L’anesthésique utilisé permet un réveil rapide de l’animal. Au bout d’environ 30 minutes, il est
possible de juger si l’animal est rétabli ou non. S’il souffre, l’euthanasie est inévitable.
Le dosage d’isoflurane employé permet de préserver les centres nerveux végétatifs, nécessaires à la
survie de l’animal, notamment une préservation des centres de la respiration.
Précautions à prendre lors des manipulations : Les expériences pratiquées sont des expériences avec
réveil, et donc les manipulations ne se font pas dans les mêmes conditions qu’en cas d’euthanasie en
fin d’opération. Il faut ici respecter des consignes d’hygiène plus strictes, bien désinfecter les zones à
risque, et utiliser une poudre antiseptique avant de refermer. Toutes ces consignes sont à suivre
dans le but du réveil de l’animal, et d’éviter toute complication. De même, par exemple, il vaut mieux
couper la peau de façon nette, de sorte qu’il est plus facile de suturer en fin d’opération.
Déroulement de l’opération : On doit donc retirer les surrénales aux souris, après avoir réalisé une
ouverture du plan musculaire juste en dessous des côtes, dans la partie dorsale (droite ou gauche).
Les côtes sont un très bon repère, et une incision au bon endroit donne directement accès aux
glandes, qui sont d’une coloration légèrement plus rouge que la graisse les entourant. On doit
prendre des précautions pour ne pas léser les reins lors de l’opération, car ceux-ci dont très fragiles,
et une manipulation non précautionneuse entrainerait un disfonctionnement des reins, qui
n’assureraient plus leur rôle de nettoyage du sang, ce qui entrainerait la mort de l’animal. Pour les
shams, on effectue les mêmes gestes, sans retirer les surrénales.
Mesure
Quinze jours après l’opération, on réalise des prélèvements qui vont nous permettre d’apprécier les
conséquences de la surrénalectomie. On réalise les mesures pour les souris opérées, les shams et les
témoins.
On commence par peser l’animal, on observera la variation de poids causée par cette opération.
On réalise ensuite une perfusion intracardiaque de sang (méthode la plus rapide pour un
prélèvement sanguin de cet importance sur la souris, mais pas des plus évidentes, réalisée par le
professeur), sur la souris anesthésiée à l’isoflurane, qui nous permettra de mesurer la glycémie.
Directement après avoir prélevé, on dilue au 10ème l’échantillon sanguin, pour éviter toute
coagulation ou hémolyse. Pour ce faire, on prélève 100µL de sang que l’on place dans 900µl de
sérum physiologique. On centrifuge ensuite (3000 t/min à 15°C pendant 5min) pour récupérer un
surnageant de plasma sanguin (ici c’est du plasma et non du sérum car c’est du sang non coagulé)
dilué 10 fois. C’est dans ce surnageant que le glucose sanguin est présent. On lit l’absorbance à
505nm. On réalise des solutions de glucose à diverses concentrations, entre 1 et 0 g/L, puis on fait
réagir le Trinder, dans les mêmes conditions que précédemment. On mesure ensuite l’absorbance de
chaque solution à 505nm. On réalise donc une courbe de l’absorbance en fonction de la
concentration en glucose (courbe étalon). On pourra ainsi déterminer la glycémie.
On prélève le foie après sacrifice de la souris. On place une certaine quantité de celui-ci dans de
l’acide perchlorique (HClO4), à raison de 5µl par mg. On prend environ 500mg de foie dans un souci
d’économie de solution. La solution est ensuite passée au sonicateur, pour broyer les tissus. L’action
de l’acide perchlorique ainsi que la sonication vont permettre une libération des contenus cellulaires.
notament le glucose, le glycogène et les protéines. On dilue par moitié cette solution avec du tampon