle contient des sels biliaires,
qui agissent comme des détergents :
émulsification
= fragmentation des lipides en globules de graisse
plus petits, favorisant l’action de la lipase.
Sans bile, la digestion des lipides est très difficile
et donc la libération des vitamines liposolubles (ADEC) aussi.
La libération de suc pancréatique et de la bile
dans le duodénum
est déclenchée par les nerfs vagues
(toujours le parasympathique)
et des hormones locales : cholécystokinine (CCK)
(cholé = bile ; cysto = vésicule ; kinine = contraction)
et sécrétine.
Celles-ci sont libérées dans le sang
par des cellules du duodénum,
activées par l’arrivée du chyme dans celui-ci.
Les hormones atteignent leurs cibles (foie, pancréas, vésicule)
par voie sanguine.
Sécrétine et CCK agissent de concert.
« Sécrétine » active plutôt les sécrétions
(bile et suc pancréatique) ;
« CCK » active plutôt la contraction de la vésicule biliaire.
La digestion chimique
bien avancée par les enzymes pancréatiques
est achevée par les enzymes de la bordure en brosse.
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