4 ENTRE NOUS 31 août 2015
Le rôle du patient
dans sa sécurité
Le Conseil canadien de la santé rapporte qu’environ la
moitié des Canadiens se sentent impliqués dans leurs
soins de santé et y participent activement. Les patients
impliqués dans leurs soins sont « plus satisfaits, et davan-
tage enclins à participer à la prévention et au dépistage
des maladies, ainsi qu’aux activités de promotion de la
santé »1.
Les patients et leurs proches qui prennent part aux soins
ont également plus tendance à être conscients des enjeux
en lien avec leur sécurité, comme la gestion des médi-
caments, la prévention des infections, la prévention des
chutes2 et la prévention du délirium3.
Certains patients sont très au fait de leur état de santé et
de leur médication, et souhaitent comprendre ce qu’on
leur prescrit ou les changements apportés. Plusieurs
s’informent en posant des questions ou en validant. Ces
interventions peuvent constituer un filet de sécurité sup-
plémentaire pour réduire les risques d’erreurs de médica-
ment, d’accidents ou autres échappées belles.
Chacun peut faire sa part!
Dr Gaétan Langlois,
orthopédiste et chef
médical en soins chirur-
gicaux, est aussi acteur
de la vidéo expérience
patient. Il nous explique
comment il favorise la
participation du patient
dans ses soins : « Lors de
la signature du permis
opératoire et de la visite
à la clinique prépara-
toire à la chirurgie, les
patients sont toujours
informés des compli-
cations pouvant surve-
nir après l’intervention
chirurgicale. Cela les
amène à être vigilants
après l’opération. »
Selon lui, les proches contribuent aussi à la prestation sé-
curitaire des soins : « Les proches assurent souvent une
continuité par leur présence auprès du patient. Ils sont
capables de déceler un changement de son état général
ou de son état de conscience, et d’alerter le personnel au
besoin. »
Quelques gestes simples
1. Informer le patient des médicaments qui lui sont ad-
ministrés et des effets secondaires possibles. C’est un
filet de sécurité supplémentaire, entre autres pour
s’assurer que le bon médicament est donné. Il pourra
dire dans certains cas s’il est allergique ou intolérant.
Un patient informé qu’un médicament peut causer
des étourdissements pourra par exemple être plus
prudent lorsqu’il se déplacera dans sa chambre.
2. Après avoir donné de l’information au patient, valider
sa compréhension en utilisant la phrase « Qu’avez-
vous compris? » plutôt que « Avez-vous compris? ».
L’écouter et corriger l’information erronée au besoin.
3. Impliquer les proches lorsque possible.
4. Utiliser les outils d’information complémentaires aux
consignes verbales (feuillets, dépliants, brochures,
vidéos, aide-mémoire, etc.).
En résumé, favoriser l’implication des patients et de leurs
proches constitue un atout pour des soins sécuritaires et
de qualité.
Et vous, comment contribuez-vous à l’implication
du patient et ses proches dans sa sécurité? Partagez
vos idées dans la page intranet (Espace clinique | Expé-
rience patient) ou par courriel à experiencepatient.chus@
ssss.gouv.qc.ca.
Sabrina Marois-Gagnon, coordonnatrice comité
des usagers
Cynthia Raymackers, conseillère expérience patient
1 https://www.cmpa-acpm.ca/fr/-/the-engaged-and-empowered-patient
2 https://www.cmpa-acpm.ca/fr/-/the-engaged-and-empowered-patient
3 Freter, S. & Rockwood, K. Le diagnostic et la prévention du délirium chez
les personnes âgées, Revue canadienne de la maladie de l’Alzheimer, Janvier
2004.
Saviez-vous que dans certains hôpitaux, les
infirmières font leur rapport de changement de
quart au chevet de leurs patients?