bilan de Nicoals Sarkozy en maitère d`éducation.pps

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Le collectif
SAUVONS L’ECOLE POUR TOUS
présente
POLITIQUE EDUCATIVE…
RETROSPECTIVE
D’UN QUINQUENNAT
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2007
Mise en œuvre de la Révision
Générale des Politiques
Publiques
« C’est sur l’éducation nationale que doit porter l’effort principal de réduction des
effectifs de la fonction publique. Sur les 1.2 millions de fonctionnaires de l’E.N.
800 000 mille sont des enseignants.
Licencier dans les back office on sait faire, c’est facile, Mais pour les enseignants
c’est plus délicat. Il faudra faire un grand audit.
Le problème que nous avons en France, c’est que les gens sont contents des services
publics. L’hôpital fonctionne bien, l’école fonctionne bien, la police fonctionne bien.
Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d’une crise
majeure.»
Renaud Dutreil ancien ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat
(Conférence à la Fondation Concorde 20 octobre 2007)
La suppression massive de postes,
levier principal de la RGPP
16000
16000
14000
13500
14000
11200
12000
10000
16000
8700
8000
6000
4000
2000
0
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Soit 79 400 postes supprimés durant le quinquennat.
Sur 10 ans, le total s’élève même à 91 970 postes.
 Dans le primaire, la France a le plus mauvais taux
d’encadrement de tous les pays de l’OCDE :
5 enseignants pour 100 élèves (moyenne OCDE : 6,25)
 Elle se situe dans la moyenne pour l’enseignement
secondaire : 7,1 pour 100
 Elle est à nouveau dernière dans l’enseignement supérieur :
5 pour 100.
 Les remplacements sont de moins en moins assurés en cas
d’absence…
LA REDUCTION DU TEMPS SCOLAIRE,
UNE ABSURDITE PEDAGOGIQUE
La semaine de 4 jours fait perdre près d’une année scolaire sur
l’ensemble du parcours à l’école primaire.
Les écoliers français ont le nombre de jours de classe le plus
faible d’Europe, mais les journées les plus chargées.
LES NOUVEAUX PROGRAMMES SCOLAIRES
Temps de scolarité raccourci, mais
programmes sérieusement
alourdis.
A son tour, l’école doit trouver des
gains de productivité et faire plus
en moins de temps.
Ceux qui ne courent pas assez vite,
doivent courir plus longtemps en
fin de journée.
« L’éducation ne consiste pas à gaver, mais à donner faim. »
Michel Tardy
Disparition programmée des RASED
(Réseaux d’aides spécialisées aux
élèves en difficultés)
Ils apportent leurs compétences spécifiques dans la prise
en charge des élèves en difficultés.
- 4884 postes ont disparu entre 2009 et 2011,
- près de 2500 postes supprimés en 2012.
Les RASED auront perdu près de 50 % des effectifs
durant ce quinquennat.
L’AIDE PERSONNALISEE ET LES
STAGES DE REMISE A NIVEAU
Ces mesures sont censées
compenser la réduction du temps
scolaire et la disparition
progressive des RASED.
Mais elles sont repoussées hors
temps scolaire. La journée de
classe est encore rallongée. L’effet
de stigmatisation est garanti.
Voici le bilan qu’en dressait l’Inspection Générale de
l’Education Nationale elle-même, dès juillet 2009 :
« Elle (l’aide personnalisée) ne permet pas de compenser
les difficultés lourdes, elle ne permet donc pas
d’infléchir l’organisation du cursus scolaire des élèves...
Le problème du choix des élèves dans les écoles où le
niveau est très faible est difficile à résoudre : qui choisir
et à quoi s’attaquer en priorité ? Il ne fait pas de doute
que la prise en charge des élèves en grande difficulté ne
peut pas être résolue uniquement par l’aide
personnalisée. »
Depuis, aucune étude sérieuse n’a été menée sur l’efficacité
de ces dispositifs…
La logique est toujours poussée plus loin.
Désormais, dans le Bas-Rhin, les stages de
remise à niveau concernent déjà les enfants du
Cours Préparatoire.
L’OBSESSION DE L’EVALUATION
PERMANENTE
Maternelle, CP, CE1, CM2… en français, en maths, en
sciences, en langue étrangère…
Les associations de parents d’élèves les jugent
traumatisantes.
