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Kit presse
Sommaire
Les négociations internationales sur le climat
Les enjeux de la COP21
Rappel historique des négociations
Les enceintes de négociations complémentaires à la CCNUCC
Les grandes étapes de l’année 2015
Glossaire français/anglais
La future présidence française
Le choix de la France
L’équipe de France Paris climat 2015
La politique climat de la France
Le phénomène du dérèglement climatique
Gaz à effet de serre et activités humaines
Émissions de gaz à effet de serre
Informations pratiques
COP et CMP
Les participants des COP et CMP
L’aménagement du site Paris-Le Bourget
Services à la presse
www.cop21.gouv.fr
[email protected]
1
Les négociations internationales sur le climat
Les enjeux de la COP21
La France présidera la vingt-et-unième Conférence des Parties de la Conventioncadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21/CMP21), qui se
tiendra à Paris fin 2015. C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à
un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays. Cet
accord devra être universel et durable. Il devra donner les signaux économiques
et politiques, pour que le modèle de développement économique s’engage sur
une nouvelle trajectoire, qui doit mener à la neutralité carbone avant la fin du
siècle ainsi qu’au respect de l’objectif des 2°C (c’est-à-dire le maintien du
réchauffement global des températures sous la barre des +2°C).
Cet accord devra être composé de quatre éléments :
un accord juridique ;
les contributions des pays à horizon 2025 ou 2030, c’est-à-dire leurs
efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
un volet financier ;
des engagements concrets d’action de la part d’acteurs non
gouvernementaux (c’est le « Lima Paris Action Agenda » ou « Agenda des
solutions »).
Rappel historique des négociations
Les négociations internationales visant à lutter contre le dérèglement climatique
n’ont cessé de prendre de l’ampleur depuis Rio en 1992. Après l’entrée en
vigueur du Protocole de Kyoto en 2005, une vision à plus long terme s’est
imposée avec le Plan de Bali en 2007, puis la validation à Copenhague en 2009
d’un objectif commun visant à contenir le réchauffement climatique à 2°C.
Cancun en 2010 a ensuite permis la concrétisation de cet objectif par la création
d’institutions dédiées sur des points clés, dont l’adaptation aux effets des
changements climatiques, le Fonds vert pour le climat ou le mécanisme
technologique.
La volonté d’agir collectivement s’est traduite par la création, en 2011, de la
plate-forme de Durban (ADP) qui a pour mission de rassembler autour de la
table tous les pays, développés et en développement, afin de travailler à un «
protocole, à un instrument juridique ou à un résultat ayant force de loi » qui
sera applicable à toutes les Parties à la convention climat de l’ONU. « Le nouvel
instrument » devra être adopté en 2015 et mis en œuvre à partir de 2020. Il est
prévu qu’avant la fin du mois de mai 2015, un projet du texte de l’accord traduit
dans toutes les langues des Nations unies soit envoyé aux parties.
La conférence de Doha a entériné l’engagement de plusieurs pays industrialisés
dans une seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto (2013/2020) et
a mis fin au mandat de Bali. Les conférences de Varsovie en 2013 et de Lima en
2014 ont permis de franchir des étapes indispensables pour parvenir à Paris en
2015 : tous les États devront communiquer leurs contributions en matière de
2
réduction de gaz à effet de serre dès le premier trimestre pour ceux en mesure
de le faire. Les contributions seront agrégées et synthétisées par la CCNUCC d’ici
la fin du mois d’octobre.
En savoir plus
Les enceintes de négociations complémentaires à la CCNUCC
L’élaboration d’un régime multilatéral sur le climat, qui implique pays développés
et pays en développement, a pour contrepartie l’introduction du sujet dans
plusieurs forums extérieurs aux Nations Unies et à sa Convention cadre
(CCNUCC) qui sont autant d’occasions pour les chefs d’État et ministres
d’échanger sur le problème.
