´
Electromagn´etisme
PHYS 301
Compl´ement de cours 2
Ce compl´ement r´esume ce qui a ´et´e dit au dernier cours `a propos de l’auto-induction et de l’induction
mutuelle, ainsi que certaines notions vues en TD par un des groupes.
Auto-induction
Consid´erons une spire ferm´ee d´ecrivant un contour C, dans laquelle on fait passer un courant I(t)
dont l’intensit´e peut d´ependre du temps. Ce courant est la source d’un champ magn´etique dans tout
l’espace. En particulier, le flux φdu champ magn´etique `a travers une surface Ss’appuyant sur Cest
g´en´eralement non nul :
φ≡ZZS
~
B·d~
S6= 0 .
Attention, le champ ~
Bdont il est question ici est celui cr´e´e par le courant Icirculant dans la spire, alors
qu’auparavant dans le cours nous avions consid´er´e un champ magn´etique externe, cr´e´e par un aimant ou
une autre bobine plac´ee `a cˆot´e. Le champ ~
Best proportionnel `a l’intensit´e Icirculant dans la spire. Le
flux φest donc lui aussi proportionnel `a l’intensit´e I. Le coefficient de proportionnalit´e entre ces deux
grandeurs est appel´e inductance et not´ee L:
φ=LI
C’est une grandeur positive, qui se mesure en henry (symbole H) dans le Syst`eme International d’unit´es.
Elle d´epend de la g´eom´etrie du circuit et de la nature du milieu qui l’entoure (pour une g´eom´etrie donn´ee,
elle a une valeur diff´erente si la spire est situ´ee dans l’air ou dans un milieu magn´etique, par exemple).
Si le courant Ivarie au cours du temps, alors le flux φaussi et d’apr`es le ph´enom`ene d’induction,
cette variation de φest responsable d’une force ´electromotrice edans la spire,
e=−dφ
dt =−LdI
dt
o`u la derni`ere ´egalit´e est valable quand la valeur de Lest constante, ce qui est le cas quand la spire
ne se d´eforme pas. Ce ph´enom`ene est appel´e auto-induction : la variation du courant Idans un circuit
est responsable de l’apparition d’une force ´electromotrice dans ce mˆeme circuit, qui `a son tour influe le
courant I.
Cons´equence en ´electrocin´etique
Si l’on place une telle spire dans un circuit ´electrique, on obtient un composant ´electrique appel´e bobine
d’induction ou, par abus de langage, inductance. Ce composant se comporte comme un g´en´erateur dont
la f.´e.m eest donn´ee par l’expression pr´ec´edente. Attention, en ´electrocin´etique on utilise plus souvent
la convention r´ecepteur (par opposition `a la convention g´en´erateur), qui consiste `a compter positivement
les tensions si elles sont orient´ees en sens inverse du courant (voir les fl`eches sur le sch´ema). Avec cette
convention, la tension aux bornes de la bobine s’´ecrit
U=LdI
dt
Cette relation a des cons´equences importantes en ´electrocin´etique. Illustrons-le par un exemple. Consid´erons
un circuit constit´e d’un g´en´erateur de tension continue E, d’une r´esistance Ret d’une bobine d’inductance
1