3) On considère f:x7! 1
1 + x2:
a) On véri…e par récurrence qu’il existe un polynôme Pntel que f(n)(x) = Pn(x)
(1 + x2)n+1 :
Exprimer Pn+1 en fonction de Pnet P0
n.
En déduire (avec soin) que Pnest de degré net préciser son coe¢ cient dominant n.
b) En utilisant (1 + x2)f(x) = 1, déterminer une relation donne une relation entre Pn+1,Pnet Pn1:
c) Sans faire tous les calculs, proposer une méthode permettant de déterminer une formule explicite de Pn:
d) Montrer que limx!+1f(n)(x) = limx!1 f(n)(x) = 0:
En déduire (avec Rolle) que Pnadmet nracines réelles distinctes (et est donc scindé à racines simples).
Solutions :
1) On a f(n)(x) = (+ 1):::(+n1) 1
(1 x)+net g(n)(x) = (1)nn!
(1 + x)n+1 :
Et g(n)(x) = 1
2
3
2
5
2:::(2n1)
2
2n
(2x+ 1)n+1=2=1:3:5:::(2n1)
(2x+ 1)n+1=2=(2n)!
2n(n!)
1
(2x+ 1)n+1=2:
2) Par récurrence sur n2N. Pour n= 0,P0= 1 convient.
Si f(n)(x) = Pn(x)
x2ne1=x, alors f(n+1)(x) = P0
n(x)
x2n2nPn(x)
x2n+1 +1
x2
Pn(x)
x2ne1=x:
Donc Pn+1 = (1 2nX)Pn+X2P0
nconvient.
3) a) P0= 1 et Pn+1 = (1 + X2)P0
n2(n+ 1)XPn:
Supposons Pnde degré net de coe¢ cient dominant n.
Alors (1 + X2)P0
net XPnsont de degré n+ 1, et le coe¢ cient en Xn+1 vaut nn2(n+ 1)n= (n+ 2)n:
On en déduit que Pnde degré (n+ 1) et de coe¢ cient dominant n+1 = (n+ 2)n:
Comme 0= 1, on obtient n= (n+ 1)!
b) En utilisant la formule de Leibniz, on dérive n+ 1 fois la relation (1 + x2)f(x) = 1:
On obtient : (1 + x2)f(n+1)(x) + 2(n+ 1)xf (n)(x) + n(n+ 1)f(n1)(x) = 0:
En exprimant les f(k)en fonction des P(k), on obtient : Pn+1 + 2(n+ 1)XPn+n(n+ 1)(1 + X2)Pn1= 0:
c) L’idée est de décomposer 1
1 + X2dans C(X):1
1 + x2=1
2i1
xi1
x+i= Im 1
xi:
Donc f(n)(x) = Im (1)nn!
(xi)(n+1) , et Pn(x) = (1)nn! Im (x+i)(n+1):
En développant par le binôme, on obtient Pn(x) = (1)nn!Pjimpair n+1
jxnjij1:
Donc Pn(x) = (1)nn!Pk0n+1
2k+1xn2k(1)k:
d) Il résulte de a) que deg Pn=n, donc f(n)(x)1x(n+2), donc f(n)tend vers 0 en 1 et en +1.
On montre alors par récurrence que f(n)admet au moins nzéros réels.
En e¤et, si f(n)admet mzéros, auquels on peut ajouter les zéros 1 et en +1, on obtient (m+ 2) zéros, donc sa
dérivée en admet au moins (m+ 1) réels (cf version généralisée du théorème de Rolle).
Or, les zéros de f(n)sont les zéros de Pn, et deg Pn=n.
Donc Pnadmet exactement nracines réelles, et elles sont simples.