Les processus politiques de soutien
Le G7
Le G20
Le MEF (Forum des économies majeures, rassemblement initié par les
États-Unis des économies majeures à l’origine de 80 % des émissions mondiales
de gaz à effet de serre)
Le Dialogue de Petersberg (initiative lancée en 2010 par l’Allemagne afin
de faciliter le travail engagé par les présidences successives des COP à la
CCNUCC sur un mode informel et limité aux principaux acteurs de la
négociation)
Le Dialogue de Carthagène rassemble de manière informelle une
quarantaine de pays développés et en développement qui ont choisi de se rallier
à l’accord de Copenhague, soucieux de faciliter la poursuite des négociations
onusiennes et de lutter efficacement contre le changement climatique.
Les initiatives sectorielles
La Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) : initiative, lancée en
février 2012 par quelques pays ainsi que le Programme des Nations unies pour
le développement (PNUE), qui vise à concentrer les efforts technologiques et
financiers sur la réduction des forceurs climatiques à courte durée de vie
(méthane, le noir de carbone (ou carbone suie) et les gaz fluorés).
Le partenariat REDD+ : regroupement d’une cinquantaine de pays,
représentatifs des grands bassins forestiers mondiaux (Afrique, Amérique latine
et Asie) et des principaux pays donateurs sur la forêt, pour approfondir et
mettre en œuvre le mécanisme international de lutte contre la déforestation issu
de Copenhague.
Le Clean Energy Ministerial, un processus d’inspiration américaine issu
du MEF.
Les fora liés aux technologies de l’énergie : l’Agence internationale pour
les énergies renouvelables (IRENA) – l’Institut mondial du captage et du
3
stockage du carbone (Global Carbon Capture and Storage Institute - GCCSI), le
Partenariat international pour la coopération sur l’efficacité énergétique (IPEEC),
créé par le G8 en juin 2009.
Les autres enceintes onusiennes
OACI et OMI : difficiles à attribuer à un État en particulier, les émissions
provenant des combustibles utilisés dans les transports aériens et maritimes ne
sont pas couvertes par la CCNUCC et le protocole de Kyoto. Ce dernier prévoit
que leur limitation passe par l’intermédiaire de l’Organisation de l’aviation civile
internationale (OACI) et de l’Organisation maritime internationale (OMI).
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui héberge le Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
SE4All : initiative « Énergie durable pour tous » du Secrétaire général
des Nations unies dont l’objectif est de mobiliser l’ensemble des grands bailleurs
et le secteur privé sur des projets d’énergie durable conciliant développement et
transition énergétique dans 70 pays (en Afrique, en Asie et en Amérique latine).
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Les grandes étapes internationales de l’année 2015
21-23 janvier 2015
8-13 février 2015
24-26 mars 2015
Fin mars 2015
20-21 avril
17-19 mai
Mai au plus tard
1-11 juin
7-8 juin
29 juin
Fin juin/début juillet
13-16 juillet
Août/septembre
18-20 septembre
Octobre
Octobre / novembre
1er novembre
20 novembre
30 novembre-11
décembre
Forum économique mondial (Davos)
Session CCNUCC ADP* (Genève) - Négociations
formelles sur un projet de texte d’accord de Paris
9e Conseil du Fonds vert climat (République de
Corée)
Soumission des parties à la CCNUCC sur leurs
contributions et engagements dans l’accord de
Paris
MEF* (Washington)
Dialogue de Petersberg (Berlin)
Envoi aux Parties du projet de texte de l’accord
de Paris traduit dans les langues de l’ONU
Session formelle de négociation ADP – avec
session de haut niveau et réunion des organes
subsidiaires de la CCNUCC* (SB 42) (Bonn)
G7 (Allemagne)
Sommet Climat SGNU
MEF*
Sommet finance du développement (AddisAbeba)
Troisième session formelle de négociation ADP*
(Bonn)
Sommet des chefs d’État et de gouvernement sur
l’agenda DD post-2015 (New York)
10e Conseil du Fonds Vert pour le climat
Pré-COP – Format ministériel
Synthèse de la CCNUCC, agrégeant l’ensemble
des contributions et engagements des Parties
Sommet du G20
COP21/CMP11 (Paris-Le Bourget)
*ADP : Groupe de travail de la plate-forme de Durban pour l’action renforcée, qui doit
préparer l’accord de 2015.
