Krugman Commerce international, compétitivité et productivité

Krugman Commerce international, compétitivité et
productivité.
Compétitivité : « capacité à produire des biens ou des services concurrentiels tout en
maintenant un niveau de vie élevé et croissant »
La compétitivité prix dépend des coûts de production (salaires, productivité), des taux de
change et du comportement de marge des entreprises.
La compétitivité hors prix dépend de la différenciation des produits, de leur qualité, de
l’innovation, de la capacité d’adaptation de l’économie nationale.
1) La compétitivité n’a pas de sens pour un pays.
L’essentiel est d’abord la productivité.
Il ne faut pas exagérer l’importance du commerce : les USA n’exportent que 10% de
leur PIB, et l’UE 12%.
Un Etat non compétitif ne fait pas faillite.
Un excédent commercial ne signifie pas une bonne santé économique, mais peut par exemple
être la conséquence d’une demande intérieure très faible (Allemagne 2000)
Il faut se rappeler que le commerce international est un jeu à somme positive. La croissance
d’une économie étrangère n’entraîne pas de baisse du niveau de croissance interne.
De plus, les secteurs dits souvent les plus « compétitifs », de haute technologie, n’apportent
une valeur ajoutée par habitant que faiblement supérieure à la moyenne. Les plus fortes
valeurs ajoutées se trouvent de fait plus dans les secteurs à haute intensité capitalistique
(tabac, raffinage).
2) L’argument « coût du travail » n’est pas recevable.
La perte de compétitivité européenne ne s’explique pas par une hausse du coût du travail.
D’une part, le coût du travail en Europe et aux USA est proche. D’autre part, le coût du travail
n’est pas le critère numéro 1 d’implantation d’une entreprise, hormis les entreprises à très
forte utilisation de main d’œuvre.
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