occulte par le VHB chez 200 patients italiens Ag HBs négatifs
ayant une hépatite chronique C, ont caractérisé le VHB sur le
plan génomique dans une telle situation et enfin, ont étudié les
possibles relations avec la gravité de la maladie hépatique et la
réponse à l'interféron. La moitié des patients avaient des
anticorps anti-HBc détectés dans le sang. La PCR a permis de
détecter de l'ADN du VHB dans le foie de 66 patients (33%). La
prévalence était significativement plus élevée chez les anti-HBc
positifs (46% vs 20%). La PCR VHB dans le sérum était
positive pour moins de deux tiers des patients PCR positifs dans
le foie. Les patients PCR VHB positifs avaient significativement
plus de cirrhose (33% vs 19%) et tendaient à moins répondre à
l'interféron. Enfin, aucune mutation susceptible de modifier
l'activité virale ou l'expression du gène S n'a été mise en
évidence.
Cette étude, menée sur un grand nombre de malades, confirme la
forte prévalence (1/3) d'une infection occulte par le VHB chez
les patients ayant une hépatite chronique C (significativement
plus élevée que dans un groupe contrôle d'hépatopathies
chroniques non dues au VHC), comme cela avait été déjà
suggéré par des auteurs japonais (1). Ceci peut être expliqué par
certains modes de contamination communs aux 2 virus. De
même, la prévalence plus forte chez les patients anti-HBc
positifs n'est guère étonnante car on sait que des particules
virales peuvent persister plusieurs décennies après une hépatite
aiguë B évoluant vers la guérison clinique.
Cette infection occulte est caractérisée par un très faible niveau
de réplication (fréquente négativité de la PCR dans le sérum) et
ne semble pas être associée à une variation génomique
particulière du VHB, bien que des mutations dans le gène S
expliquant l'absence de synthèse de l'Ag HBs aient pu être
rapportées. Dans l’hépatite chronique C, outre une réponse
immunologique particulière, un rôle direct du VHC sur la
réplication du VHB peut être proposé comme l'ont montré les
études sur les coinfections chroniques VHC-VHB avec détection
de l’Ag Hbs dans le sang.
La signification clinique de l'infection occulte par le VHB est
sans doute l'aspect le plus intéressant de l'étude. A l'heure
actuelle, les conséquences cliniques d'une infection chronique
par le VHB sans Ag HBs ne sont bien établies que dans deux
circonstances : les situations d'immunosuppression et le
carcinome hépato-cellulaire. En transplantation hépatique, il a
été montré que les transplantés pouvaient développer une
hépatite B avec Ag HBs positif apparemment de novo en
rapport, soit avec une infection occulte pré-transplantation, soit
avec une infection occulte chez le donneur (2). Le risque relatif
d'hépatite B chez le receveur a été évalué à 170 en cas de
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/79_1125.htm (2 sur 3) [11/04/2003 12:27:59]