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«  ...il y a eu Aristote... La théologie est précisément un type de connaissance de structure rationnelle qui permet au sujet — en tant 
que sujet rationnel  et seulement  en  tant  que sujet rationnel — d'avoir accès à  la vérité de  Dieu, sans condition de spiritualité....  La 
scolastique ... était déjà un effort pour lever la condition de spiritualité qui avait été posée dans toute la philosophie antique et dans toute la 
pensée chrétienne (saint Augustin et ainsi de suite) » (L'herméneutique...., p. 184). 
« Pendant ces douze siècles (V->XVII), le conflit n'a pas été entre la spiritualité et la science : il a été entre la spiritualité 
et la théologie » (Id. p. 28). 
« Et au lieu de considérer le christianisme comme la religion d'un livre qui doit être interprété, je voudrais considérer le 
christianisme comme la religion d'un soi qui doit être déchiffré » (note a, p. 69). 
« ... cette notion de salut, quelle qu'en ait été l'origine, quel ait été sans doute le renforcement qu'elle a pu recevoir de la thématique 
religieuse àç l'époque hellénistique et romaine, fonctionne, effectivement et sans hétérogénéité, comme notion philosophique, dans le 
champ même de la philosophie. Le salut est devenu et apparaît comme un objectif même de la pratique et de la vie philosophique  » ( 
L'herméneutique, p. 175). 
« ...ce serait tout à fait inexact de ne voir et de ne mesurer l'importance de la notion de conversion que dans l'ordre de la religion, et de 
la  religion  chrétienne.  Après  tout,  la  notion  de  conversion  est  aussi  une notion  philosophique  importante,  et  qui  a joué  dans  la 
philosophie, dans la pratique philosophique, un rôle décisif. La notion de conversion a aussi dans l'ordre de la morale une importance 
capitale. Et puis enfin  il  ne faut  pas oublier que la  notion  de conversion s'est introduite  de  façon  spectaculaire,  et on  peut dire 
dramatique, dans la pensée, dans la pratique,  dans l'expérience, dans la vie politique à partir du XIX°/s.. Il faudra bien un jour faire 
l'histoire de ce qu'on pourrait appeler la subjectivité révolutionnaire » (Id. p. 200). 
 Hadot : « pratique volontaire, personnelle, destinée à opérer une transformation de l'individu, une transformation de 
soi  » (Exercices..., p. 145). 
- Foucault : « Par spiritualité j'entends... ce qui précisément se réfère à l'accès du sujet à un certain mode d'être et aux transformations 
que le sujet doit faire de lui-même pour accéder à ce mode d'être. Je crois que, dans la  spiritualité antique, il y avait identité ou presque 
entre cette spiritualité et la philosophie » (Dits et écrits II, p. 1541). Ou encore :« ...tel qu'il est (le sujet) n'est pas capable de vérité... il ne 
peut y avoir de vérité sans une conversion ou  une transformation du sujet » (L'herméneutique..., p. 17). 
 « Sauf pour la vertu et ce qui se rattache à la vertu, n'oublie pas de pénétrer à fond dans le détail des choses afin d'arriver, par cette analyse, 
à les mépriser. Applique le même procédé à toute la vie » (Marc Aurèle, Pensées..., Herméneutique... p. 290). 
Le but c'est de donner au soi un forme, et à faire par les exercices spirituels un art de vivre (technè tau biou), un style 
de vie. 
- Pour le christianisme naissant, considéré comme une philosophie, l'examen de conscience a pour but de s'interroger 
sur l'origine de la représentation. Qu'est-ce qui en moi m'inspire telle ou telle pensée, Dieu ou le diable ? D'où l'accent 
mis sur l'intériorité et non plus sur le monde extérieur. 
 « Ce n'est pas la valeur des choses qu'il va falloir reconnaître, ce sont les secrets de la conscience qu'il faudra déchiffrer... Ce n'est plus la 
valeur des choses par rapport au sujet qui est en question, c'est l'illusion interne de soi  sur soi » (Du gouvernement... p. 291). 
 « Le christianisme est une religion du salut dans la non-perfection » (Du gouvernement des vivants, p. 253).