volcanisme en Ethiopie

Un aspect du volcanisme en Ethiopie.
Photo TdG
Site hydrothermal de DALLOL -83 m.
Thierry de GOUVENAIN Août 2012
Sommaire.
1 Situation géographique.
2 Tectonique du rift Est – Africain.
3 Rappel sur la formation d’un rift continental.
4 Généralités sur les trapps continentaux.
41 Caractéristiques.
42 Exemples.
43 Implication de la mise en place des trapps.
5 Le voyage.
51 Première rencontre avec les trapps de basalte.
52 Sur la route d’Adrigat vers Dallol.
53 Ahmed Ela, dernier village avant le site de Dallol.
54 En route pour le site hydrothermal de Dallol, au petit matin.
55 Le volcan de Dallol.
56 Le canyon de sel rose de Dallol.
57 De Dallol à l’exploitation du sel au lac Kamoun.
58 Le site d’exploitation du sel au lac Kamoun.
59 Entre Axoum et Gondar, les trapps basaltiques des haut-plateaux.
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1 Situation géographique.
11 Situation politique.
C’est là !
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12 Géographie physique de l’Afrique.
Relief.
Régions volcaniques.
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2 Tectonique du rift Est – Africain.
Les 2 branches du REA:
• la branche Ouest qui contient les grands lacs et contourne le craton du Kenya,
• la branche Est qui divise le Kenya selon une direction sensiblement Nord-Sud et se
prolonge par le Rift Ethiopien.
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Le système du Rift Est-Africain est une des merveilles géologiques du monde, un
endroit où les forces tectoniques de la Terre tentent actuellement de créer de
nouvelles plaques par le fractionnement d’anciennes.
En termes simples, un rift peut être considéré comme
une rupture de la surface de la Terre, rupture qui se
creuse au fil du temps, ou plus techniquement,
comme une forme allongée d’un bassin délimité par
des failles normales à fort pendage.
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3 Rappel sur la formation d’un rift continental.
Accumulation de chaleur dilatation de la matière.
Bombement de la lithosphère.
Fracturation de la lithosphère.
Infiltration du magma dans les fissures.
Exemple: Vallée du Rio Grande (USA)
Etirement de la lithosphère.
Effondrement en escalier.
Epanchements de laves le long des
fractures.
Exemple: le Rift Est Africain.
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Poursuite de l’étirement.
Le rift s’enfonce sous le niveau de la mer.
Les eaux marines envahissent la vallée.
Le volcanisme sous-marin forme une croûte océanique.
Exemple: la Mer Rouge.
Formation d’un océan par extension de la croûte
océanique.
Bombement
En simplifiant:
fracturation
océanisation.
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4 Généralités sur les trapps continentaux.
41 Caractéristiques.
* Empilement de coulées volcaniques présentant une morphologie en méga marches
d’escalier.
* La tête de panache arrive sous la plaque continentale et le magma, à 80 % des
basaltes (CFB = Continental Flood Basalt) s’épanche par des fissures (dykes).
* Grandes surfaces recouvertes, de 0,2 à 10 Mkm2.
* Epaisseur de 0,4 à 7 ou 8 km.
* Volume jusqu’à 1 Mkm3.
* Mise en place en quelques centaines de milliers d’années.
* Les plus anciens trapps identifiés datent d’environ - 250 Ma.
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42 Exemples.
* Sibérie, -250 Ma (Permo-Trias)
* CAMP ( Central Atlantic Medium Province)
** sur le pourtour de l’Atlantique Central
** 7 à 10 Mkm2
** - 200 Ma.
* Karoa, en Afrique du Sud, en Antarctique et en Tasmanie; -180 Ma.
* Parana et nord de la Namibie, vers -130 Ma.
* Deccan (et Seychelles), vers -65 Ma (limite K-T)
* Atlantique Nord, au Groenland, en Scandinavie, en Irlande et en Ecosse, vers 60 Ma.
* Ethiopie (et Yémen), vers -30 Ma.
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Quelques localisations de trapps.
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43 Implication de la mise en place des trapps.
* Emissions considérables de lave et donc de gaz ==== extinctions d’espèces ?
* Les trapps seraient associés à la dislocation de « continents »:
** Ouverture de l’Atlantique Central à -190 Ma mais CAMP à – 200 Ma
** Ouverture de l’Atlantique Sud à -125 Ma mais Parana à -130 Ma
** Ouverture de l’Atlantique Nord à -58 Ma mais trapps à -60 Ma.
A confirmer !
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5 Le voyage.
« Responsable Technique .»
Association organisatrice.
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Prévu à l’origine pour aller voir principalement l’Erta Alé, un des quatre lacs permanents de lave de
la Terre, nous avons dû y renoncer suite à une attaque de touristes à la mi-janvier (5 morts) qui
entraina l’interdiction d’accès au volcan par les autorités éthiopiennes.
Le circuit a donc été modifié et nous fîmes une large boucle dans la partie nord du pays, longeant
la région du Danakil et traversant les immenses plateaux de trapps basaltiques .
Cette présentation traitera seulement des aspects géologiques des régions traversées.
