
Phase 3 : 
 •  Utiliser le médicament à l’échelle national ou internationale sur une plus large 
proportion de patients atteints de la maladie et qui ne souffrent d’aucune autre 
maladie  
•  Comparer le médicament à un placebo et à d’autres médicaments bien établis 
pour la même maladie 
•  Evaluer l’efficacité et l’innocuité du médicament 
•  Mettre en évidence les interactions avec toute autre médication simultanée 
•  Elaborer la posologie et le mode d’administration 
•  Evaluer les rapports risque-avantage et coût-avantage 
 
A l’issue de la phase 3, les résultats sont soumis aux Autorités Européennes de 
Santé  (EMEA)  pour  l’obtention  de  l’autorisation  de  commercialisation  appelée 
Autorisation de mise sur le marché (AMM). 
 
Phase 4 : 
 
A cette phase, les essais sont réalisés tout au long de la commercialisation du 
médicament.  Ils permettent d’approfondir la connaissance du médicament dans 
des conditions réelles d’utilisation et de détecter les effets indésirables très rares. 
 
Valorisation des essais cliniques : 
 
Un contrat de licence est établi afin d’effectuer un premier transfert technologique de 
l’établissement universitaire à une entreprise de biotechnologie. Cependant il peut 
arriver que le transfert se fasse directement à une entreprise pharmaceutique si la 
technologie est très prometteuse. L’entreprise à qui est transférée l’invention poursuit 
la recherche et finalise le développement de la phase 2 des essais cliniques. A la 
suite de la deuxième phase des essais cliniques, un deuxième transfert s’opère de 
l’entreprise  de  biotechnologie  à  une  compagnie  pharmaceutique.  Cette  dernière 
prendra  le  relai  dans  les  essais  cliniques  et  assumera  la  commercialisation  du 
médicament.  Ce  transfert  technologique  peut  se  faire  sous  la  forme  d’un 
développement  conjoint,  d’une  licence  ou  d’une  sous-licence.  L’établissement 
universitaire négocie des redevances de la part de la compagnie pharmaceutique, 
droits négociés dans le cadre du premier transfert. 
 
Les répercussions des essais cliniques sur l’innovation : 
 
La procédure englobant les différentes phases qui mènent le médicament du stade 
expérimental  à  sa  commercialisation  s’étend  de  7  à  10  ans.  Ce  délai  n’est  pas 
tolérable dans le cadre des pathologies graves. Pourtant la participation à un essai 
clinique  permet  l’avancée  de  la  recherche.  En  effet,  lorsqu’il  n’existe  pas  de 
traitement  ou  que  les  traitements  existants  sont  inefficaces  ou  mal  tolérés,  la 
participation à un essai clinique permet de bénéficier d’un traitement innovant. Le 
maintien des essais cliniques est essentiel pour garantir l’accès aux soins de haute 
technologie.