Jérôme MEIZOZ
Jérôme MEIZOZ
AVANT-PROPOS
De nombreux travaux récents en langues et littératures se confrontent, dans le
contexte de la mondialisation culturelle, à la problématique des « transferts
culturels », tels que la définissent par exemple M. Werner (2004), M. Espagne
(1999), mais aussi H.-J. Lüsebrink (2005). Plusieurs doctorants de l’UNIL
travaillent sur ces questions, c’est pourquoi, en partenariat avec la Section des
langues slaves de l’UNIL (Prof. P. Sériot), la Formation doctorale
interdisciplinaire a décidé d’organiser ce colloque de relève sur les « traductions
scientifiques ». A cette publication succédera un second colloque, « Traductions
littéraires et transferts culturels », qui en constitue le second volet, le 21 novembre
2008.
Nous avons invité les jeunes chercheurs de l’UNIL (Lettres) à aborder plusieurs
questions transversales, autour de la traduction scientifique. Celles-ci touchent tous
les spécialistes de langues, linguistes et littéraires, mais aussi les historiens de la
culture. Je les résume brièvement en trois interrogations :
— Comment et à quelles conditions un texte de type scientifique est-il
transposé d’un champ (national, linguistique, académique) à un autre ?
— Quels problèmes linguistiques, conceptuels, éditoriaux, mais aussi plus
largement communicationnels, pose la traduction des textes scientifiques ?
— Qui sont les divers agents de ces transferts et en quoi leurs propriétés
spécifiques marquent-elles leurs objets ?
Cet ensemble de questions était accompagné d’une bibliographie de travail,
reprise ci-dessous. A partir d’études de cas et de notions récurrentes dans les divers
exposés, les discussions ont été très enrichissantes. La journée était également
animée par les conférences de deux « répondants » chevronnés, chargés de
commenter les exposés des jeunes chercheurs, Prof. Patrick Sériot (UNIL) et
Prof. Frédérique Matonti (Université de Paris I). Celle-ci a présenté une série de
documents et de réflexions sur l’histoire sociale de l’introduction du structuralisme
en France.
Nous remercions donc tous les partenaires de ce colloque pour leur engagement
lors de cette journée.