Système cardiovasculaire – La maladie coronaire : physiopathologie
La prise en charge de ces 2 présentations est différente. Celle des plaques instables est urgente, il faut vite
revasculariser, alors que l'on dispose de plus de temps pour s'occuper des plaques stables.
Lorsque l'on détecte la plaque instable, c'est parce qu'elle s'est rompue et donc qu'elle a directement bouché le
vaisseau (infarctus), c'est une urgence.
En revanche, dans le cas d'une plaque stable, la sténose est progressive on pourra la détecter avant qu'elle soit
complète, car on aura un angor d'effort (le patient ressentira une douleur à la poitrine à l'effort).
On dépiste les plaques stables grâce aux épreuves d'effort. Ainsi, si le flux sanguin au niveau des coronaires
est diminué à cause d'une plaque d'athérome stable, le myocarde sera moins bien vascularisé et cela sera
détectable à l'effort.
Mais l'épreuve d'effort ne permet pas de dépister les plaques instables. Donc elle ne permet pas de prévenir
un infarctus, qui est dû à la rupture d'une plaque instable, qui elle ne va pas diminuer le diamètre de la lumière
et ne va donc pas gêner l'apport d'oxygène au myocarde tant qu'elle n'est pas rompue.
D. Symptômes de la maladie coronaire
On parle ici des symptômes de la maladie coronaire stable.
Ils sont le reflet de l'ischémie myocardique, c'est-à-dire l'inadéquation entre les besoins et les apports en O2.
Pour fonctionner normalement, le myocarde a besoin qu'on lui amène de l'oxygène, si il n'en a pas assez, il
souffre, il est ischémique et ça peut aller jusqu'à la nécrose.
Cet apport dépend :
- de la perfusion tissulaire, donc des artères coronaires qui vascularisent le myocarde.
- du contenu artériel en O2 (s'il y a une désaturation, on aura moins d'oxygène dans le sang)
- de la consommation myocardique (plus importante à l'effort).
Tout ceci définit un « seuil ischémique » = niveau d'effort à partir duquel la symptomatologie angineuse
(l'angor d'effort) commence.
Le rétrécissement de l'artère va faire qu'elle va devenir symptomatique à un certain degré de consommation
myocardique.
Le patient au repos n'aura pas mal, mais à l'effort on aura une augmentation de la fréquence cardiaque et donc la
demande en O2 du myocarde va augmenter, et si on a une sténose d'une artère coronaire, on arrivera à un
moment où l'apport en O2 sera inférieur à la demande, et le patient sera symptomatique.
Les cellules myocardiques qui fonctionnent en ischémie perdent leurs propriétés normales :
- excitabilité (→ BAV)
- mécaniques (contractilité myocardique)
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