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Le cœur est le lieu de rencontre entre l’âme et l’esprit, entre la conscience (esprit) et l’intelligence
(âme). Et la Parole de Dieu joue un rôle clef dans la distinction de la puissance de l’âme de celle de
l’esprit en communion avec l’Esprit de Dieu.
Hé 4.12 : « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, et plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants; elle
atteint jusqu'au fond de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et elle juge des pensées et des intentions du
cœur ».
De ce point de vue, la philosophie hégélienne a introduit une confusion en assimilant l’esprit à
l’intelligence. On discerne également la confusion introduite par Nietzsche avec les forces
apolliniennes et dionysiaques dans lesquelles Freud a trouvé sa topique.
Quant à la chair elle peut désigner plusieurs réalités dans la Bible. Si elle peut décrire les parties
molles du corps, Paul l’emploie comme l’association de l’âme et du corps opposée aux injonctions
de notre esprit renouvelé.
Dans quelle dynamique sommes-nous alors placés ?
Celle du renouvellement de notre intelligence/νοος (Ro 12.2 ; Ep 4.23) et du rétablissement de
notre esprit comme centre de direction de notre vie.
1 Co2.14,15 :
14 L'homme psychique / ψυχικος n'accueille pas ce qui est de l'Esprit de Dieu : c'est folie pour lui et il ne
peut le connaître, car c'est spirituellement qu'on en juge.
15 L'homme spirituel / πνευματικος, au contraire, juge de tout, et lui-même n'est jugé par personne.
La loi de l’Esprit de vie est donc conforme à l’intégration de l’ordre du corps dans une réalité
psycho-spirituelle où l’âme exprime devant son Créateur la dimension unitive ou procréative de la
sexualité conjugale.
La sexualité s’inscrit donc dans une nouvelle loi, celle de l’Esprit de vie, qui prend sa source dans
notre esprit régénéré par l’Esprit, pour que « tout ce qui est en vous, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé
irrépréhensible … » (1 Th 5.23).
La loi de l’Esprit de vie nous permet d’exercer nos facultés renouvelées : notre esprit vivifié et notre
conscience éclairée dans l’exercice de ses intuitions, notre pensée renouvelée et son travail discursif,
nos émotions purifiées ouvrent une nouvelle dynamique et tracent un chemin (Jn 14.6).
Christ en nous et nous en Christ
Il y a dans la méthode Billings comme dans la vie chrétienne une dimension objective et une
dimension subjective.
Notre position en Christ, position objective, doit se traduire subjectivement.
Notre attitude par rapport à la méthode Billings n’échappe pas à ce double positionnement.
Le péché peut se manifester dans le rejet et une incompréhension de la méthode objective comme
dans une difficulté subjective à se l’approprier, même si nous sommes rationnellement et
éthiquement convaincus de sa pertinence.
Notre identité en Christ prend alors tout son sens car nous savons alors que nous sommes morts
au péché, que notre vieil homme a été crucifié et que le péché ne dominera pas sur nous.
L’apôtre nous décrit les étapes de ce passage de la réalité objective à la réalité subjective dans son
épître aux Romains : 1 - savoir, 2 - se considérer comme, 3 - se donner … se consacrer, 4 - marcher.
Ro 6.6,9,11,13 :
6 Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui …
9 Sachant que Christ …
11 Et vous de même, considérez que vous êtes morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus.