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Physiologie du muscle
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L’utilisation du glycogène par le
muscle dépend de la puissance et de
la durée de l’exercice. La consomma-
tion musculaire en glycogène est direc-
tement proportionnelle à l’intensité de
l’activité physique. A puissance égale,
elle est très importante au début de
l’exercice et dépend de la glycolyse
anaérobie, puis cette consommation
diminue au profit de l’oxydation des
lipides et du glucose sanguin.
LIPIDES
L’utilisation des lipides augmente
avec la durée de l’exercice, mais elle
varie également avec la puissance
de celui-ci.
La puissance de l’exercice modifie leur
utilisation puisque leur oxydation est
faible pour des exercices à puissance
élevée où l’utilisation du glycogène est
prédominante, mais importante pour
des exercices de puissance modérée
mais de longue durée.
L’insuline inhibe la lipolyse et favorise le
stockage des graisses dans le tissu adi-
peux.
RESTAURATION DES RÉSERVES
Il apparaît que la restauration et
l’importance des stocks glycogé-
niques sont étroitement corrélées à
l’entraînement, d’autant plus qu’il
s’agit d’épreuves d’endurance.
Figure 2
Représentation de la part respective des substrats
utilisés au cours d’un exercice prolongé à 75% de la VO2 max.
0123
4
100
80
60
40
20
0
Glycogène
% de substrats utilisés
L’alimentation du sportif avant,pendant
et après l’effort a fait l’objet de nom-
breuses publications pour tenter de
mieux comprendre les mécanismes
physiologiques à l’origine de l’épuise-
ment du sportif et pour permettre
d’établir une stratégie alimentaire qui
améliorerait les performances.
Sucres et exercice physique
Les glucides sont rapidement
appa-
rus
comme étant le déterminant
principal de l’alimentation du spor-
tif. La distinction habituelle entre sucres
simples et complexes a fait place à l’uti-
lisation de la notion d’index glycémique
(figure 3),et le choix entre des glucides à
fort ou faible index glycémique avant
pendant ou après l’effort a été largement
étudié.
L’index glycémique (IG) d’un aliment est calculé en mesurant la glycémie pendant
les 2 heures qui suivent l’ingestion de 50 g de cet aliment. Ces mesures per-
mettent d’obtenir une surface sous la courbe qui est alors exprimée par rapport
à la surface sous la courbe de 50 g d’un aliment de référence, le glucose. L’in-
dex glycémique peut varier avec la composition des aliments et avec leur mode
de cuisson. Ainsi par exemple, pour les pâtes, plus le temps de cuisson est impor-
tant, plus l’IG s’élève, du fait de la dégradation de l’amidon (gélatinisation).
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Glucose sanguin
Glucides simples Glucides complexes
L’index glycémique
Heures
Lipides
Glucides rapides Glucose (100) Pomme de terre au four (85)
à index glycémique Soda (97) Purée (80), frites (75)
élevé (>70) Gaufres (76) Céréales de petit déjeuner type Corn Flakes (75)
Barre chocolatée (70) Baguette (95), pain blanc (70), pain complet (77)
Riz brun (76) et riz «gluant» (98)
Glucides moyens Saccharose (sucre de table) (68) Vermicelle (58)
à index glycémique Ananas (59), Betterave (64) Riz basmati (58), riz blanc (60)
moyen (55-70) Crème glacée (61) Porridge (58), muesli (55)
Biscuit type petit beurre (60) Pomme de terre chips (57), patate douce (61)
Miel (58) Semoule de couscous (65)
Glucides lents Fructose (20), lactose (46) Lentille (30), haricot sec (30), pois chiche (28)
à index glycémique Abricot sec (31), carotte (47) Haricot rouge (28), haricot blanc (38)
bas (<55) Pamplemousse (25), pomme (38), All bran (33)
Poire (38), orange (42)
Soja (18), petits pois (50) Pâtes aux œufs (40)
Chocolat (50) Pain aux céréales (45), au son (44), de seigle (50)
Jus d’orange (53) Spaghetti (42), nouille (47)
Kiwi (53), banane (52), mangue (51), Riz complet (41)
Raisin (46)
Index glycémique des principaux sucres et de quelques aliments (comparés au glucose) (figure 3)
Source : Foster Powell K,Ha Holt S, Brand Miller J.« International table of glycemic index and glycemic
load values=2002 ». Am J of Clinical Nutrition, 2002,76, 5-56.
Figure 3