Le déni nécessiterait le sacrement de réconciliation ?
R : oui. Si on reconnaît un tort avec qqn, aller se réconcilier.
Si on nie le fait d’être H, alors qu’on l’est, c’est du déni. Et inversement : il arrive qu’on se croie H,
parce que dans certains milieux branchés, c’est à la mode, comme un nouveau conformisme, alors
qu’on est hétéro… Il faut donc se réconcilier avec soi-même. Humainement parlant. C’est un
cheminement, ça peut prendre du temps. Le sacrement de réconciliation peut aider en amont. Mais
il est recommandé de le célébrer quand la grâce de Dieu a opéré, et qu’elle nous fait faire
l’expérience de la réconciliation avec soi-même. Elle nous ouvre du même coup les yeux sur notre
péché, celui qui nous barrait la route à la sérénité…et c’est le moment de célébrer la réconciliation
par le sacrement du même nom !
Qu’est-ce que la Liberté ?
R : la liberté exercée, c’est la capacité de choisir, en intégrant le prix de ses propres choix.
Obtenir un gain, de l’ordre du bien, du mieux, à mes yeux, passe toujours par un certain prix à payer
(ne serait-ce que le fait d’avoir à renoncer du même coup à d’autres possibles). L’assumer participe à
la liberté.
Etre H, ce n’est pas un choix, ce n’est donc ni une maladie, ni une perversion.
R : oui. Mais attention : un homo ou un hétéro peut exercer sa sexualité de façon déviante.
On est peut-être tous et toutes bisexuels. On ne sait pas de quelle façon la pression sociale oriente
les gens vers homo ou hétéro. On est encore dans le questionnement par rapport à ça.
Dans le concret de nos vies, comment avancer dans la vérité, quand le mensonge est nécessaire ?
R : Qu’est-ce que la vérité ? Pour les sciences, c’est le rapport d’exactitude entre une chose
et son nom ( le mot qui la désigne et la définition qui circonscrit). Mais chaque personne configure le
réel à sa manière, voit le monde de son balcon, et le désigne dans sa langue propre.
Pour la sagesse , la vérité, c’est l’art d’être vrai avec soi-même et donc avec les autres. C’est
pourquoi transmettre quelque chose que l’on sait difficile à entendre pour l’autre demande du
temps, des détours, du tact, de la bienveillance. On peut avoir le projet ferme de se faire comprendre
clairement, tout en acceptant qu’il faudra des étapes dans l’expression à l’autre…
Jésus dit « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Ces 3 mots sont indissociables. Si on en prend un, on
a obligatoirement les 2 autres. Si je suis vivant, je chemine en vérité. Si je suis en vérité, je vis et je
chemine , … etc…
Le dogme est très important, comme une carte de géographie avec des balises. Mais chacun doit
faire sa propre route, en s’aidant des balises, parfois en les dépassant. Pas en les « embrassant » !
Que penser de la condamnation des H dans l’Ancien Testament (AT) ?