Fichier réalisé par Souchon Richard, professeur de SES copie non autorisée sans l’accord de l’auteur
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Sciences Economiques et Sociales
Thème n°II
ECONOMIE
DU
DEVELOPPEMENT DURABLE
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Sensibilisation p. 3
Notions :
Capital naturel, physique, humain, social et institutionnel, biens communs, soutenabilité, règlementation, taxation, marché
de quotas d’émission.
Acquis de première : externalités, droits de propriété, offre et demande, défaillances du marché.
1. La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ? (pp. 4-19)
Indications complémentaires
On expliquera pourquoi l’analyse économique du développement durable, qui se fonde sur la préservation des possibilités
de développement pour les générations futures, s’intéresse au niveau et à l’évolution des stocks de chaque type de capital
(accumulation et destruction) ainsi qu’à la question décisive du degré de substitution entre ces différents capitaux. On
évoquera, à l’aide d’exemples, les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique (épuisement des
ressources énergétiques et des réserves halieutiques, déforestation, augmentation de la concentration des gaz à effet de
serre, etc.).
1.1. L’environnement ; un bien commun en perdition… (pp. 4-9)
Objectifs de savoir : définir un bien commun / nommer les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique /
nommer quelques causes des dégradations environnementales
1.2. Analyse économique du développement durable : une soutenabilité faible ou forte ? (pp. 10-19)
Objectifs de savoir : définir le développement durable / nommer quelques indicateurs du développement durable / nommer les quatre
capitaux sur lequel repose le développement durable / définir la soutenabilité et nommer ses trois dimensions / présenter
exhaustivement et distinguer soutenabilité faible et forte / être capable d’expliquer la courbe environnementale de Kuznets
2. Quels instruments économiques pour la politique climatique ? (pp. 20-32)
Indications complémentaires
L’exemple de la politique climatique permettra d’analyser les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour mener
des politiques environnementales. En lien avec le programme de première sur les marchés et leurs défaillances, on
montrera la complémentarides trois types d’instruments que sont la réglementation, la taxation, les marchés de quotas
d’émission.
Objectifs de savoir : préciser pourquoi mettre en place une politique climatique / distinguer coût marginal privé et social / définir ce
qu’est une politique climatique
2.1. Agir sur l’environnement par le biais de la contrainte : la règlementation (pp. 21-24)
Objectifs de savoir : définir la règlementation / donner des exemples de règlementation / nommer ses avantages et inconvénients
2.2. Agir sur l’environnement par le biais des incitations : la taxation et les marchés de quotas d’émission (pp. 24-
32)
Objectifs de savoir : définir la taxation / distinguer coût social et coût privé / donner des exemples de taxation / nommer ses
avantages et inconvénients / définir le marché de quotas d’émission et présenter son mode de fonctionnement / nommer ses avantages
et inconvénients
FICHIER D’ACCOMPAGNEMENT – ENTRAÎNEMENT AU BAC
1. Sujets du bac possibles p. 32
1.1. Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire p. 32
1.2. Epreuve composée p. 32
2. Exercices d’entraînement pp. 33-35
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SENSIBILISATION
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, pour la première fois en visite à Monaco aujourd'hui, a estimé qu'il
serait "bientôt trop tard" pour sauver la santé environnementale de la planète si on ne met pas en place un "instrument
contraignant" d'ici à 2015. "Les paroles n'ont pas été suivies d'effets. Il sera bientôt trop tard. Nos modes de
consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Notre empreinte écologique est démesurée", a asséné Ban
Ki-moon, devant un parterre de personnalités. "Nous devons agir maintenant si nous voulons qu'en 2050, la planète soit
vivable pour ses 9 milliards d'habitants", a-t-il plaidé. Sur quatre-vingt-dix objectifs adoptés d'un commun accord par la
communauté internationale dans le domaine environnemental ces 20 dernières années, seuls quatre affichent des progrès
notables, a déploré Ban Ki-moon. Le responsable a mis en exergue l'amoindrissement de la biodiversité, la diminution des
stocks de poissons, la plus grande acidité des océans, ou encore l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. "Il
faut que la dynamique s'accélère. Nous devons développer ce que nous testons en éprouvette depuis 40 ans. Pour cela
nous devons adopter des mesures d'incitation efficaces, et notamment mettre un prix sur les émissions de carbone", a-t-il
dit. "Nous devons aussi adopter, d'ici à 2015, un instrument universel et juridiquement contraignant relatif au climat, afin
que tous les pays prennent des mesures supplémentaires pour réduire les effets des changements climatiques et s'y
adapter", a préconisé le secrétaire général des Nations unies.
Source : le 03/04/2013, http://www.lefigaro.fr/
1/ Quelles conséquences les activités humaines ont-elles sur notre
environnement ?
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2/ Citez des mesures prises à l’échelle nationale ou internationale
visant à limiter l’impact écologique des activités humaines.
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Formulation
d’une
hypothèse
D’après vous, la croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
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1. La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
1.1. L’environnement ; un bien commun en perdition…
Objectifs de savoir : définir un bien commun / nommer les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique /
nommer quelques causes des dégradations environnementales
- L’environnement est un bien commun
Non excludable (non-exclusion)
Excludable
Non rival
Biens collectifs purs
(phare, défense nationale, l’air, etc.)
Biens de club / biens collectifs impurs (programme
TV crypté, autoroute à péage, etc.)
Rival
Biens en commun
(pêche d’un banc de poisson par un chalutier)
Biens privés (pomme, vêtement, etc.)
Définition :
Les biens communs sont des biens non excludables mais rivaux. On peut accéder librement à ces biens
mais avec le risque que ces biens soient dégradés ou surexploités.
