Des textes en la matière existent pourtant, ayant été proposés par la société civile; or, les démocrates n'en
parlent pas et ne leur donnent nulle publicité et encore moins une suite !
S'il est normal que le parti Ennahdha feigne de les ignorer, cela est inadmissible de la part des modernistes.
Pourtant dix députés, tout juste, suffisent pour introduire de tels projets capitaux au parlement !
Même les militants n'en veulent pas par laïcisme, ces projets se voulant consensuels en n'omettant pas de parler
d'islam. Aussi, ces militants, sans s'en rendre compte, se révèlent les complices objectifs des intégristes
islamistes, qui ont intérêt à ce que la législation reste en l'état. Ainsi ont-ils toute latitude pour jouer au plus
malin, se faisant même passer pour des démocrates. C'est un tel jeu qu'il faut faire cesser en les forçant à
évoluer ou se démasquer !
Conseil de la choura d'Ennahdha: un ramassis de religieux dogmatiques déguisés en islamo-démocrates.
Ennahdha, démocratie islamique ?
Que disent donc les décisions du Conseil de la Choura d'Ennahdha sur les sujets cités ci-dessus ? Qu'il importe
de respecter les valeurs arabo-islamiques. C'est ici que réside le subterfuge à éventer. Pour cela, il suffira de
démontrer que l'islam bien compris n'est point contre, par exemple, l'égalité successorale, l'homosexualité ou la
consommation de la drogue douce qu'est le cannabis !
Si cela est dit haut et fort et de manière affirmative à l'occasion de la présentation d'un projet de loi en chaque
matière, les colombes d'Ennahdha seraient obligées de prendre enfin position sur de telles avancées qu'elles
savent incontournables. Car les projets de loi déjà proposés l'ont tous été au nom de l'islam et en application de
ses vraies valeurs.
Il est donc faux de dire, du moment qu'on ne l'y force pas, que le parti Ennahdha refuse de changer. C'est que
les démocrates l'encouragent, par leur inertie législative, de continuer à louvoyer. On aura noté qu'il veille
toujours à laisser la porte entr'ouverte pour la franchir, le moment venu, contraint et obligé, bien évidemment.