trachéobronchopathie se manifestera quelques temps par une toux quinteuse, c’est le « tic de
coqueluche » et non une rechute contagieuse.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la maladie est clinique, si typiques sont les quintes répétitives de toux.
Le cliché pulmonaire reste normal dans la forme non compliquée, tout au plus avec une
discrète surcharge péribronchique atypique.
Seul l’hémogramme participe au diagnostic en montrant une leucocytose avec lymphocytose,
telle que le chiffre absolu des lymphocytes soit supérieur à 10 000/mm3. Cette lymphocytose (sans
autre anomalie de l’hémogramme) est liée à l’augmentation anormale de la durée de vie de ces
cellules sous l’effet de la toxine pertussique.
Le plus souvent la recherche du germe est négative au prélèvement pharyngé (par ailleurs peu
conseillé car tussigène) et il est classique de recommander « l’ensemencement de la toux » en
faisant tousser l’enfant devant le milieu de culture (gélose au sang) d’une boite de Petri : ceci est
loin d’être pratique ! !
Il existe un sérodiagnostic (anticorps anti PT, anti FHA, ELISA) qui n’est nullement
indispensable au diagnostic mais qui peut être réalisé en cas de toux atypique prolongée chez un
enfant non vacciné, avec positivation dès le début de la phase d’état.
En pratique, seuls cliché pulmonaire et hémogramme, de réalisation facile, peuvent contribuer
au diagnostic et sont recommandés. L’absence de vaccination et la notion de contage possible
(tousseurs dans l’entourage) restent d’une importance diagnostique de premier ordre.
C’est le cliché pulmonaire, quand il est normal, qui permet le mieux les diagnostics
différentiels devant une toux persistante apyrétique : compression bronchique par adénopathie ;
corps étranger des voies respiratoires ; images en faveur d’une primo-infection tuberculeuse ; les
trachéobronchites infectieuses sont habituellement fébriles et de durée moins prolongée. La
radiographie pulmonaire sera utilement complétée, en cas de doute diagnostic et d’image anormale,
par scanner thoracique et endoscopie dans cette situation de toux « chronique » apyrétique. Chez le
nourrisson, une toux systématique lors des tétées peut faire évoquer une fistule oesophagotrachéale.
FORMES CLINIQUES
A – Selon la fréquence des quintes : « hypercoqueluches » ; « coqueluchettes »
B – Coqueluche « maligne » marquée par d’intenses symptômes d’imprégnation toxinique :
quintes épuisantes, apnées, adynamie, bradycardie, syncopes, troubles de la vigilance : sont le fait
des enfants dénutris ou déjà porteurs de pathologies chroniques respiratoires (mucoviscidose,
dilatation des bronches) ou cardiologiques qui peuvent se décompenser à cette occasion.
C – Coqueluche du nourrisson.
Non protégé par une immunité maternelle qui ne se transmet pas, le nourrisson avant l’âge de
la vaccination complète (4 mois), est toujours actuellement la cible redoutée de la maladie.
- La coqueluche y est atypique car les quintes peuvent y être remplacées par des accès de toux
« simple » mais prolongés, elles peuvent être faites d’accès d’éternuements ou seulement de
phénomènes apnéiques transitoires mais dangereux. Les vomissements sont la règle (« toute toux
qui vomit est une coqueluche »)
- la coqueluche y est beaucoup plus grave
. épuisement rapide et incapacité à évacuer les sécrétions glaireuses qu’il faut savoir extraire
au doigt ou à l’aspiration