Garrett Hardin est biologiste. Malthusien, il voit dans l'accroissement de la population un grand danger et estime que la
liberté de procréer conduira inévitablement à la ruine. Dans « The Tragedy of commons », il montre comment l'usage
collectif de terres communales aboutit, en l'absence de régulation, à la ruine des paysans. Chaque paysan a le droit de
faire pâturer autant de vaches qu'il souhaite sur les terres communales. Individuellement, chaque paysan a donc intérêt à
mettre le plus grand nombre d'animaux possibles sur les prés. Ce faisant, il contribue à ce que peu à peu les terres soient
surchargées de vaches. Ainsi, chaque animal supplémentaire fait baisser le rendement laitier par tête, mais cette perte se
fera aux dépens de l'ensemble des paysans. On peut bien entendu tirer deux conclusions de cette « tragédie ». La première
consiste à montrer que ce scénario réfute les postulats classiques selon lesquels la somme des intérêts individuels conduit
à l'intérêt général. En l'occurrence, la somme des intérêts individuels conduit à la ruine générale. On peut aussi démontrer
que cette tragédie illustre comment l'absence de droits de propriété sur les biens environnementaux empêche la bonne
allocation des ressources. C'est bien entendu cette deuxième interprétation que choisissent les auteurs partisans d'une
privatisation des biens environnementaux. Pour ces derniers, le scénario de Garrett Hardin démontre que l'absence de
droit de propriété sur les biens environnementaux conduit à la ruine de l'environnement.
Source : Abdelmalki, et Mundler. Économie de l'environnement et du développement durable. De Boeck, 2010.
Lorsque les droits de propriété n’existent pas, chacun a intérêt à se comporter en « passager clandestin », à surexploiter la
ressource gratuite à son profit en négligeant l’impact de ses décisions sur des tiers ou sur la collectivité (externalités) ;
c’est pourquoi les difficultés sont particulièrement fortes concernant les biens publics globaux comme le climat. Or des
ponctions excessives sur les ressources peuvent porter atteinte de façon irréversible à la capacité de renouvellement
naturel (si des seuils critiques sont dépassés) ou épuiser les ressources non renouvelables, ou à durée de renouvellement
dépassant le temps historique (minéraux).
Source : Guillaume Gaulier et Nina Kousnetzoff, L’économie mondiale 2007, Ed. La Découverte Coll. Repères, 2006
1/ Présentez la tragédie des biens communs de Hardin à l’aide des deux textes précédents (utilisez obligatoirement du
vocabulaire technique tel que externalités, passager clandestin, bien commun, stratégie individuel, bien-être individuel et
bien être collectif, droits de propriété, défaillance du marché, etc.).
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- Un environnement en danger !
On peut schématiquement identifier trois causes principales de la dégradation environnementale, dont l'importance
respective varie selon les pays. Ces trois facteurs sont la taille de la population (P), le niveau individuel moyen de
consommation (A) et la nature de la technologie (T). Le rôle de ces trois facteurs est résumé [...] par l'équation d'impact :
« I=PAT ». Le premier facteur (P) est décisif pour les pays en développement, alors que les deux autres sont plus
importants dans les pays industrialisés. L'augmentation de la population entraîne nécessairement une pression croissante
sur l'exploitation des ressources ou l'occupation de l'espace et elle accroît sensiblement l'émission de déchets.
Source : Philippe Bontems, Gilles Rotillon, L'Économie de l'environnement, La.Découverte,coll. « Repères », 2007
L’empreinte écologique est la pression qu’exerce l’homme
sur la nature pour ses activités et satisfaire ses besoins.
Pour la calculer, quelle surface productive de Terre est
nécessaire pour obtenir les matières premières l’énergie et
tout ce que nous consommons. L’empreinte écologique
moyenne d’un français est de 56400m²/an i.e. qu’l faudrait
3,1 planètes pour subvenir aux besoins de la population
mondiale si le monde entier consommait comme les
français !
2/ Calculez votre empreinte écologique et comparez-la à la moyenne française en allant sur :
http://archives.universcience.fr/francais/ala_cite/expositions/developpement-durable/calcul-empreinte-ecologique/
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Croissance économique et épuisement d'une ressource commune : les réserves halieutiques
Au large des côtes sud-est du Canada, de riches fonds de pêche ont été exploités pendant des centaines d'années, depuis le
XVII siècle, sur les traces d'un pêcheur qui s'était aventuré dans le Nord, jusqu'à la fin du xx° siècle, l'on estime que
40000 personnes pêchaient et transformaient la morue dans l'industrie poissonnière de Terre-Neuve. La pêche a atteint
son pic de rentabilité au cours des années 1990, avant de s'effondrer en 1992 pour des raisons que l'on n'explique pas
encore tout à fait. Ce que l'on sait, en revanche, c'est que cet effondrement coûte plus de 250 millions de dollars canadiens
par an en perte de revenus. Les résidents locaux [...] tentent désespérément de trouver d'autres emplois : la population de
morues ne montre toujours aucun signe de rétablissement bien qu'un moratoire sur la pêche à la morue ait été promulgué
en 1994. Avec la fin de la pêche à la morue, les gens ont commencé à pêcher des raies, auparavant considérées comme
des « prises accessoires ». Des chiffres montrent maintenant que les stocks de raies sont eux aussi surexploités. Il est
évident que cette solution n'est pas durable, et les communautés locales en paient le prix en perdant des revenus et des
traditions : la population de Bonavista a diminué de 10 % au cours de la dernière décennie ; elle se tourne vers le
tourisme, alors que ses pêcheurs attendent un miracle. À présent, ils mettent en garde les autres zones de pêche les
prises sont toujours très nombreuses.
Source : Tracey Strange, Arme Bayley, Le Développement durable, Les essentiels de l'OCDE, 2008.
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