Pour le Haut Conseil de l’Education, elles sont
« partielles », « peu fiables » et « trompeuses ».
Il faut entrer dans la culture de l’évaluation et se
convertir au pilotage par la performance.
BASE ELEVES ET
LE FICHAGE NUMERIQUE
Le Conseil d’Etat a obligé le Ministère à retirer de Base
Elèves, toutes les données sensibles pouvant porter
atteinte aux personnes.
Mais Base élèves a tout de même été utilisée pour repérer
les immigrés sans papiers.
Base élèves, Sconet, Scolastance, Pronotes, Affelnet,
Passeport Orientation Formation, Stsweb, GIGc,
ASSED, Asie, Bourse, GFE-Sconet, École ouverte,
Imagin, Mosart, TSM/TRM, AMIA, I-Prof, BO-Web,
DAPVRS, SIVIS, IVA, EPI, Inscrinet, Lotanet, Organet,
Notanet, Delibnet, Publinet, BAOBAC, GAIA, LILMAC,
Notation ATOSS, ORELIE, SIAM, COB, CESC, JSIP,
AGLAE, LPC numérique, Cerise, etc...
Les applications numériques se multiplient à
l’Education Nationale et instaurent la
traçabilité des personnes dès la maternelle.
LE LIVRET DE COMPETENCES
NUMERIQUE
Interdit par le Conseil d’Etat dans Base-Elèves, voilà que le
stockage des résultats scolaires réapparaît dans cette
nouvelle application : connaissances, compétences,
appréciations sur la personne.
Pour quel usage ?
« La carte de compétences doit assurer à chacun une reconnaissance de
ses compétences par un système flexible et permanent d’accréditation des
unités de connaissance par des mécanismes d’évaluation et de validations
informatiques. L’accréditation et la validation des compétences utiliseront
un système de logiciels interactifs sur demande, évaluera les résultats et
validera le niveau testé. Ce niveau sera enregistré sur une carte
personnelle, et ces cartes personnelles deviendront le véritable passeport
pour l’emploi. »
Commission Européenne février 1996
LES JARDINS D’EVEIL
L’état incite les collectivités locales et les entreprises à
créer des jardins d’éveil pour accueillir des enfants de 2
et 3 ans. Contrairement à l’école maternelle, les jardins
d’éveil sont payants pour les familles.
A peine quelques centaines de places ont été créées. Les
collectivités locales ont refusé de payer le
désengagement de l'Etat dans l'éducation des toutpetits !
L’ECOLE MATERNELLE
L’école maternelle est une variable d’ajustement pour les
suppressions de postes.
Elle a fait l’objet de nombreuses attaques. Son utilité a
été remise en question en raison de son poids dans les
finances publiques. Le taux de scolarisation des
enfants de 2 ans est passé de 37,5% en 1980, à 11% en
2011.
CELLULE DE VEILLE DE L’OPINION
« Ce dispositif vise, en particulier sur Internet, à
repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et
analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à
se constituer en réseau… »
Extrait du cahier de charge de l’appel d’offres, pour un montant de 250
000 euros, publiée le 6 novembre 2008 au Bulletin officiel des
annonces de marchés publics.
La suppression de la carte scolaire
Les établissements accueillant les publics les plus
défavorisés, ont perdu leurs meilleurs éléments et
sont devenus des ghettos sociaux.
Les établissements très demandés sélectionnent à
l’entrée.
INTERNATS D’EXCELLENCE
500 millions d’euros (l’équivalent de 12 000 postes) pour
2200 élèves (0,02%) dits méritants…
ETABLISSEMENTS DE
REINSERTION SCOLAIRE
pour les perturbateurs, encadrés par des agents du
Ministère de l’Intérieur…
Et abandon du service public pour
l’immense majorité !
LA LOI CARLE :
Comment favoriser le privé à tout prix ?
Elle oblige les communes à financer la scolarisation dans
le privé dans bon nombre de situations.
Il suffit d’une érosion de quelques élèves pour qu’une
classe ou une école ferme, en milieu rural.
