
Patrick VAUDON : Introduction à la théorie géométrique de la diffraction 
Master Recherche Techniques hyperfréquences électroniques et optiques  96
  Dans la zone illuminée, le champ est constitué par des rayons incidents et réfléchis : on 
admet que, dans cette zone,  les rayons diffractés ont une amplitude négligeable par rapport aux 
deux précédents et que par conséquent, leur prise en compte n’est pas nécessaire. 
 
  Dans la zone d’ombre, il n’y a plus de rayons incidents, ni réfléchis, et subsistent seuls 
des rayons diffractés dont il faudra définir le comportement. 
  Entre ces deux zones, il existe une région dans laquelle les rayons passent de manière 
continue  de  la  première  situation  à  la  seconde :  cette  région  ou  les  phénomènes 
électromagnétiques sont complexes est appelée zone de transition. 
 
  Considérant  à  nouveau  que  la  diffraction  est  un  phénomène  local  aux  très  hautes 
fréquences,  les  solutions  élaborées  pour  exprimer  le  champ  diffracté  par  une  surface  vont 
s’appuyer  sur  l’exemple  canonique  du  cylindre.  Les  résultats  déduits  de  ce  problème 
spécifiques seront transposés à une surface quelconque, en approximant localement la surface 
par un cylindre ayant le même rayon de courbure. 
 
  Le cylindre est la surface canonique sur laquelle à partir de laquelle sont établies les 
relations qui permettent de décrire le comportement des rayons diffractés par une surface. Il 
importe donc de bien connaître son comportement lorsqu’il est illuminé par une onde plane ou 
cylindrique. 
 
I  –  Solution  exacte  à  la  diffraction  d’une  onde  plane  par  un  cylindre 
parfaitement conducteur 
 
  La solution exacte fut publiée pour la première fois par REYLEIGH. Il en donne une 
formulation sous la forme d’une série infinie telle que nous allons la décrire. 
 
  Soit une onde plane incidente sur une cylindre parfaitement conducteur en polarisation 
électrique figure (X-2). 
 
  La direction d’incidence est parallèle à l’axe des x et le champ incident est donné par la  
relation : 
 
φρ−−
==
cosjkjkxi
z
eeE                  (X–1) 
 
  Une exponentielle complexe telle que (X-1) peut être décomposée sous la forme d’une 
série infinie de fonctions de BESSEL J
n
 : 
 
( )
φ
+∞=
−∞=
−
∑
ρ=
jn
n
nn
ni
z
e kJjE                 (X-2) 
 
où il faut différencier j tel que j²=-1, et J
n
 fonction de BESSEL d’ordre n. 
 
  Le champ total est donné par la somme d’un champ incident et d’un champ diffracté 
(au sens de « scattered field »), et puisque ce dernier ne peut être constitué que par des ondes 
qui vont se propager vers l’infini, on le recherche sous la forme d’un spectre de fonctions de 
HANKEL de deuxième espèce qui décrivent la propagation de ce type d’ondes cylindriques :