*CCNUCC : Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
*COP : conférence des parties à la CCNUCC.
*CMP : conférence des Parties au Protocole de Kyoto.
*MEF : Forum des économies majeures, initié par les États-Unis et qui rassemble les
principales puissances économies (à l’origine de 80 % des émissions mondiales de gaz à
effet de serre).
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Glossaire des négociations
AAU
ADP
Assigned Amount Unit
Ad Hoc Working Group
on the Durban Platform
for Enhanced Action
AILAC
Independent Alliance of
Latin America and the
Caribbean
Alliance of Small Island
States
AOSIS
AWG-KP
Ad Hoc Working Group
on Further
Commitments for Annex
I Parties under the Kyoto
Protocol
AWG-LCA
Ad Hoc Working Group
on Long-Term
Cooperative Action under
the Convention
Carbon capture and
storage
Capacity building
Clean Development
Mechanism
Certified Emission
Reduction
CCS
CB
CDM
CER
CGE
Consultative Group of
Experts on
non-Annex I national
communications
CMP ou
COP/MOP
Unité de quantité attribuée
Groupe de travail spécial
sur la Plate-forme de
Durban pour une
action renforcée
Alliance indépendante de
l’Amérique
latine et les Caraïbes
Alliance des petits États
insulaires
en développement
Groupe de travail spécial
sur les nouveaux
engagements pour les
Parties visées à l’Annexe
I au titre du Protocole de
Kyoto
Groupe de travail spécial
de l’action concertée à long
terme au titre de la
Convention
Captage et stockage du
carbone
Renforcement de capacités
Mécanisme pour un
développement propre
Unité de réduction certifiée
des émissions
UQA
ADP
AILAC
APEID
CSC
MDP
URCE
GCE
Conference of the Parties
serving as the meeting
of the Parties to the
Kyoto Protocol
Groupe consultatif
d’experts des
communications nationales
des Parties non visées à
l’Annexe
Conférence des Parties
agissant comme Réunion
des Parties au Protocole de
Kyoto
COP
Conference of the Parties
to the United Nations
Framework Convention
on Climate Change
Conférence des Parties à la
Convention-cadre des
Nations unies sur les
changements climatiques
CdP
CTCN
Climate Technology
Centre and Network
Centre et réseau des
technologies climatiques
CRTC
CRP
6
DNA
Designated national
authority
Environmental Integrity
Group
Autorité nationale désignée
AND
Groupe d’intégrité
environnementale
GIE
ERU
Emission Reduction Unit
URE
EUA
European Union
allowances
Unité de réduction des
émissions
Quota de la Communauté
européenne
Food and agriculture
organization
of the United Nations
Organisation des Nations
unies pour l’alimentation et
l’agriculture
FAO
FVA
Framework for various
approaches
Cadre pour les diverses
démarches
CDD
GCF
GCOS
Green Climate Fund
Global Climate Observing
System
Global Environment
Facility
Fonds vert pour le climat
Système mondial
d’observation du climat
Fonds pour
l’environnement mondial
FVC
SMOC
GHG
Greenhouse gas
Gaz à effet de serre
GES
IAR
Independent Assessment
Report
International
Consultation
and Analysis
International Civil
Aviation Organization
Rapport d’évaluation
indépendant
Consultation et analyse
internationale
REI
Organisation de l’aviation
civile internationale
OAC
IAR
International assessment
and review
Évaluation et examen au
niveau international
EEI
IETA
International Emissions
Trading Association
International Maritime
Organization
Intended nationally
determined contributions
Intergovernmental Panel
on Climate Change
Association internationale
du marché des émissions
Organisation maritime
internationale
Contributions déterminées
au niveau national
Groupe d’experts
intergouvernemental sur
l’évolution du climat
Droits de propriété
intellectuelle
IETA
EIG
Executive
FAO
GEF
ICA
ICAO
IMO
INDC
IPCC
IPR
