été question jadis de MBD ; minor brain dysfunctions, troubles de soft, Touwen, in : 
Wallon : La Vie mentale, p. 66]. 
- Le "trouble" de l'excessivité 
- Le "trouble" dysfonctionnel du caractère avec dysphorie 
- Le "trouble"  de la  déviation sexuelle  [Dans le  DSM IV, il y a des pédophiles, mais 
plus d’homosexuels] 
- Le "trouble" de l'hypersexualité 
- etc. 
[Contradiction  massive :  tout  le  monde  est  jugé  potentiellement  malade,  en  même 
temps  que  convoqué  au  « travailler  plus »,  autrement  dit  au  « surtravail » 
(Ueberarbeit)] 
 
Par conséquent, il y a augmentation du nombre de "troubles" et augmentation aussi 
du champ sémantique de nombre d'entre eux, comme le fameux TDAH, [Trouble de 
déficit de l'attention / hyperactivité], qui non seulement se permet un diagnostic basé 
seulement  sur  la  présence  de  symptômes,  et  ne  requérant  pas  l'incapacité,  mais 
encore est  réduit  pour  les  adultes  à  la moitié du nombre  des  symptômes  requis.  Le 
diagnostic TDHA se rencontre aussi dans l'autisme, ce qui impliquerait la création de 
deux  fausses  épidémies  et  engendrerait  une  augmentation  de  l'utilisation  de 
stimulants dans une population particulièrement vulnérable. 
 
Si  on  relie  ce traitement  statistique  avec  l'hétérogénéité  thématique  des  groupes  de 
travail,  qui  se  multiplient  et  vont  de  l'identité  en  passant  par  l'adaptation  des 
pulsions, l'hypersexualité, les changements d'humeur, etc., force est de constater que 
les classifications internationales prétendent être totalement autonomes par rapport 
à  une  quelconque  empreinte  théorique  et,  par  conséquent,  libres  de  tout  type  de 
contrôle sur le plan de la rigueur épistémologique. Cependant, nous ne  croyons pas 
que  les  classifications  et  traitements  puissent  être  neutres  par  rapport  aux  théories 
étiologiques, comme on le prétend, et dans le même temps être neutres par rapport à 
l'idéologie du Contrôle Social, et à des intérêts autres que la clinique. 
 
Paul Feyerabend, dans Le mythe de la science et sa mission dans la société, nous dit: 
« A  la  base,  c'est  à  peine  s'il  y  a  une  différence  entre  le  processus  qui  conduit  à 
l'énonciation d'une nouvelle loi  scientifique et le processus qui précède un nouvelle 
loi dans la société ». Il semble, poursuit cet auteur dans Adieu la Raison, que : »Le 
monde dans lequel nous vivons est trop complexe pour être compris par les théories 
qui  obéissent  aux  principes  (généraux)  de  l'épistémologie.  Et  les  scientifiques,  les 
politiques -  toute  personne  qui  veut  comprendre et/ou  avoir une  influence  dans  le 
monde -, prenant en compte cette situation, violent les règles universelles, abusent 
des concepts, déforment les connaissances déjà acquises et empêchent constamment 
les tentatives pour imposer une science au sens de nos épistémologues. » 
 
Enfin, nous voulons attirer l'attention sur  le danger que représente pour  la clinique 
des  symptômes  psychiatriques  le  fait  que  les  nouveaux  cliniciens  sont  formatés, 
délibérément,  dans  l'ignorance  de  la  psychopathologie  classique,  puisque  cela  entre 
dans  la  dialectique  entre  théorie  et  clinique,  entre  savoir  et   réalité.  La 
psychopathologie clinique qui déjà n'est pas enseignée dans nos facultés non plus que 
dans  nos  programmes  de  formation  (...).Cependant,  ils  sont  instruits  du  modèle 
d'indication... pharmacologique: universalisation de la prescription pour tous et pour 
tout, et qui ne se différencie en rien d'un distributeur automatique d'étiquettes psy et 
de réponses médicamenteuses. Ce que nous dénonçons est une méconnaissance des 
fondements  de  la  psychopathologie,  un  obscurcissement  de  taille  au  moment