acteurs de l’entreprise au travers des divisions ou centres de profit et de
flexibiliser l’organisation elle-même. A cette époque, les tableaux de bord circulent
sous forme de liasse de documents informationnels. Mais, dans les années 90, les
tableaux de bord ont été informatisés ce qui a permis une large diffusion de
l’information et une facilitation à la prise de décision et cela à un coût moindre.
D’autre part, l’informatisation a permis de répondre à la complexité croissante de
l’environnement avec la mondialisation et les crises à répétition. Les tableaux de
bord de gestion sont davantage de véritables outils de pilotage que de simples
indicateurs financiers. Ils sont utilisés par les directions fonctionnelles donc ils sont le
relai entre les tableaux de bord stratégique de la D.G et les tableaux de bord
opérationnels des chefs de services.
- Les tableaux de bord prospectifs2 qui ont été développés par 2 économistes
Robert Kaplan et David Norton (« The balanced scorecard measures that drive
furent introduites chez GM par Donaldson Brown. Au crédit de Sloan, la mise en place de changements de style
chaque année d'où est issu le concept d'obsolescence planifiée. Il a aussi mis en place une structure de prix
dans laquelle (du plus bas au plus haut prix), les marques Chevrolet, Pontiac, Oldsmobile, Buick et Cadillac
n'entraient pas en concurrence entre elles et de façon à rendre "captif" un acheteur au sein de la famille des
marques GM au fur et à mesure que son pouvoir d'achat augmentait ou que ses préférences changeaient avec
l'âge. Ces concepts, face à la résistance de Ford au changement dans les années 1920, propulsèrent GM à
comme n°1 des ventes industrielles au début des années 1930, une position qu'il maintiendra jusqu'à la fin du
20ème siècle. Sous la direction de Sloan, GM deviendra la plus grande et la plus profitable entreprise
industrielle dans le monde. Pendant son mandat à la tête de GM, beaucoup de tramways pour le transport
public aux Etats-Unis furent remplacés par des bus. Beaucoup de ces tramways furent brûlés pour prévenir tout
retour à ce mode de transport en commun dans les futures politiques urbaines. Certains pensent que GM
ordonna ces destructions[1]. Les fréquences des bus baissèrent sur les trajets les moins rentables poussant les
Américains à acheter leur propre véhicule et à voyager de manière indépendante. Dans les années 1930,
General Motors, longtemps hostile aux syndicats, se trouva confronté à ses ouvriers, récemment organisés et
prêts à obtenir des droits du travail. Sloan était hostile à la violence telle que pratiquée par Henry Ford. Il
préférait l'usage subtil de l'espionnage et il bâtit le meilleur réseau secret jamais créé dans une entreprise.
Mais quand les travailleurs organisèrent une grève postée massive en 1936, Sloan trouva que l'espionnage
n'avait qu'une faible valeur devant une telle tactique syndicale. Le premier programme universitaire pour
managers — le Sloan Fellows — fut créé en 1931 au MIT sous le parrainage de Sloan. Une subvention de la
Fondation Sloan créa la MIT School of Industrial Management en 1952 dans le but de former le "manager idéal"
et l'école fut renommée en l'honneur d'Alfred Sloan la Alfred P. Sloan School of Management, une des
meilleures business schools mondiales actuelles. Un second financement créa la Sloan Fellows Program à la
Stanford Graduate School of Business en 1957. Le programme devint le Stanford Sloan Master's Program en
1976, délivrant le diplôme de Master of Science in Management. Sloan prit sa retraite du poste de Chairman le
2 avril 1956 et mourut 10 ans plus tard en 1966. Il fut également le chef de file de l'école néo-classique en
science de gestion, s'inspirant notamment de Taylor (US) et Fayol (Fr).
2 « L’anticipation n’a de sens que pour éclairer l’action » Godet, 1997 à la différence de la seule prévision qui
construit un avenir à l’image du passé. En effet, « les problèmes changent plus vite qu’ils ne se résolvent et
prévoir ces changements est plus important que de trouver des solutions qui s’appliqueraient à des problèmes
passés » Godet, 1997. Donc, on se trouve dans une logique d’exploration de scénarii qui ne sont pas forcément
le prolongement de tendances passées
Michel Godet, né en 1948, est Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (titulaire de la Chaire
de Prospective Stratégique) où il codirige aussi le LIPSOR (Laboratoire d’Innovation, de Prospective Stratégique
et d’Organisation). Il participe activement à la réflexion publique au sein du Conseil d'Analyse Economique
(Cae) rattaché au Premier Ministre, du Conseil Economique de la Nation rattaché au Ministre de l'Economie.
Par ailleurs, il est aussi Administrateur du groupe Bongrain de l'association AGIPI et membre élu de l'Académie
des Technologies. Ces dernières années, il est intervenu comme consultant en prospective et stratégie auprès
de nombreuses entreprises comme Aéroport de Paris, AXA, Bongrain, Boulanger, BASF, Société Générale, BIPE,
Crédit Mutuel, Décathlon, Nexans, Presse Régionale, SPIE Trendel, auprès de collectivités locales,
d'administrations nationales (Défense, Éducation, Transport aérien, Emploi, Logement, DIACT) et
internationales. Il intervient aussi depuis 1988 au sein de l'APM (Association Progrès du Management). Michel
Godet a participé à plusieurs missions officielles : en 1986, pour la mission "Education et société pour demain"
comme rapporteur auprès de Jacques Lesourne ; en 1993, à la Commission Mattéoli sur les "Obstacles