Intellectual Property
Rights
FEM
CAI
OMI
GIEC
DPI
7
ITL
JI
JISC
KP
LEDS
LDCs
LDCF
LEG
LULUCF
MRV
NAMA
International Transaction
Log
Joint Implementation
Joint Implementation
Supervisory Committee
Kyoto Protocol
Low-Emission
Development Strategies
Least Developed
Countries
Least Developed
Countries Fund
Least Developed Country
Expert Group
Land Use, Land Use
Changes and Forestry
Measurable, reportable
and verifiable
Nationally Appropriate
Mitigation Actions
Relevé international des
transactions
Mise en œuvre conjointe
Comité de supervision
de l’application conjointe
Protocole de Kyoto
Stratégies de
développement à faible
intensité de carbone
Pays les moins avancés
RIT
Fonds pour les pays les
moins avancés
Groupe d’experts sur les
pays les moins avancés
Utilisation des terres,
changement d’affectation
des terres et foresterie
FPMA
Mesurable, notifiable et
vérifiable
Mesures d’atténuation
appropriées au niveau
national
MNV
PK
SDFIC
PMA
GEPMA
UTCF
MAAN
NAPs
National Adaptation Plan
NAPA
National Adaptation
Programme of Action
Programme d’action
national aux fins
de l’adaptation
PANA
NFMS
National Forest
Monitoring Systems
Système national de
surveillance des forêts
SNSF
NGO
Non-governmental
organization
Non-market-based
approaches
Organisation nongouvernementale
Démarches non-fondées
sur le marché
ONG
NWP
Nairobi work programme
on impacts,
vulnerability and
adaptation to climate
change
Programme de travail de
Nairobi sur les incidences
des changements
climatiques et la
vulnérabilité et l’adaptation
PTN
QELRO
Quantified Emission
Limitation and Reduction
Objectives
Objectifs chiffrés de
limitation et de réduction
des émissions
QELRO
NMA
Plans nationaux
d’adaptation
MOC
CSAC
PNA
DFM
8
REDD
Reducing emissions from
deforestation and
degradation
Réduction des émissions
liées au déboisement et à
la dégradation
REDD
SB
Subsidiary Body
Organe subsidiaire
OS
SBI
Subsidiary Body for
Implementation
Subsidiary Body for
Scientific and
Technological Advice
Organe subsidiaire de mise
en œuvre
Organe subsidiaire de
conseil scientifique et
technologique
OSMŒ
Special Climate Change
Fund
FSCC
Standing Committee on
Finance
Fonds spécial pour les
changements
climatiques
Comité permanent du
financement
SLCPs
Short-lived Climateforcing Pollutants
Polluants climatiques à
courte durée
PCCD
TCER
Temporary Certified
Emission Reduction
Technology Executive
Committee
Technical expert meeting
URCE-T
SA1
SA2
SBSTA
SCCF
SCF
UNFCCC
United Nations
Framework Convention
on Climate Change
Unité de réduction certifiée
des émissions temporaires
Comité exécutif des
technologies
Réunion des experts
techniques
Convention-cadre des
Nations unies sur les
changements climatiques
WS1
WS2
Workstream 1
Workstream 2
Secteur d’activité 1
Secteur d’activité 2
TEC
TEM
OSCST
CPF
CET
CCNUCC
9
La future présidence française de la COP
Le choix et le rôle de la France
En septembre 2012, le président de la République François Hollande a fait part
de l’intention de la France d’accueillir en 2015 la 21e Conférence des Parties
(COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) et la 11e session (CMP11) de la réunion des Parties au
Protocole de Kyoto. Conformément au règlement interne de la CCNUCC qui
prévoit une rotation annuelle par groupe régional des Nations unies (AsiePacifique, Europe de l’Est, Amérique latine-Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie
(WEOG) et Afrique), l’accueil du sommet de 2015 revient à un pays d’Europe de
l’Ouest. La candidature de la France a été endossée par son groupe régional à
l’ONU le 12 avril 2013, ce qui a ouvert la voie à la désignation officielle de la
France lors de la COP de Varsovie, en novembre 2013.
