Le rôle du patient dans sa sécurité Le Conseil canadien de la santé rapporte qu’environ la moitié des Canadiens se sentent impliqués dans leurs soins de santé et y participent activement. Les patients impliqués dans leurs soins sont « plus satisfaits, et davantage enclins à participer à la prévention et au dépistage des maladies, ainsi qu’aux activités de promotion de la santé »1. Les patients et leurs proches qui prennent part aux soins ont également plus tendance à être conscients des enjeux en lien avec leur sécurité, comme la gestion des médicaments, la prévention des infections, la prévention des chutes2 et la prévention du délirium3. Saviez-vous que dans certains hôpitaux, les infirmières font leur rapport de changement de quart au chevet de leurs patients? Certains patients sont très au fait de leur état de santé et de leur médication, et souhaitent comprendre ce qu’on leur prescrit ou les changements apportés. Plusieurs s’informent en posant des questions ou en validant. Ces interventions peuvent constituer un filet de sécurité supplémentaire pour réduire les risques d’erreurs de médicament, d’accidents ou autres échappées belles. Chacun peut faire sa part! Dr Gaétan Langlois, orthopédiste et chef médical en soins chirurgicaux, est aussi acteur de la vidéo expérience patient. Il nous explique comment il favorise la participation du patient dans ses soins : « Lors de la signature du permis opératoire et de la visite à la clinique préparatoire à la chirurgie, les patients sont toujours informés des complications pouvant survenir après l’intervention chirurgicale. Cela les amène à être vigilants après l’opération. » 4 ENTRE NOUS 31 août 2015 Selon lui, les proches contribuent aussi à la prestation sécuritaire des soins : « Les proches assurent souvent une continuité par leur présence auprès du patient. Ils sont capables de déceler un changement de son état général ou de son état de conscience, et d’alerter le personnel au besoin. » Quelques gestes simples 1. Informer le patient des médicaments qui lui sont administrés et des effets secondaires possibles. C’est un filet de sécurité supplémentaire, entre autres pour s’assurer que le bon médicament est donné. Il pourra dire dans certains cas s’il est allergique ou intolérant. Un patient informé qu’un médicament peut causer des étourdissements pourra par exemple être plus prudent lorsqu’il se déplacera dans sa chambre. 2. Après avoir donné de l’information au patient, valider sa compréhension en utilisant la phrase « Qu’avezvous compris? » plutôt que « Avez-vous compris? ». L’écouter et corriger l’information erronée au besoin. 3. Impliquer les proches lorsque possible. 4. Utiliser les outils d’information complémentaires aux consignes verbales (feuillets, dépliants, brochures, vidéos, aide-mémoire, etc.). En résumé, favoriser l’implication des patients et de leurs proches constitue un atout pour des soins sécuritaires et de qualité. Et vous, comment contribuez-vous à l’implication du patient et ses proches dans sa sécurité? Partagez vos idées dans la page intranet (Espace clinique | Expérience patient) ou par courriel à experiencepatient.chus@ ssss.gouv.qc.ca. Sabrina Marois-Gagnon, coordonnatrice comité des usagers Cynthia Raymackers, conseillère expérience patient 1 https://www.cmpa-acpm.ca/fr/-/the-engaged-and-empowered-patient 2 https://www.cmpa-acpm.ca/fr/-/the-engaged-and-empowered-patient 3 Freter, S. & Rockwood, K. Le diagnostic et la prévention du délirium chez les personnes âgées, Revue canadienne de la maladie de l’Alzheimer, Janvier 2004.