La Tunisie politique en 2013 : de la bipolarisation idéologique au

La Tunisie politique en 2013: de la bipolarisation
id´eologique au ”consensus constitutionnel”?
Eric Gobe, Larbi Chouikha
To cite this version:
Eric Gobe, Larbi Chouikha. La Tunisie politique en 2013: de la bipolarisation id´eologique au
”consensus constitutionnel”?. L’Ann´ee du Maghreb, CNRS ´
Editions, 2014, Routes migratoires
africaines et dynamiques religieuses Quels enjeux sociaux ?, <http://www.cnrseditions.fr/>.
<10.4000/anneemaghreb.2340>.<halshs-01211136>
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1
La Tunisie politique en 2013 : de la bipolarisation idéologique au
« consensus constitutionnel » ?
Éric Gobe* et Larbi Chouikha**
L‟année 2013 est celle de la crise des institutions intérimaires mises en place par la
coalition de la Troïka1 après l‟élection de l‟Assemblée nationale constituante (ANC), le 23 octobre
2011. Le développement de la violence et la dégradation de la situation sécuritaire, phénomènes
vis-à-vis desquels la Troïka au pouvoir a semblé étrangement passive, ont alimenté une tension
politique qui a contribué à scinder la société tunisienne en deux pôles antagoniques, l‟un
« séculariste » et l‟autre « islamo-conservateur ».
L‟assassinat le 6 février 2013 de Chokri Belaïd, l‟un des leaders emblématiques de
l‟extrême gauche tunisienne et celui de Mohamed Brahmi le 25 juillet, député nationaliste arabe
de la Constituante, ont créé les conditions d‟une profonde crise de légitimité de ces institutions
intérimaires. L‟opposition et la société civile séculariste n‟auront de cesse tout au long de l‟année
de dénoncer le tournement par le mouvement Ennahdha de la transition politique à son profit
exclusif : le parti islamiste, caractérisé par une volonté hégémonique au sein de la Troïka, se serait
ainsi approprié les leviers de l‟appareil d‟État pour pérenniser son pouvoir dans la perspective des
prochaines échéances électorales.
En fait, ces meurtres politiques ne font que catalyser les composantes d‟une crise
multiforme en germe depuis près d‟un an, la Tunisie traversant une zone de turbulences
économique, sociale, politique et sécuritaire. Au début de l‟année, l‟économie tunisienne a du mal
à se relever de la chute de l‟activité consécutive à la « révolution » (en 2011, elle a enregistré un
taux de croissance négatif du PIB de - 2 %), le taux de croissance en 2013 se stabilisant sur un
trend annuel de 2,6 %, bien loin des taux affichés pendant les années de dictature (autour de
5 %). Fin 2012, le taux de chômage global officiel se situe à un niveau élevé (17,4 %), malgré une
légère décrue par rapport à l‟année noire de 2011 (18,3 %), alors le taux de chômage des jeunes
diplômés s‟est accru par rapport à 2011 (33,2 contre 32,7 %). En glissement annuel (2012-2013)
le taux d‟inflation a également augmenté par rapport à l‟année précédente (6,1 % contre 5,6 %)2.
La situation sécuritaire s‟est fortement dégradée au dernier trimestre de 2012 du fait de
l‟action des mouvements dits salafistes (assaut contre l‟ambassade des États-Unis en septembre,
affrontements entre la garde nationale et des groupes armés djihadistes dans le gouvernorat de
Kasserine en décembre, etc.) et des agressions perpétrées par des partisans des Ligues de la
protection de la révolution (LPR) à l‟encontre des locaux, des militants et des meetings de
l‟opposition3. Véritables milices au statut juridique incertain4, héritières des comités de protection
* Directeur de recherche au CNRS, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC/USR3077), Tunis.
** Professeur à l‟IPSI, Université de la Manouba.
1 Le gouvernement de coalition composé d‟Ennahdha et ses deux alliés « laïcs », le Congrès pour la République
(CPR) fondé par Moncef Marzouki, le président de la République et le parti Ettakattol, dirigé par Mustapha Ben
Jaâfar, le président de l‟ANC.