La responsabilité de la future présidence française est double :
Accueillir pendant deux semaines, dans les meilleures conditions, des
milliers de délégués et d’observateurs sous les auspices des Nations unies ;
Assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les Parties, pour
rapprocher les points de vue et permettre une adoption de l’accord à
l’unanimité.
L’équipe de France Paris climat 2015
Sous l’autorité du Président de la République et du Premier ministre, le ministre
des Affaires étrangères et du Développement international assurera la
présidence de la COP21 et assumera ainsi la responsabilité globale de la
négociation multilatérale. La contribution de la France à la construction d’une
position européenne ambitieuse est confiée à la ministre de l’Écologie, du
Développement durable et de l’Énergie qui, en tant que ministre chargée du
climat, occupera le siège de la France dans les instances de discussion
européennes et onusiennes.
Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de
la planète assure les missions qui lui seront confiées au titre de la COP21.
Sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères et du Développement
international et de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie, une équipe interministérielle chargée de la négociation et de l’agenda
des solutions, a été constituée. Sa direction a été confiée à Mme Laurence
Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique,
représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015.
L’organisation matérielle et logistique de la conférence est prise en charge par
un secrétariat général dédié et dirigé par Pierre-Henri Guignard, qui coordonne
également les équipes en charge de la communication et de la société civile, sur
le fondement du décret portant création du secrétariat général de la COP21
délibéré lors du conseil des ministres du 28 janvier 2015.
En savoir plus
10
La politique climat de la France
Afin de répondre aux alertes données par les scientifiques du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur la responsabilité
humaine dans les changements climatiques, la France accorde un fort soutien
aux politiques nationales sur le climat et aux deux instruments juridiques
adoptés par la communauté internationale (la Convention cadre des Nations
unies sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto).
Grâce à une importante réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (-13
% par rapport à 1990), la France a contribué à l’engagement pris par l’Union
européenne et ses États membres au titre du protocole de Kyoto (- 8 % en
2008-2012 par rapport à 1990) et fera de même pour la seconde période
d’engagement de l’Union au protocole (- 20 % en 2020 par rapport à 1990). Le
paquet énergie 2030 (au moins 40 % de réduction des émissions de gaz à effet
de serre à l’horizon 2030) adopté en 2014 par le Conseil de l’Union sert
actuellement de base pour la contribution de l’Union et de ses États membres à
l’accord de Paris.
Dès 2012, lors de la première Conférence environnementale, le président de la
République a donné un cap clair visant à faire de la France une nation de
l’excellence environnementale. Adopté en première lecture à l’Assemblée
nationale en octobre 2014, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour
la croissance verte fixe des objectifs ambitieux et met en place des outils
opérationnels ainsi que des aides simples et efficaces pour faire baisser la
facture énergétique de la France et des Français et lutter contre le dérèglement
climatique.
La France mène en parallèle de nombreuses actions politiques et économiques
d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, que ce soit à
l’échelle internationale, européenne, nationale ou locale. La lutte contre les
changements climatiques est une priorité transversale de sa politique de
développement. Depuis plusieurs années, la France renforce son action
internationale dans ce domaine, en s’appuyant au niveau bilatéral sur son
principal opérateur, l’AFD, l’Agence française de développement, (engagement
en 2012 de 2,4 Md€ au bénéfice de 54 projets « climat »), mais également sur
le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial) et sur des opérateurs
techniques tels que l’Institut de recherche et développement (IRD), l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ou la branche
internationale de l’Office national des forêts (ONFI).
