Le 10 mars 2017, Ottawa - La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC)
recommande de nouvelles méthodes pour dépister le virus de l’hépatite B pendant la grossesse et
de nouveaux traitements thérapeutiques pour réduire le risque de transmission de ce virus de la
mère à l’enfant à naître. La nouvelle directive, l’hépatite B et la grossesse, se trouvera dans le
numéro du mois de mars du Journal d’obstétrique et gynécologie du Canada (JOGC).
Une infection au virus de l’hépatite B (VHB) peut causer des maladies hépatiques chroniques, et le
virus est très contagieux. Une bonne partie de la transmission peut être évitée en vaccinant les
nouveau-nés des mères infectées. Cependant, certaines femmes peuvent avoir une charge virale
très élevée dans leur sang pendant la grossesse. Ces taux élevés de VHB posent un risque élevé
d’infection chez le nouveau-né, en dépit du vaccin inoculé.
La nouvelle directive recommande d’offrir à toute femme enceinte de subir un dépistage de
l'antigène de surface du virus de l'hépatite B (AgHBs) tôt dans la grossesse. Si le test s’avère
positif, il faudra proposer un autre dépistage du taux d’ADN du VHB avant la 28e semaine. Si ces
taux sont élevés, un traitement médicamenteux antiviral pourrait être recommandé à la mère
pendant le dernier trimestre de la grossesse jusqu’à l’accouchement, ce qui permettra de réduire
considérablement le risque de transmettre l’infection au nouveau-né.
La transmission périnatale du VHB constitue le mode de propagation le plus répandu dans le
monde. Même si à l’heure actuelle moins de 1 % de la population canadienne est infectée, les
personnes les plus à risque de contracter le virus sont celles qui s’injectent des drogues, se livrent
à des pratiques sexuelles à risque très élevé, ont reçu de multiples transfusions ou sont nées dans
un pays où le VHB est répandu. La prévention est l’unique traitement puisqu’il n’existe encore
aucun remède contre le VHB.
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