La situation générale des droits de l’homme évolue positivement ces dernières années. Les
droits économiques, sociaux et culturels font l’objet d’une bonne prise en charge par les lois
algériennes. Le principe d’égalité est constitutionnellement consacré ; de même que les
principaux droits économiques, sociaux et culturels, y compris l’égal accès aux emplois et
aux fonctions de l’Etat, le droit au travail, à l’éducation, et à la santé. L’exercice de ces droits
est effectif: liberté syndicale, aménagement du droit de grève, scolarisation obligatoire pour
les enfants de 6 à 16 ans révolus, protection et promotion de la santé, accès au logement
avec priorité aux couches démunies, droit à l’identité culturelle etc. Une mention spéciale
doit être accordée au droit à l’éducation pour tous qui est soutenu par la gratuité de
l’enseignement public jusqu’à l’université.
En effet, depuis la fin de la décennie « noire » des années 1990, la pauvreté en Algérie
amorce une tendance à la baisse. Selon le 6ème rapport national sur le développement
humain 2006, présenté le 15 février 2007 par le Conseil National Economique et Social
(CNES), la valeur de l’indice de pauvreté humaine est passée de 25,23% en 1995 à 16,6% en
2005, soit un recul, en moyenne annuelle, de 4%. Le recul de la pauvreté a été enregistré
notamment au niveau de la régression de la malnutrition, de l’insuffisance pondérale de
12,3% par an et dans une moindre mesure de la réduction de la mortalité avant 40 ans de
6,2 % et le recul de l’analphabétisme
Dans le domaine de la santé, durant les années 1960, les structures de santé étaient, pour
l'essentiel, localisées dans les grandes agglomérations et l'accès aux soins de la population,
en particulier rurale, était relativement limité. Après l’indépendance, la politique de santé
menée par les pouvoirs publics a précisément visé à améliorer le degré d'accès de la
population aux soins par l'instauration de la médecine gratuite depuis 1974, d'une part, et
par la multiplication des infrastructures sanitaires sur tout le territoire national, en
particulier dans les zones rurales, d'autre part.
3.56 Dans le domaine de l’éducation, l’Algérie a réalisé des progrès spectaculaires à la fois en
termes d’effectifs, d’infrastructures et d’encadrement, depuis son indépendance en 1962.
L’éducation est gratuite pour les enfants algériens et obligatoire de 6 à 16 ans. Le pays
dispose également aujourd’hui de 60 établissements universitaires, répartis sur 41 wilayas.
D’ici la fin de la décennie, l’Algérie compte atteindre le chiffre de 1,4 millions d’étudiants.
L’objectif du gouvernement est maintenant de garantir un enseignement de qualité, d’élever
le niveau des compétences des diplômés, d’améliorer le rendement général du système et
d’adapter les formations proposées aux besoins du développement économique et social
L’emploi des jeunes
3.82 Les jeunes représentent une forte fraction de la population totale. Selon les enquêtes
effectuées par l’Agence Nationale de l’Emploi en 2006, 85% des chômeurs ont entre 16-39
ans. Ce chiffre tombe à 32% pour la catégorie des 16-24 ans ; 28% pour la catégorie des 25-
29 ans et 25% pour celle des 30-39 ans. Parmi ces jeunes, les femmes représentent une part
importante. En outre, parmi les demandeurs d'emploi, une majorité de gens sont diplômés,
dont 33% de personnel qualifié, 8% de techniciens supérieurs et 2% de personnel hautement