La France est contributeur du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds
pour les technologies propres. Elle participe activement aux travaux du conseil
du Fonds vert pour le climat, pour lequel elle contribuera à hauteur d’un milliard
de dollars à verser d’ici à 2018.
En savoir plus
11
Le phénomène du dérèglement climatique
Les activités humaines génèrent des gaz à effet de serre dits « anthropiques »
(par opposition aux gaz à effet de serre présents naturellement dans
l’atmosphère). Ces émissions de gaz modifient la composition de l’atmosphère,
provoquant une augmentation de l’effet de serre à l’origine du réchauffement
planétaire.
Les émissions des gaz à effet de serre couverts par le protocole de Kyoto ont
augmenté de 80 % depuis 1970, et de 30 % depuis 1990 pour atteindre 49 Giga
tonnes équivalent CO2 (GtCO2éq) en 2010.
Au rythme actuel des émissions mondiales [+2,2%/an sur 2000-2010], la
hausse des températures moyennes mondiales devrait être comprise entre 3,7
et 4,8°C d’ici à 2100. Pour limiter les concentrations atmosphériques à 450 ppm
CO2e d’ici à 2100 et respecter l’objectif de +2°C, il faut réduire les émissions
mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % en 2050 par rapport aux
niveaux de 2010 et atteindre des niveaux proches de zéro GtCO2éq en 2100.
Les sept gaz à effet de serre couverts par le Protocole de Kyoto
- Dioxyde de carbone (CO2)
- Méthane (CH4)
- Protoxyde d’azote (N2O)
- Gaz fluorés (PFC, HFC, SF6)
- Tri fluorure d’azote depuis 2013 (NF3)
Les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde
35 %
18 %
14 %
14 %
10 %
6%
3%
Production d’énergie
Production industrielle
Transport
Agriculture
Déforestation
Bâtiments
Déchets et traitement de l’eau
En savoir plus
12
Pays développés/pays en développement
En 2010, les pays développés représentaient 18 % de la population, 54 % du
PIB et émettaient 36 % des gaz à effet de serre du monde. La moyenne de leurs
émissions de gaz était de 14,6 t CO2éq par habitant, soit un peu moins de trois
fois celle des pays en développement. Ce différentiel s’élevait à quatre en 2004.
En savoir plus
13
Informations pratiques
COP et CMP
La Conférence des parties (COP) instituée lors de l’adoption de la Convention
cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992 est l’organe
suprême de la Convention et réunit toutes les Parties à la Convention, soit les
195 pays qui l’ont ratifiée. Elle se réunit tous les ans pour faire le point sur
l’application de la Convention, adopter des décisions qui élaborent davantage les
règles fixées et négocier de nouveaux engagements.
Elle est couplée depuis 2005 date d’entrée en vigueur du ¨Protocole de Kyoto à
la conférence annuelle des Parties au Protocole de Kyoto, dite CMP.
Les rencontres en cours et celles à venir sont d’autant plus justifiées que la
conférence de Copenhague en 2009 a échoué à voir adopté un nouvel accord
international sur le climat. Si depuis, les accords adoptés lors des Conférences
des Parties ont scellé les fondations nécessaires pour que toutes les Parties
s’entendent en 2015 sur un accord juridiquement contraignant à partir de 2020,
beaucoup de sujets restent incomplets à ce jour ou non aboutis.
Les participants des COP/CMP
Des représentants de chaque pays signataire de la Convention cadre des
Nations unies sur les changements climatiques, c’est-à-dire 195 États parties,
ainsi que l’Union européenne, qui est elle-même partie en plus de ses 27 États
membres. La CCNUCC est ainsi une convention universelle.
