
Résumé
II existe actuellement très peu d'études qui se sont intéressées aux effets de la pratique de
l'activité physique sur l'amélioration de la condition physique et sur la réduction des
symptômes chez des personnes aux prises avec un problème de santé mentale. L'objectif de
ce projet de recherche est donc d'évaluer l'impact d'un programme d'entraînement sur la
condition physique ainsi que sur la régulation des symptômes chez des personnes atteintes
de maladies mentales.
Méthodologie : 17 patients (schizophrénie = 8 ; troubles de l'humeur = 9) ont participé à
cette étude. La collecte de données
s'est
effectuée sur une période de 8 semaines au cours
desquelles 2 entraînements de 75 minutes chacun étaient réalisés. Les séances se divisaient
en 3 parties comprenant l'entraînement des qualités musculaires, de l'endurance
cardiovasculaire et de la capacité fonctionnelle. Les participants ont été évalués sur trois
temps de mesure, à savoir, au début, à la 4e semaine et à la 8e semaine. Des mesures
physiologiques comprenant un bilan sanguin lipide, le cortisol et la créatine kinase (CK)
ont été réalisées. De plus, des questionnaires mesurant l'anxiété, la qualité du sommeil et
l'image corporelle ont été administrés au temps 1 et 3.
Résultats: Indépendamment de la maladie, tous les participants ont débuté l'étude avec un
niveau de capacité physique nettement inférieur à la valeur attendue. Après 8 semaines
d'entraînement, toutes les qualités physiques se sont significativement améliorées (p <
0.05). De plus, les niveaux de cortisol de CK et le bilan lipidique se sont aussi
significativement améliorés. Finalement, les réponses aux questionnaires démontrent un
impact psychologique tout aussi important que celui noté sur le plan physique.
Conclusion : Un programme d'entraînement de 8 semaines permet d'améliorer la capacité
physique des patients tout en réduisant leurs symptômes psychologiques. L'image
corporelle et la qualité du sommeil se sont également améliorées.
III