AMIS ET SERVITEURS DE LA PAROLE
VENDREDI SAINT 25 mars 2016 –TRIDUO PASCAL
DE LA PAROLE DU JOUR
«..Sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture
s’accomplisse jusqu’au bout tetélestai),, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y
avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une
éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha
de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est
accompli. » (tetélestai). Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. »
Comment vivre cette Parole?
Ce soir, en ce vendredi, nous sommes invités à monter sur le Golgotha pour contempler
avec une profonde émotion la scène de la mort de Jésus. Avec les bras cloués sur la
Croix, il s'écrie : « c'est accompli ! » (tetélestai). C'est aussi le dernier mot de Jésus sur
cette terre, avant de mourir ! Ce verbe grec dérivé de la racine télos. J'ai déjà expliqué
dans la lecture d’hier (Jean 13.1) la signification dense prégnante et dense que porte ce
terme. Il doit être interprété dans sa vraie signification profonde : pas seulement dans le
sens temporel, mais surtout dans un sens qualitatif, c'est-à-dire jusqu'à l'apogée suprême,
au-delà de laquelle Jésus ne pouvait pas aller.
Eh bien, cette manifestation suprême de son amour se réalise sur la Croix, où, à part
entière, il peut affirmer : "c'est accompli ! »: le point extrême et suprême de la révélation de
l'Amour a été atteint.
C’est pourquoi aujourd'hui, doit être pour nous un jour de louange et d'action de grâces. Je
peux vous assurer, cher lecteur, sans crainte de démentis, que jamais personne ne nous a
aimés comme lui avec un Amour excédant chaque mesure, jusqu'au point culminant
extrême !
La voix d’un théologien russe
« Le Christ nous donne sa mort parce qu'en toute vérité c’est à notre place qu'il est mort.
La mort est le fruit naturel du péché, une punition immanente. L'homme a choisi de ne plus
être en communion avec Dieu, mais, puisqu’il n’a pas la vie en lui-même, il meurt. En
Jésus Christ, cependant, il n'y a pas de péché, il n'y a donc pas de mort. C’est uniquement
par pour nous qu'il a accepté de mourir. Il veut assumer et partager notre condition
humaine jusqu'à la fin »
(Alexandre Schmemann, La semaine Sainte, le Vendredi, la Croix, P27)
Commentaire de Don Ferdinando Bergamelli SDB
f.bergamelli@tiscali.it