Des représentants de l’ensemble des acteurs non-étatiques de la société
(organisations intergouvernementales, organisations non-gouvernementales
d’environnement, collectivités territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques,
jeunes, femmes, agriculteurs, peuples autochtones) participent également à ces
conférences. Une procédure d’accréditation pour les organismes non
gouvernementaux est proposée en amont de chaque Cop ( août 2014 pour la
COP21)
En savoir plus
Des représentants des médias. On attend plus de 3 000 journalistes du
monde entier pour la COP21.
L’aménagement du site Paris-Le Bourget
La conférence Paris Climat 2015 (COP21/CMP11) se tiendra sur le site de ParisLe Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015. Paris-Le Bourget présente
sur le plan logistique la meilleure capacité d’accueil et d’accessibilité pour les
délégations officielles, mais aussi la société civile et les médias, qui sont des
composantes essentielles du succès de la conférence : plus de quarante mille
personnes sont attendues pendant les deux semaines (20 000 participants
onusiens dans la zone bleue, et 20 000 visiteurs dans le village de la société
civile).
14
L’État et les collectivités locales concernées sont mobilisés pour mettre en place
un site pour la conférence présentant des garanties absolues de sécurité et qui
soit convivial, fonctionnel et respectueux des règles de développement durable.
La forme doit refléter le fond et l’esprit de la conférence, la COP21 sera écoresponsable : certification ISO, gestion des déchets, circuits courts, transports
propres, empreinte carbone limitée et compensée, etc.
À proximité immédiate de l’espace de négociations réservé aux délégués des
États parties et aux observateurs accrédités, sont prévus des aménagements
dédiés à la société civile, incluant notamment les organisations non
gouvernementales et les entreprises.
En savoir plus
Services à la presse
Accréditation
La COP21 est une conférence des Nations unies et le système d’accréditation en
ligne des Nations unies constitue la voie officielle pour l’inscription des membres
de la presse à toute conférence ou tout événement de la CCNUCC. Aucune
demande provenant d’une autre filière ne sera acceptée par le secrétariat de la
CCNUCC. Pour s’accréditer, il faut se rendre sur le site de la CCNUCC :
http://unfccc.int/portal_francophone/press/accreditation/items/3391.php
Tous les membres de la presse doivent recevoir une accréditation pour chaque
conférence ou événement. Les accréditations précédemment approuvées ne sont
pas valides.
Le processus d’accréditation est strictement réservé aux membres de la presse
(presse écrite, photo, radio, télé, cinéma, agences de presse, d’information en
ligne, etc.) qui appartiennent à des organes d’information officiellement
enregistrés dans un pays reconnu par l’Assemblée générale.
L’accréditation ne sera accordée qu’après avoir reçu une preuve de travail pour
une agence sur la scène internationale, en particulier dans le domaine des
changements climatiques.
Services médias
Un centre de médias, y compris un centre international de diffusion (IBC), sera
aménagé dans le centre de conférences de Paris-Le Bourget. Des installations
pour répondre aux besoins des radiodiffuseurs et télédiffuseurs et des agences
de presse seront fournies.
Des cabines de travail pour les chaînes de télévision et les stations de radio ainsi
que les agences de presse internationales sont disponibles lors des sessions de
la COP. Elles doivent être également réservées directement auprès de la
CCNUCC. Des espaces de travail (tables, câbles internet, etc.) seront également
aménagées pour les journalistes de la presse écrite.
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Les outils de communication digitale de la présidence française
www.cop21.gouv.fr
Compte facebook : COP21fr
Compte twitter : @COP21
Instagram : COP21 Paris 2015
Chaîne Youtube : COP21
Utilisation du logo COP21
La COP21 dispose d’un logo officiel dont l’usage est strictement réservé aux
acteurs « État » (ministres, ministères, opérateurs publics et agences de l’État,
etc.).
Un certain nombre de partenariats médias ont vocation à être mis en place dans
les mois qui viennent. Les médias qui entreront dans ce processus pourront
utiliser un visuel spécifique les désignant comme « partenaire officiel » de la
COP21.
16
Téléchargement