2 Statistiques du FMI et de l‟Institut national de la statistique compilées par la direction générale du Trésor du
ministère français de l‟Économie et des Comptes public. Cf. http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/399423
3 Ces LPR s‟en sont d‟abord pris à Nidaa Tounes. Cette violence à l‟encontre du principal parti de l‟opposition a
débouché, le 18 octobre 2012, sur le lynchage par des membres des LPR de Lotfi Nagdh, coordinateur régional de
Nidaa Tounes à Tataouine. Les LPR s‟en sont pris ensuite aux militants de l‟UGTT qui, le 4 décembre 2012, se
préparaient à commémorer le 60e anniversaire de l‟assassinat du leader syndicaliste historique, Farhat Hached. Pour la
chronologie et les tails de la dégradation de la situation sécuritaire, cf. Mohsen Dridi, « Tunisie : de la violence au
djihadisme. Chronologie d‟une dérive », Nawaat, 16 octobre 2013, http://nawaat.org/portail/2013/10/16/tunisie-
de-la-violence-au-djihadisme-chronologie-dune-derive/
4 De l‟enquête conduite sur les LPR par l‟UGTT au premier trimestre 2013, il ressort que sur les seize LPR recensées
par le secrétariat général du gouvernement, seules trois ont un statut associatif (la Ligue nationale de protection de la
révolution et les LPR de Kairouan et Gabès). Les treize autres, dont les plus violentes (celles du Kram, de Hammam-
lif et de Zahra), n‟ont aucune existence légale. Cf. UGTT, département de la législation et du contentieux, al-Taqrîr al-
2
de quartiers, groupements informels nés dans le vide sécuritaire engendré par la départ précipité
du président Ben Ali, elles se composent d‟« un mélange de capuches et de qamis »5. Investis par
des militants nahdhaouis, des membres du CPR, ainsi que par des personnalités troubles issues de
quartiers populaires, parfois proches des milieux hooligans, elles sabotent, en ce début de 2013,
les meetings politiques des partis d‟opposition sécularistes (le parti al-Joumhouri, Nidaa Tounes
et le Front populaire)6.
L‟action de ces milices contribue à creuser l‟hiatus entre partenaires/adversaires de la
scène politique tunisienne, ce qui rend difficile la construction d‟accords autour du déroulement
du processus de « transition». Les partis politiques, et plus particulièrement Ennahdha et ses
alliés, sont incapables de s‟engager dans une démarche consensuelle, tant dans le cadre de la
rédaction de la constitution que dans la définition des étapes à venir de la phase dite de transition.
Depuis fin 2012, la proposition de remaniement du gouvernement de la Troïka, censée donner
une nouvelle dynamique politique au pays n‟est qu‟un « serpent de mer », un évènement dont
l‟échéance est sans cesse repoussée.
Ce remaniement est d‟autant plus difficile à mettre en œuvre qu‟au sein du mouvement
Ennahdha deux lignes politiques, l‟une « radicale » et l‟autre « modérée », s‟affrontent à propos de
la « nature » de ce remaniement. Les tenants de la première, se réfèrent à la « légitimité des urnes »
pour continuer à gouverner et « réduisent le règlement de la crise à la cooptation de nouveaux
partis dans le gouvernement » (Hachemaoui, 2013), alors que les adeptes de la seconde, avec à
leur tête le Premier ministre Jebali, considèrent que seule une approche consensuelle de la
transition s‟appuyant sur une feuille de route claire et un calendrier électoral précis est susceptible
de restaurer la confiance entre les différentes forces politiques7.
