Une adaptation fidèle au message artistique de l’auteur romantique que l’on prend grand
plaisir à redécouvrir.
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Semaine du 21 au 27 juillet 2010
La vierge et le libertin, une histoire… d’humour (4 étoiles)
On ne badine pas avec l’amour est l’un des plus grands textes de la période romantique.
Lorsqu’il l’écrit, Alfred de Musset n’a que 24 ans et souffre de ses amours tumultueuses avec
George Sand. Et pourtant, la Cie Le Vilain Petit Théâtre a réussi un tour de magie
exceptionnel : allier le drame à la comédie. Et des rires, il y en a, le public ne s’en prive pas.
Tout le génie de la compagnie réside dans une mise en scène en scène contemporaine,
farfelue et délurée. Ainsi, ne vous étonnez pas si vous voyez un cheval danser sur le tube de
France Gall, Elle, Elle l’a, tout est sous contrôle ! L’humour ne gâche en rien l’éternelle
histoire d’amour et de trahison entre Camille, une jeune femme qui ne veut détourner son
regard de Jésus-Christ et Perdican, son cousin, un libertin de 22 ans. Saluons l’excellente
performance des comédiens qui nous emmènent dans l’univers d’un classique, totalement
fou mais agréable à (re)découvrir.
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Pierre Galaud – 24 juillet 2010
Les plus beaux textes sont toujours les plus porteurs d’émotions. Ceux de Musset nous
enchantent depuis toujours. Joués et rejoués ils gardent à jamais le même charme même
s’ils diffèrent chaque fois, tant les metteurs en scène qui se succèdent savent y mettre leur
patte et en tirer la quintessence.
C’est le cas aujourd’hui de Keti Irubetagoyena qui nous propose un « On ne badine pas »
superbement adapté, vif et jeune dans sa conception comme dans on jeu, persuasif,
expressif mêlant à souhait le rire à la tragédie. Dès le début du spectacle on oublie qu’il s’agit
d’un drame. Le Baron (interprété par une femme), Dame Pluche (campée par un homme),
Maître Bridaine et Maître Blazius tiennent plus de la farce que de la comédie. Comme des
Augustes venus soutenir les propos des clowns blancs, ils mettent en exergue l’intention de
l’auteur. Au centre de tout cela, cependant, les relations amoureuses de nos trois
condisciples, Perdican, Camille et Rosette se risquent dans un jeu beaucoup plus classique.
Ce contraste, qu’on suppose voulu, permet de donner encore plus de poids au drame qui