de v2/c2. Cette correction doit correspondre `a la force magn´etique. Mais que penser de
l’exp´erience de l’attraction (ou r´epulsion) entre deux fils parall`eles et parcouru chacun par le
mˆeme courant I ? La force magn´etique est la seule force en jeux, et elle n’apparaˆıt pas du tout
ˆetre une simple correction relativiste. De plus si l’on calcule la vitesse moyenne des ´electrons
dans le fil, elle est d’environ de 10-4 m/s soit un rapport v2/c2d’environ 10-25. (pour m´emoire
c= 3 108m/s) sˆurement une correction n´egligeable ! mais non, quoique la force magn´etique
est dans ce cas 10−25 plus faible que la force ´electrique entre les ´electrons en mouvement,
parce que l’effet ´electrique a compl`etement disparu due `a l’´equilibre pratiquement parfait
des charges positives et n´egatives – le fils a le mˆeme nombre de protons que d’´electrons.
L’´equilibre entre forces ´electriques et donc sup´erieur `a une pr´ecision d’une part pour 1025,
et l’effet relativiste, correspondant `a la force magn´etique est le seul qui subsiste. Il devient
l’effet pr´epond´erant.
C’est donc la quasi–parfaite annulation de l’effet ´electrique qui permet `a l’effet relativiste (`a
savoir le magn´etisme) d’ˆetre ´etudi´e et les ´equations – de l’ordre de v2/c2d’ˆetre d´ecouvertes,
bien que les savants `a cette ´epoque ignoraient la nature du ph´enom`ene. Et c’est pourquoi
les loi de l’EM n’ont pas chang´ees quand la relativit´e est apparue. Ces lois, contrairement `a
celles de la m´ecanique (de Newton), ´etaient d´ej`a correctes `a une pr´ecision de v2/c2.
Comment tout a commenc´
e ?
Parmi les ph´enom`enes ´etudi´es par les Grecs, il y en avait deux ´etranges : de l’ambre
(elektron) frott´e ´etait capable de soulever de petit bouts de papyrus et une myst´erieuse
roche provenant de la province de Magn´esie en Th´essalie attirait le fer (et ceci 800 avant
JC). Les mat´eriaux magn´etiques ´etaient d’une grande importance pour construire des bous-
soles depuis des temps tr`es ancients. Ceci est en effet refl´et´e dans l’appellation anglaise
pour le minerai “lodestone” qui signifie “leading stone”. La premi`ere ´etude syst´ematique
du magn´etisme et de l’´electricit´e a ´et´e publi´ee en 1600 par William Gilbert (1544–1603)
dans son ouvrage “De Magnete, Magneticisque Corporibus, et de Magno Magnete Tellule”
le sujet principal de son trait´e ´etant le magn´etisme terrestre. Il assimile la terre `a un barreau
aimant´e et d´efinit la notion de pˆoles. Entre 1770 et 1785 Charles–Augustin Coulomb r´ealise
une d´elicate exp´erience d’interaction ´electrostatique pour ´etablir la loi qui porte son nom.
A la suite des exp´eriences du biologiste Luigi Galvani (il observa la contraction de pattes de
grenouilles touch´ees simultan´ement par deux m´etaux diff´erents), en 1800, Alessandro Volta
construit la premi`ere pile ´electrique, ce qui conduit `a disposer pour la premi`ere fois d’une
source de courant ´electrique constant. En 1812, Sim´eon-Denis Poisson publie son fameux
“M´emoire sur la distribution de l’´electricit´e `a la surface des corps conducteurs”.
Jusqu’`a 1820, l’´electricit´e et magn´etisme apparaissent comme deux ph´enom`enes compl`etement
ind´ependants. Une avance exp´erimentale cruciale est faite en 1820 quand Hans–Christian
Oersted (1777–1851) d´emontre qu’il y a toujours un champ magn´etique associ´e `a un courant
´electrique, ceci marque la naissance de l’EM.
D`es que cette d´ecouverte est annonc´ee, Jean–Baptiste Biˆot (1774–1862) et F´elix Savart
(1791–1841) pr´ecisent la valeur du champ magn´etique `a une distance rd’un ´el´ement dl par-
couru par un courant I. Peu apr`es Andr´e–Marie Amp`ere (1775-1836) compl`ete la loi de Biˆot
et Savart et fonde l’´electrodynamique. Tout va ensuite tr`es vite, les exp´eriences de Faraday
(1791–1867) le conduisent au crucial concept de lines de force et de champ. Convaincu que les
lois de la nature poss`edent une sym´etrie, puisqu’un courant produit un champ magn´etique,
il doit ˆetre possible de produire un courant `a partir d’un champ magn´etique. Il d´ecouvre
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