Au sein de la Troïka, la démarche de Hamadi Jebali est soutenue par Ettakattol qui pose
désormais comme condition à son maintien au gouvernement la « neutralisation » (tahyîd) des
ministères régaliens qui devront être attribués à des personnalités « indépendantes ». Quant au
CPR, il conditionne sa participation au sein d‟un nouveau cabinet à un remaniement qui exclurait
le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, jugé trop interventionniste dans le cours de la justice
et le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem (le gendre de Rached Ghannouchi),
considéré comme incompétent et empêtré tant dans des scandales financiers que des affaires de
mœurs8. Au sein de l‟opposition, Le parti al-Joumhouri (centre démocrate-libéral), le mouvement
al-Massar (gauche intellectuelle social-démocrate), et Nidaa Tounes9 qui viennent de constituer
une alliance électorale, l‟Union pour la Tunisie, accueillent plutôt favorablement les propositions
du chef du gouvernement (Hachemaoui, 2013), alors que d‟autres composantes politiques
présentes à l‟ANC et ayant une « sensibilité islamiste », comme l‟Alliance démocratique, les blocs
khitâmî li-ahdâth al-I’tidâ’ alâ al-Ittihâd al-‘âmm al-tûnisî li-l-shughl [Rapport final sur les évènements se rapportant à l’agression
menée contre l’UGTT le 4 décembre 2012]. Téléchargeable sur le site de Nawaat :
http://nawaat.org/portail/2013/04/12/rapport-accablant-de-la-commission-du-4-decembre-contre-les-lpr-et-des-
partisans-dennahdha/
5 Seif Soudani, « La Polit-Revue : l‟impasse », Nawaat, 3 février, http://nawaat.org/portail/2013/02/03/la-polit-
revue-limpasse/
6 Ibid.
7 La composante modérée du parti Ennahdha est alors principalement représentée Hamadi Jebali, secrétaire général
d‟Ennahdha et chef du gouvernement, Samir Dilou, ministre des droits de l‟Homme et de la Justice transitionnelle et
Abdelfattah Mourou (vice-président du parti), tandis que l‟aide « radicale » comprend Habib Ellouze, Sadok Chourou
(tous deux proches des mouvances salafistes), Sahbi Atig (président du groupe Ennahdha à l‟ANC), Mohamed Ben
Salem (ministre de l‟Agriculture), Noureddine Bhiri (ministre de la Justice) Fathi Ayadi (président du Conseil
consultatif et député à l‟ANC) Ameur Laarayedh (membre du bureau exécutif, frère de Ali Laarayedh) et, last but not
least, Rached Ghannouchi, le président du parti.
8 Sa nomination est également considérée comme le résultat du népotisme de son beau-père, Rached Ghannouchi.
9 Principal parti de l‟opposition à Ennahdha, Nidaa Tounes, fondé par le très bourguibien ji Caïd Essebsi en juin
2012, se pose comme un fédérateur de toutes les sensibilités politiques tunisiennes anti-nahdhaouies. Le mouvement
ratisse large rassemblant en son sein des figures politiques proches de feu Habib Bourguiba, des caciques du parti
dissous du président déchu, le RCD, des patrons inquiets pour la bonne marche de leurs affaires, mais aussi des
anciens militants de gauche venant du mouvement associatif ou de certains partis politiques représentés à l‟ANC.
3
parlementaire Wafa et Liberté et dignité, sont approchées par Ennahdha pour faire leur entrée
dans un gouvernement élargi.
Mais à la veille du meurtre de Choukri Belaïd, l‟aile dure du mouvement Ennahdha n‟est
pas prête à faire des concessions : Ameur Laarayedh, Rafik Abdessalem et Lotfi Zitoun rejettent
la neutralisation des ministères de souveraineté, alors que le majlis al-choura (le Conseil consultatif,
l‟instance dirigeante collégiale du parti, l‟équivalent d‟un comité central), divisé sur la question
délègue ses pouvoir décisionnels au bureau exécutif. Aussi, la crise des institutions intérimaires
(gouvernement et ANC) apparaît-elle insoluble : le mouvement Ennahdha n‟est pas prêt à
renoncer à sa « légitimité électorale » (et donc à l‟exercice du pouvoir) pour s‟engager dans une
démarche visant à établir un « consensus procédural » et impliquant que les acteurs politiques
s‟entendent sur les règles du jeu indépendamment du conflit sur les politiques publiques ou sur
les valeurs (Hachemaoui, 2013) .