D’autres cadeaux à l’école privée
La multiplication des contrats d’association par lesquels
les pouvoirs publics prennent en charge tout ou partie
des dépenses de fonctionnement des établissements
privés, en échange d’obligations de service public.
Le fonds d’intervention pour ouvrir des écoles privées dans les
banlieues.
Une gestion des emplois très avantageuse : l’état rémunère
les enseignants des écoles privées sous contrat. Elles
accueillent 20% des enfants mais n’ont été concernées que
par 10% des suppressions de postes.
Libertés et Responsabilités des
Universités
« On est loin du compte. »
Khaled Bouabdallah (Président de l’Université de Saint-Etienne)
« Nos universités sont sous-dotées par rapport à nos voisins aux économies
comparables. »… «On nous dit que l'enseignement supérieur est mieux traité que les
autres secteurs. Mais si l'on tient compte de l'inflation et de l'accroissement des
charges, le budget 2012 est en réalité en recul en euros constants. »
Louis Vogel (Président de l’Université Paris 2)
« Sans les moyens, l’autonomie est un piège. »
Axel Kahn (Président de l’université Paris 5)
« Le passage à l’autonomie souligne de manière criante que les universités ne sont pas
dotées des moyens suffisants pour remplir leurs missions”… “Autonomes sans
moyens, elles ne peuvent qu’être déconsidérées, instrumentalisées et ramenées au
niveau de simples usines à diplômes bâclés et stéréotypés. »
Alain Beretz (Président de l’Université de Strasbourg)
Les universités fonctionnent comme des
entreprises privées :
Le pouvoir des présidents est devenu très important.
Les réductions d’effectifs se multiplient.
Le travail précaire explose.
Les universitaires découvrent la concurrence généralisée,
le management entrepreneurial qui impose un
contrôle tatillon et des impératifs de rentabilité
immédiate.
Les fonds privés vont… aux grandes écoles.
Les disparités se creusent entre universités et menacent
les équilibres interrégionaux.
L’ORIENTATION DES LA 5ème
Après le « collège pour tous », puis le « collège de chacun »
voici venu le temps du « collège du chacun pour soi ».
Le décret du 17 février 2012 autorise l’orientation dès la fin de
la 5ème .
C’est clairement le retour des filières de relégation, car au
même moment, le nombre de CAP accessibles aux élèves de
SEGPA, par exemple, est limité de façon drastique.
Il s’agit aussi d’un mauvais message adressé au monde du
travail puisque l’orientation vers l’apprentissage se fait, une
fois de plus, par l’échec.
LA DISPARITION DE LA
FORMATION DES ENSEIGNANTS
A l’issue de la 2ème année de master, les jeunes enseignants se
retrouvent devant les classes avec une formation
professionnelle embryonnaire. Ils sont totalement
démunis. C’est désastreux pour eux et pour leurs élèves.
Conséquences :
Diminution de 46 % du nombre de candidats au concours
de recrutement dans le second degré,
Diminution de 48,5 %, dans le premier degré.
 10% de démissions au cours de la première année.
Elle a des rêves, il a de l’ambition…
Campagne de recrutement 2011
Une nouvelle catégorie d’intérimaires
Face à la crise des vocations,
 le job dating – entretien d’embauche express :
10 minutes pour se vendre et être recruté comme
vacataire payé à l’heure de présence devant élèves,
 les annonces à pôle emploi :
« Professeur des écoles - CDD de 7 jours Salaire indicatif horaire 8,71€. »
L’ECOLE DU MAL-ÊTRE
 La novlangue envahit la sphère éducative : pilotage par la performance,
contrats d’objectifs, feuilles de route, amélioration des indicateurs,
rendement, efficacité, obligation de résultats…
 L’acte pédagogique doit être quantifiable. La logique du chiffre
s’impose à tous et doit alimenter les bases des données. La pression
managériale s’exerce toujours plus forte, toujours plus suspicieuse.
Projets, procédures, protocoles, enquête… l’obsession du contrôle.
 Des pans entiers des programmes sont négligés au profit de ce qui est
évalué et synonyme de performance. Les disciplines qui visent
l’épanouissement de la personne (arts, musique, sports) en font les
frais. C’est l’école du déplaisir.
 La critique est étouffée. Le devoir de réserve et d’obéissance est
constamment rappelé.
LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL
 Pendant ce temps, des primes de performances sont attribuées aux
Recteurs et Inspecteurs d’Académie (jusqu’à 22 000 euros),
essentiellement pour « bonne gestion des suppressions de postes ».
 La réforme de l’évaluation des enseignants confie désormais cette
tâche non plus à des inspecteurs pédagogiques, mais à des
gestionnaires.
 Les statistiques macabres sont tenues secrètes. La dernière étude
rendue publique, concernant le taux de suicides liés au travail, a été
menée par l’INSERM en 2002. Elle décernait déjà la palme aux
enseignants (39/100 000), devant les policiers (36 pour 100 000), les
agriculteurs (32 pour 100 000), loin devant France Telecom aux pires
heures (20 pour 100 000)… Qu’en est-il en 2012 ?
L’ECONOMIE DE LA
CONNAISSANCE
Le développement de « l’Economie de la Connaissance » a été
décidé en 2000, par le Conseil Européen, à Lisbonne.
Elle vise à valoriser les connaissances sur le plan marchand, en
accordant des droits de propriété. Elle s’oppose à la coopération
et l’échange gratuit des savoirs.
La découverte d’une nouvelle bactérie permettra de dépôt d’un
brevet et d’assurer des rentes aux découvreurs. La connaissance
prend l’appellation de « capital intellectuel ». L’accès doit y
devenir progressivement payant.
Elle vise à mettre l’enseignement au service de la rentabilité
économique.
L’accès au savoir n’est plus jugé utile pour tout le monde. Il s’agit de
développer les capacités d’adaptation, la flexibilité du marché du
travail.
Elle formalise l’école inégalitaire. Les élites sociales continueront à
privilégier l’accès à la culture humaniste qui donne la capacité de
diriger le monde.
Elle se décline dans les systèmes scolaires par l’introduction du
« Livret personnel de compétences » et le socle commun.
QUE NOUS RESERVE L’ AVENIR ?
« Il faut un patron qui puisse
rentrer dans les classes et
en exfiltrer les enseignants
en rupture avec le projet
d'établissement. »
Gérard Longuet –
Table ronde UMP sur l’éducation
Novembre 2011
« L’éducation est un article destiné à la
consommation. »
Organisation Mondiale du Commerce - Accord Général sur le Commerce des Services
« Dans nombre de pays, les règles qui encadrent l’ouverture
d’une école sont assouplies et la gestion d’établissements
publics passe à des sociétés privées. L’étape suivante est de
faire de l’école une entreprise de plein droit. »
Courrier de l’UNESCO décembre 2000 article de M. KAMIYA
« Les pouvoirs publics auront à assurer l'accès à
l'apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un
marché rentable et dont l'exclusion de la société en général
s'accentuera à mesure que d'autres vont continuer de
progresser. »
OCDE 1996
« Tandis que l’on gèlera les salaires des enseignants,
on diminuera leur nombre, une part de plus en
plus importante des budgets de l’éducation au
niveau national sera consacrée à l’informatisation
des écoles ».
Viviane Reding - Commissaire européen à l’éducation
Lisbonne, 2000
« Les étudiants doivent payer tout ou partie du prix
de leurs cours, ce qui vise à imposer la discipline
du marché aux producteurs de cours. »
OCDE 1996
« La responsabilité de l’éducation doit être assumée
par l’industrie. L'éducation doit être considérée
comme un service rendu au monde
économique. »
Une éducation européenne - Vers une société qui apprend. Rapport de la Table
Ronde des Industriels Européens, ERT, février 1995
 « Le personnel doit se former à domicile, sur des
PC personnels, comme il utilise son véhicule
personnel pour se rendre à son travail. »
Robert Bosch GmbH
RICK PERRY,
RON PAUL,
RICK SANTORUM,
NEWT GINGRICH,
Candidats aux primaires du Parti Républicain aux EtatsUnis pour la Présidence des USA,
proposent…
la suppression du Ministère de l’Education.
A moins que nous arrivions à
inverser le cours des choses…
Nos plus chaleureux remerciements
à
Coralie Pierron
et
Jacques Risso
pour l’aimable autorisation d’utiliser
leurs illustrations.
Jean-Paul Walter
mars 2012
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