
OFCE Impact de la crise sur la pauvreté
5
• Les prix des partenaires commerciaux de la France
évolueraient de façon à stabiliser la compétitivité française à
partir de 2010. La demande extérieure adressée à la France
demeurerait dynamique sur l’ensemble de la période.
• Les scénarios reposent sur l’hypothèse d’une contribution
nulle des variations de stocks.
• Les scénarios supposent une impulsion budgétaire neutre
• En ce qui concerne la durée du travail, nous l’avons supposé
inchangée à l’horizon de notre étude
Deux scénarios pour l’économie française ont été envisagés à
l’horizon 2012. Dans les deux scénarios la croissance est identique (1,8 %
en 2011 et 2012, mais dans le premier, cela correspond à la croissance
potentielle alors que dans le second nous supposons un ralentissement de
la productivité permettant une réduction du chômage.
I.1. Le compte central : scénario à la croissance potentielle
C’est sur la base du premier scénario que nous avons élaboré notre
compte central. La croissance de l’économie s’établirait à son potentiel de
long terme : Nous supposons que la productivité du travail s’établit à son
niveau tendanciel (1,7 % en rythme annuel) au cours des années 2011 et
2012. La population active progressant d’environ 0,1 % au cours de ces
deux années, la croissance potentielle s’élèverait aux environs à 1,8 %.
Nous supposons une neutralité de la politique budgétaire au cours de ces
deux années ce qui a pour conséquence de stabiliser le déficit public à son
niveau prévu en 2010, à savoir 8,7 % du PIB. La politique budgétaire
nécessite de ce fait un contrôle des dépenses publiques qui
progresseraient de 1,8 % en moyenne annuelle au cours de la période
2011-2012 contre plus de 2,5 % observés au cours des 10 dernières
années. Ce « compte central » ne nécessite pas de modification du taux
d’épargne des ménages (qui se stabiliserait à 16,7 % en 2012), mais une
augmentation du taux d’investissement des entreprises (17,4 % en 2010 à
18,4 % en 2012, niveau identique à la moyenne des 10 dernières années
(18,4 %)) et n’entraîne pas de baisse du taux de chômage qui se
stabiliserait à au-dessus de 10,4 % en 2012.
I.2. Un scénario de ralentissement de la croissance potentielle
Dans le second scénario, nous supposons un rythme de progression
de la productivité plus faible que celui retenu dans le compte central et
conforme aux évolutions de celle-ci au cours de 7 dernières années (1 %
par an). Comme les salaires progressent au même rythme que la
productivité dans les deux scénarios, l’écart d’activité par rapport à la
croissance potentielle ne demande pas un effort plus important aux
agents privés : le taux d’épargne ainsi que le taux d’investissement sont
identiques dans les deux scénarios. En revanche, contrairement au
scénario central, le taux de chômage diminuerait, terminant à 9,4 % en
moyenne en 2012, 1 point en dessous de celui du scénario central.