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I. Le polytraumatisé
1) Définition du polytraumatisé
Polytraumatisé = Tout patient présentant au moins 2 lésions traumatiques graves, dont au moins une
met en jeu le pronostic vital. (Définition qu’on peut demander en question de cours)
2) Prise en charge initiale
Après l’accident initial : ramassage – transport
Tout blessé inconscient est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire. On ne peut pas se
permettre de bouger le patient n’importe comment : le mettre en PLS (position latérale de sécurité)
est dangereux pour le rachis cervical et la charnière cervico-thoracique (des luxations peuvent être
déstabilisées si on le déplace), il vaut mieux l’immobiliser dans l’axe tête-cou-tronc.
Si le patient est sur le côté ou sur le ventre, on aura du mal à l’intuber donc il faut le retourner, à
plusieurs, avec une personne qui garde une traction permanente sur le rachis (cou et colonne
vertébrale).
Si le malade est conscient, il faut recueillir le maximum d’informations, pour savoir où il a mal et pour
comprendre la cinétique de l’accident. Il ne faut tout de même pas retarder la durée de transport.
3) Examen clinique
Si le malade est conscient, l’interrogatoire est un point vraiment essentiel, on peut apprendre
énormément de choses :
Quelle est l’heure, la date de l’accident ? (c’est important pour le pronostic car le délai de prise en
charge d’une fracture du rachis est de 6h). Quel est le type d’accident ? (traumatique, à vitesse
élevée ou faible …) Le patient a-t-il perdu connaissance, a-t-il une amnésie de l’accident ou des signes
neurologiques (voir flou, ne pas sentir ses jambes, ses bras…), a-t-il des douleurs spontanées au
décours et si oui quels sont le siège et l’intensité de la douleur ? Il faut aussi rechercher des témoins
de l’accident, si le malade ne se souvient pas de ce qui lui est arrivé.
On doit déterminer le terrain, c’est-à-dire les antécédents médicaux et chirurgicaux du patient,
surtout s’il prend des anticoagulants oraux. Si le patient doit être opéré, il ne doit pas trop saigner et
l’anesthésiste doit pouvoir mettre en route une thérapeutique en fonction des traitements qu’il
prend.
Par exemple un patient qui a un stunt dans l’artère fémorale à cause d’une dissection, ne peut pas
avoir un produit au bloc qui permet de limiter le saignement – il aurait pu faire des thromboses
fémorales et perdre sa jambe si les chirurgiens ne le savaient pas.
Examen clinique : on doit déshabiller complètement le malade, qui est en décubitus dorsal avec un
collier cervical et le rachis dans l’axe tête-cou-tronc.
-On palpe tous les reliefs osseux, toutes les articulations, de l’occiput au sacrum (pour le rachis), à la
recherche d’un point douloureux. La douleur est toujours en égard de la zone pathologique et est
augmentée par la palpation. Toute ecchymose, toute douleur, tout doute, doit mener à une radio
sinon des fractures peuvent passer inaperçues.
-Testing moteur, sensitif (détaillé après) : question à examen l’année dernière.
-Rechercher un syndrome pyramidal aux membres supérieurs et/ou inférieurs.
C’est le témoin d’une atteinte centrale, du faisceau pyramidal de la moelle épinière (faisceau
antérieur). En terme de testing neurologique, on recherche le réflexe de Babinski (quand on gratte la
plante du pied du malade, il y a une extension du gros orteil, c’est un réflexe pyramidal). D’autres
signes pyramidaux sont : une trépidation épileptoïde (le pied trépide quand on le ramène très fort en
flexion dorsale) ; des réflexes ostéotendineux (rotulien, achilléen) très vifs et diffusés ; un clonus de
rotule (la rotule tremble si on la bouge).