Finalement, ce sont les meurtres politiques de Choukri Belaïd et de Mohamed Brahmi qui
vont pousser le parti de Rached Ghannouchi à accepter de passer des compromis remettant en
cause la « légitimité des urnes ».
D’un meurtre politique à l’autre (6 février-25 juillet)
Le 6 février, l‟assassinat de Choukri Belaïd par deux présumés salafistes devant son
domicile est un homicide éminemment politique. Grand pourfendeur d‟islamistes et de salafistes
dans les médias tunisiens, il constituait une cible toute désignée. Comme le note le journaliste Seif
Soudani, « Quels qu‟en soit les commanditaires, il est impossible de dissocier le meurtre de
Choukri Belaïd de la sempiternelle guerre historique entre islamisme et nationalisme »10.
Le leader du mouvement des patriotes démocratiques (Watad), composante du Front
populaire 11 dirigé par Hamma Hammami, est alors le représentant d‟une extrême gauche
tunisienne imprégnée de nationalisme arabe et opposé à l‟islam politique dans ses différentes
variantes. Premier homicide d‟un leader politique d‟envergure depuis l‟assassinat en 1962 en
Allemagne de Salah Ben Youssef, le meurtre du dirigeant du Watad plonge la Tunisie dans la
stupeur : le spectre d‟une guerre civile sur le mode algérien agite alors des médias tunisiens saisis
d‟effroi.
Le soir du 6 février, le Premier ministre Hamadi Jebali s‟adresse de manière solennelle à la
nation tunisienne. Sur le ton de la gravité, le chef du gouvernement se pose en sauveur du pays. Il
annonce la constitution d‟un cabinet de « compétences nationales » n‟appartenant à aucun parti
« travaillant pour la patrie » et dans une mission limitée pour gérer l‟État et le pays, jusqu‟aux
prochaines élections. « Un gouvernement avec les meilleurs dans tous les domaines et dans tous
les ministères, régaliens ou autre ». Pour mener à bien son plan de sortie de crise, Hamadi Jebali
demande le soutien du peuple tunisien, de l‟élite du pays et des partis politiques. Il en appelle à
l‟arrêt des sit-in, des manifestations et des grèves pendant quelques mois. Exhortant « les partis
politique, les médias, les ONG […] les députés de l‟ANC [à] assumer leur responsabilités », il
s‟adresse au président de l‟ANC pour qu‟il fixe clairement la date des prochaines échéances
électorales12.
10 Seif Soudani, « La polit-Revue : Chokri Belaïd au panthéon de la gloire », Nawaat, 10 février 2013,
http://nawaat.org/portail/2013/02/10/la-polit-revue-chokri-belaid-au-pantheon-de-la-gloire/
11 le 7 octobre 2012, le Front populaire est une coalition regroupant des partis politiques d‟extrême gauche et
nationalistes arabe ainsi que des associations.
12 Le discours de Hamadi Jebali est disponible sur You Tube, https://www.youtube.com/watch?v=Lrg6jMZxxiw
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Rester au pouvoir coute que coute : Ennahdha de l’échec de l’initiative Jebali au
gouvernement Laarayedh
Mais l‟initiative du Premier ministre n‟est pas soutenue par son propre parti. Le Conseil
consultatif d‟Ennahdha, qui voit dans l‟initiative de son secrétaire néral une négation de sa
légitimité électorale, rejette la perspective d‟un « gouvernement de technocrates » et montre ainsi
qu‟aucune décision politique d‟envergure ne peut être prise sans son aval. Le parti islamiste
envisage uniquement la constitution d‟un gouvernement politique « d‟union nationale » composé
d‟une coalition de partis politiques prêts à s‟entendre avec lui. Pour obtenir un large soutien à sa
ligne politique et répondre à la mobilisation à laquelle les funérailles de Choukri Belaïd ont donné
lieu13, Rached Ghannouchi et Habib Ellouze appellent pour le 16 février à un rassemblement
populaire sur l‟avenue Habib Bourguiba. Mais ce qui devait être une miliouniyya (une manifestation
d‟un million de personnes) ne mobilise que 16 000 personnes14.
Du côté des alliés d‟Ennahdha, les positionnements vis-à-vis de l‟initiative du chef du
gouvernement sont contrastés : Ettakattol approuve la proposition de Hamadi Jebali, alors que le
CPR soutient la constitution d‟un gouvernement politique et non de « technocrates » avec un
remaniement ministériel qui écarterait Noureddine Bhiri (ministre de la Justice) et Rafik
Abdessalem (ministre des Affaires étrangères)15.
Quant aux blocs parlementaires Wafa (alors constitué de huit députés et dirigé par
Abderaouf Ayadi, adepte la rupture radicale avec l‟ancien régime) et Liberté et Digni(alors dix
députés, dirigé par Néjib Hosni qui se définit comme un « islamiste libéral »), ils rejettent la
constitution d‟un « gouvernement de compétences » assimilé à la contre-révolution. Du côté de
l‟opposition, Nidaa Tounes et ses alliés de l‟Union pour la Tunisie soutiennent ledit
gouvernement, même si le parti al-Joumhouri critique par la voix d‟Ahmed Néjib Chebbi les
appels de Béji Caïd Essebsi à la dissolution de l‟ANC. Quant au Front populaire, il refuse
l‟initiative de Hamadi Jebali et en appelle à un sommet de salut national16.
In fine, Hamadi Jebali, désavoué par son parti, remet sa démission le 19 février et décline la
proposition de constituer le nouveau cabinet. Le choix d‟Ennahdha comme candidat au poste de
chef du gouvernement se porte sur Ali Laarayedh, ministre de l‟Intérieur nahdhaoui du cabinet
Jebali au bilan pour le moins contesté. Désigné par le président de la République pour former le
nouveau gouvernement, Ali Laarayedh se lance dans des négociations marathons avec les partis
susceptibles d‟intégrer le nouveau cabinet.
Fin février Ennahdha accepte la « neutralisation » des quatre ministères de souveraineté,
ministère de l‟Intérieur compris17 . Cette annonce fait sortir le bloc parlementaire Wafa des
négociations. Ce dernier considère que la présence de personnalités « neutres » au sein du cabinet
équivaudrait à une « spoliation de la légitimité »18. Quant au bloc parlementaire Liberté et Dignité,
il surprend le parti de Rached Ghannouchi par certaines de ses revendications perçues comme
excessives. En effet, le bloc dirigé par Néjib Hosni qui veut fixer une limite au mandat du
gouvernement Laarayedh (jusqu‟au 31 décembre 2013), exige la dissolution des LPR et souhaite
13 Le 8 février, les funérailles de Choukri Belaïd qui rassemblent des centaines de milliers de personnes tournent au
plébiscite anti-Ennahdha. Cf. Seif Soudani, « La polit-Revue : Chokri Belaïd au panthéon de la gloire », op. cit.
14 Chiffres du ministère de l‟Intérieur. Cf. Lilia Weslaty, « Manifestation d‟Ennahdha : appel à l‟union nationale »,
Nawaat, 16 février 2013, https://nawaat.org/portail/2013/02/16/manifestation-dennahdha-appel-a-lunion-
nationale/
15 Lilia Weslaty, « Après avoir bloqué le remaniement ministériel, Ennahdha tente le blocage de l‟initiative de Jebali »,
http://nawaat.org/portail/2013/02/13/apres-avoir-bloque-le-remaniement-ministeriel-ennahdha-tente-le-blocage-
de-linitiative-de-jebali/
16 Ibid.
17 Nawaat, « Tunisie : Ennahdha renonce aux ministères galiens », 27 février 2013,
http://nawaat.org/portail/2013/02/27/tunisie-ennahdha-renonce-aux-ministeres-regaliens/
18 Cf. Lilia Weslaty, « Au cœur des négociations pour le nouveau gouvernement : les points de convergence et de
divergence », Nawaat, 8 mars 2013, http://nawaat.org/portail/2013/03/08/au-coeur-des-negociations-pour-le-
nouveau-gouvernement-les-points-de-convergence-et-de-divergence/
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