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L’innovation ne peut être dans sa totalité maîtrisée, et
encore moins contrôlée, par une seule entreprise,
aussi puissante soit-elle. Les grands groupes ont bien
compris le potentiel de l’innovation ouverte, des
acteurs comme IBM, Nokia ou Procter & Gamble en
ont été les précurseurs.
Les efforts de R&D
des entreprises françaises
apparaissent en retrait par rapport à ceux des autres
pays. Une étude de l’OCDE parue en mai 2010
souligne qu’au sein des pays de l’OCDE, la France a
été l’un des pays dans lesquels les entreprises ont le
moins augmenté leur effort de R&D, depuis le milieu
des années 1990 : +1,4 % en moyenne par an contre
4,1 % en moyenne. On notera d’ailleurs que les efforts
des Etats-Unis (+ 4 % par an) ou de la Chine (+ 23,6 %)
sont sans commune mesure. La France a consacré en
2008, 2,1 % de son PIB à la R&D, contre 2,3 % pour
les pays de l’OCDE ; des pays y consacrent bien
davantage, notamment la Finlande (3,7 %), le Japon
(3,4 %) ou la Suède (3,8 %).
Lors d’un colloque organisé par le Centre d’Analyse
Stratégique en novembre 2010, il a été rappelé qu’il
importe d’allouer suffisamment de ressources aux
activités d’innovation technologique. Une combinaison
d’aides publiques directes aux projets et d’avantages
fiscaux est de nature à accroître l’attractivité du pays
concerné et le développement de technologies de
pointe.
Recherche & Développement