Café Philo n°7 Ancien Carmel de Condom Samedi 17 novembre 2012 de 10h à 12h au Salon « La belle équipe » Liberté De façon générale, la liberté est un concept qui désigne la possibilité d'action ou de mouvement sans contrainte. Pour le sens commun, la liberté s'oppose à la notion d'enfermement ou de séquestration. Une personne qui vient de sortir de prison est dite libre. Le sens originel du mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre était simplement celui qui n'appartient pas à autrui, qui n'a pas le statut d'esclave. En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion très importante, qui évoque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec, selon l'orientation politique des discours tenus, la mise en avant de nuances dont chacune n'en épuise pas le sens intégral. Formulation négative : où l'on pointe l'absence de soumission, de servitude, de contrainte, qu'elles soient exercées par d'autres individus (comme pour l'esclavage), ou par la société (c'est-à-dire par la Loi). Formulation positive : où l'on affirme l'autonomie et la spontanéité du sujet rationnel ; les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres. Liberté et possibilité de choix L'existence d'un degré de liberté suppose que le sujet soit confronté au moins à une alternative. Le propre de cette situation implique qu'un libre choix est possible, qui ne peut s'exprimer que par un renoncement aux autres possibilités. Il en résulte que nécessairement, l'attribution d'une possibilité d'agir, rend impossible une ou plusieurs autres possibilités d'agir et modifie donc d'autant le champ de libertés d'un individu. Liberté intérieure S’il existe un cadre légal ou tout autre système de contrainte, qui limite l’usage que l’homme peut faire de sa liberté, il reste libre « dans sa tête ». D’une part chacun est porteur de ce que l’on appelle « une vision du monde », définissant, ce qui est juste, bon, normal. Si cette « vision du monde» nous est partiellement fournie par notre éducation est qu’elle est plus ou moins intériorisée, nous sommes « a priori » libre d’en user à notre guise, et aussi de construire notre propre « juste et bon ». A ce titre la liberté humaine pourrait être quasiment infinie, en ce sens que toute trajectoire humaine est la conséquence d’une série de décisions, qui, idéalement, seraient pris en toute conscience. Tout débat sur la liberté ne peut pas faire l’économie de cette question de la conscience, au point qu’en terme juridique, un homme ne peut être condamné, s’il n’avait pas, au moment des faits qui lui sont reprochés, une pleine conscience du « bien et du mal ». Autres thèmes de débat : Liberté et ressources financières Peut-on être libres seuls ? Dieu et la liberté Le poids des lobbies