Jésus dit, en parlant de Dieu, "Ce que je vous dit c’est ce qui vient de mon Père » (le nôtre aussi :
dans une société patriarcale comme celle de la Bible, le père est la figure par excellence de l’origine
de la vie et de ce qui permet d’assurer l’existence, c’est pourquoi Dieu est appelé Père) ". Si on
s’ouvre à ça, à la Parole du Christi qui vient du lieu de notre propre origine, on est libre. Si on se
ferme, on est et on reste esclave.
Quand on est infidèle, on est assimilé à des prostitués (comparaison souvent rencontrée dans la
Bible, quand le peuple se détourne de Dieu).
Jésus répond : « Si vous ne comprenez pas ce que je dis, c’est que vous n’écoutez pas votre Père », et
le dialogue se poursuit entre Jésus et le Juifs. On voit très clairement que ce qui travaille le
monde, c’est le « diable » celui qui divise, c’est la figure du mal.
Il y a un lien entre les 3 termes suivants : mal, mensonge, le malin = le diable.
Quand on dit que les H. ont choisi de vivre cette orientation, c’est du mensonge. Ils ne choisissent
pas. Ils ont à choisir comment vivre leur sexualité, question qui nous concerne tous.
Reconnaître qu’on est H, dans un milieu qui tend à rejeter les homos, c’est difficile. Souvent, on se
ment à soi-même, et aux yeux des autres, on fait semblant de ne pas l’être. Etre vrai, c’est la porte
vers la liberté. On peut alors s’avancer devant le Seigneur, sans « ombre ni trouble au visage »
comme dit le psaume et dire « Tout indique que je suis homo... Me voici Seigneur ». Ce n’est pas un
problème pour Dieu. Mais, tant qu’on ne s’accepte pas, on est dans le mensonge pour soi- même et
pour l’entourage, on est coupé de soi-même, donc de la source de vérité qu’est Dieu.
Après, une fois qu’on a accepté cette qualité, il faut traiter ça socialement et, nous savons bien que
ce n’est pas toujours simple.
Remarque de qqn : « Dans l’idéal, on devrait ne pas avoir à faire un travail sur soi pour se
reconnaître H."
Réponse : en effet. C’est pareil dans le mouvement d’émancipation des femmes. Au début, les
femmes se sont mises à faire des études, puis ça s’est arrêté là, car elles se mariaient pour avoir des
enfants. Mais alors, au bout d’un certain temps, il manque quelque chose à leur développement
personnel. Certaines culpabilisaient de faire des études et devaient aller voir un psy.à cause de cela.
A contrario, une femme qui choisit de ne pas avoir d’enfant, ce n’est pas « normal » !
La question : le choix et comment on le traite et on le vit socialement.
MCB trouve intéressant le roman « Millénium » , qui parle d’un homme qui découvre son H. alors
qu’il est marié. Ce livre donne à voir des manières de vivre différentes de « la norme » qui sont
banalisées par la façon dont elles sont racontées.
Remarque : tant qu’il y a une majorité, il faudra toujours affirmer son identité H parce qu’on sera
toujours une minorité.