Dallol
Erta Alé
Erta Alé, ce que nous aurions dû aller voir !
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51 Première rencontre avec les trapps de basalte.
Photos TdG
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52 Sur la route d’Adigrat vers Dallol.
Photos TdG
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53 Ahmed Ela, dernier village avant le site de Dallol.
Photos TdG
« Jamais sans ma Kalachnikov ! »
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54 En route pour le site hydrothermal de Dallol, au petit matin.
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Au milieu de rien, caravanes se dirigeant vers le site d’extraction du
sel du lac Karoum (ou lac Assale).
Altitude = -137 m.
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Au lointain, dans la brume de chaleur, la paroi du rift.
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L’approche du site de Dallol.
Bombement
local du
volcan de
Dallol.
Paroi du rift.
Photo TdG
Croute de sel « sale ».
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Le dernier kilomètre, à pied, sur la croute de sel.
Température + 38 °C, qu’un léger vent rendait supportable.
Photo TdG
Pauvres semelles !
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Curieuses formations de sel.
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Photos TdG
55 Le volcan de Dallol.
Dallol est un cratère situé dans le désert du Danakil, au nord-est de l’Ethiopie, à une
quinzaine de kilomètres de la frontière de l’Erythrée et à l’extrémité nord d’un lac
salin, le lac Karoum (ou lac Assale).
Il résulte de l’explosion d’une importante chambre magmatique de la vallée du grand
rift, vallée à – 137 m d’altitude.
Dernière éruption en 1926.
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Photo TdG
Le site hydrothermal de Dallol.
Altitude = -82 m.
Photo TdG
En vert, petit lac d’acide sulfurique.
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Vasque de soude colorée en jaune et orange par le soufre.
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Photo TdG
Et toujours de l’acide sulfurique.
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Photo TdG
La forte salinité et la forte acidité autour du volcan font surgir des concrétions dues à la
forte présence de chlorure de magnésium, de soufre, de potasse et de saumure liquide
ainsi que de bischofite fondue, qui cristallisés, créent les différentes concrétions du site.
Des grands taux de saumure dispersés dans l’acide créent aussi des fleurs de sel
cristallisées.
Des formations salines, ressemblant à des coquilles d’œufs, ornent certaines zones du
cratère.
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Quelques détails des formations de sel colorées par les fluides hydrothermaux.
Le sel de la dépression se mélange aux minéraux volcaniques , comme le soufre.
Remarquez les concrétions en « coquilles d’œufs ».
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Autres concrétions.
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« Etat de surface .»
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… la magie des couleurs.
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Votre serviteur (photo Alain Gourgaud).
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56 Le canyon de sel rose de Dallol.
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Les strates, les cristallisations et autres formations géologiques se forment par la
soude et le soufre solidifié façonnés par l’acide sulfurique des sources chaudes.
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Formes étranges …
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… où l’on distingue bien les couches successives.
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Des cheminées de fée de sel créent le relief du cratère, conférant au volcan un aspect
étrange. Ces édifices géologiques ont été formés lorsque la Mer Rouge a inondé à
plusieurs reprises la dépression, il y a plusieurs milliers d’années.
Le passage de la mer a construit des dépôts salins autour du volcan et l’évaporation de
l’eau combinée à l’absence de vents a, avec le temps, formé ces colonnes de soude.
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Encore lui ! (photo Alain Gourgaud).
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57 De Dallol à l’exploitation du sel au lac Karoum (ou lac Assale).
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Sorties de fluides acides dans une mare de saumure.
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Sorties de fluides et dépôts résultants.
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Le désert de sel à perte de vue.
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58 Le site d’exploitation du sel au lac Karoum (ou lac Assale).
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Des centaines de dromadaires attendent d’être chargés.
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Le sel est découpé en blocs parallélépipédiques …
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… et chargé sur le dos des dromadaires.
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Préparation des charges et mise en place sur le dos des dromadaires ...
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… tandis que d’autres attendent au parking !
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59 Entre Axoum et Gondar, les trapps basaltiques des haut-plateaux.
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Photo TdG
Des coulées à perte de vue.
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Et parfois, de beaux débits prismatiques ...
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… bien disposés en éventail ...
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… ou parallèles entre eux.
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Rappel sur la prismation (débits prismatiques).
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Ou ailleurs, une multitude de necks …
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… et toujours ces immenses plateaux dans la brume de chaleur, même si nous
sommes à 3000 m d’altitude.
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Un neck ou un dyke ?
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Rappels sur ce que sont les dykes et les necks.
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Les plateaux, c’est plat …ou bosselé !
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Mais, pour finir, il n’y avait pas que des « cailloux » sur ces haut-plateaux !
… des habitants,
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… aux habitations variées.
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… mais un grand regret !
Photo d’après le catalogue « Aventure et volcans ».
FIN.
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Ethiopie: Photos, schémas et dessins.
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Photos: Thierry de GOUVENAIN et Alain GOURGAUD.
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Schémas et dessins:
** notice Meta Odos
** www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque
** « Le volcanisme en Auvergne »
** « Planète volcans » sous la direction d’Alain Gourgaud
éditions Chamina
CRDP Auvergne.
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