Kit presse Sommaire Les négociations internationales sur le climat Les enjeux de la COP21 Rappel historique des négociations Les enceintes de négociations complémentaires à la CCNUCC Les grandes étapes de l’année 2015 Glossaire français/anglais La future présidence française Le choix de la France L’équipe de France Paris climat 2015 La politique climat de la France Le phénomène du dérèglement climatique Gaz à effet de serre et activités humaines Émissions de gaz à effet de serre Informations pratiques COP et CMP Les participants des COP et CMP L’aménagement du site Paris-Le Bourget Services à la presse www.cop21.gouv.fr [email protected] 1 Les négociations internationales sur le climat Les enjeux de la COP21 La France présidera la vingt-et-unième Conférence des Parties de la Conventioncadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21/CMP21), qui se tiendra à Paris fin 2015. C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays. Cet accord devra être universel et durable. Il devra donner les signaux économiques et politiques, pour que le modèle de développement économique s’engage sur une nouvelle trajectoire, qui doit mener à la neutralité carbone avant la fin du siècle ainsi qu’au respect de l’objectif des 2°C (c’est-à-dire le maintien du réchauffement global des températures sous la barre des +2°C). Cet accord devra être composé de quatre éléments : un accord juridique ; les contributions des pays à horizon 2025 ou 2030, c’est-à-dire leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; un volet financier ; des engagements concrets d’action de la part d’acteurs non gouvernementaux (c’est le « Lima Paris Action Agenda » ou « Agenda des solutions »). Rappel historique des négociations Les négociations internationales visant à lutter contre le dérèglement climatique n’ont cessé de prendre de l’ampleur depuis Rio en 1992. Après l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto en 2005, une vision à plus long terme s’est imposée avec le Plan de Bali en 2007, puis la validation à Copenhague en 2009 d’un objectif commun visant à contenir le réchauffement climatique à 2°C. Cancun en 2010 a ensuite permis la concrétisation de cet objectif par la création d’institutions dédiées sur des points clés, dont l’adaptation aux effets des changements climatiques, le Fonds vert pour le climat ou le mécanisme technologique. La volonté d’agir collectivement s’est traduite par la création, en 2011, de la plate-forme de Durban (ADP) qui a pour mission de rassembler autour de la table tous les pays, développés et en développement, afin de travailler à un « protocole, à un instrument juridique ou à un résultat ayant force de loi » qui sera applicable à toutes les Parties à la convention climat de l’ONU. « Le nouvel instrument » devra être adopté en 2015 et mis en œuvre à partir de 2020. Il est prévu qu’avant la fin du mois de mai 2015, un projet du texte de l’accord traduit dans toutes les langues des Nations unies soit envoyé aux parties. La conférence de Doha a entériné l’engagement de plusieurs pays industrialisés dans une seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto (2013/2020) et a mis fin au mandat de Bali. Les conférences de Varsovie en 2013 et de Lima en 2014 ont permis de franchir des étapes indispensables pour parvenir à Paris en 2015 : tous les États devront communiquer leurs contributions en matière de 2 réduction de gaz à effet de serre dès le premier trimestre pour ceux en mesure de le faire. Les contributions seront agrégées et synthétisées par la CCNUCC d’ici la fin du mois d’octobre. En savoir plus Les enceintes de négociations complémentaires à la CCNUCC L’élaboration d’un régime multilatéral sur le climat, qui implique pays développés et pays en développement, a pour contrepartie l’introduction du sujet dans plusieurs forums extérieurs aux Nations Unies et à sa Convention cadre (CCNUCC) qui sont autant d’occasions pour les chefs d’État et ministres d’échanger sur le problème. Les processus politiques de soutien Le G7 Le G20 Le MEF (Forum des économies majeures, rassemblement initié par les États-Unis des économies majeures à l’origine de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) Le Dialogue de Petersberg (initiative lancée en 2010 par l’Allemagne afin de faciliter le travail engagé par les présidences successives des COP à la CCNUCC sur un mode informel et limité aux principaux acteurs de la négociation) Le Dialogue de Carthagène rassemble de manière informelle une quarantaine de pays développés et en développement qui ont choisi de se rallier à l’accord de Copenhague, soucieux de faciliter la poursuite des négociations onusiennes et de lutter efficacement contre le changement climatique. Les initiatives sectorielles La Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) : initiative, lancée en février 2012 par quelques pays ainsi que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUE), qui vise à concentrer les efforts technologiques et financiers sur la réduction des forceurs climatiques à courte durée de vie (méthane, le noir de carbone (ou carbone suie) et les gaz fluorés). Le partenariat REDD+ : regroupement d’une cinquantaine de pays, représentatifs des grands bassins forestiers mondiaux (Afrique, Amérique latine et Asie) et des principaux pays donateurs sur la forêt, pour approfondir et mettre en œuvre le mécanisme international de lutte contre la déforestation issu de Copenhague. Le Clean Energy Ministerial, un processus d’inspiration américaine issu du MEF. Les fora liés aux technologies de l’énergie : l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) – l’Institut mondial du captage et du 3 stockage du carbone (Global Carbon Capture and Storage Institute - GCCSI), le Partenariat international pour la coopération sur l’efficacité énergétique (IPEEC), créé par le G8 en juin 2009. Les autres enceintes onusiennes OACI et OMI : difficiles à attribuer à un État en particulier, les émissions provenant des combustibles utilisés dans les transports aériens et maritimes ne sont pas couvertes par la CCNUCC et le protocole de Kyoto. Ce dernier prévoit que leur limitation passe par l’intermédiaire de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et de l’Organisation maritime internationale (OMI). L’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui héberge le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). SE4All : initiative « Énergie durable pour tous » du Secrétaire général des Nations unies dont l’objectif est de mobiliser l’ensemble des grands bailleurs et le secteur privé sur des projets d’énergie durable conciliant développement et transition énergétique dans 70 pays (en Afrique, en Asie et en Amérique latine). 4 Les grandes étapes internationales de l’année 2015 21-23 janvier 2015 8-13 février 2015 24-26 mars 2015 Fin mars 2015 20-21 avril 17-19 mai Mai au plus tard 1-11 juin 7-8 juin 29 juin Fin juin/début juillet 13-16 juillet Août/septembre 18-20 septembre Octobre Octobre / novembre 1er novembre 20 novembre 30 novembre-11 décembre Forum économique mondial (Davos) Session CCNUCC ADP* (Genève) - Négociations formelles sur un projet de texte d’accord de Paris 9e Conseil du Fonds vert climat (République de Corée) Soumission des parties à la CCNUCC sur leurs contributions et engagements dans l’accord de Paris MEF* (Washington) Dialogue de Petersberg (Berlin) Envoi aux Parties du projet de texte de l’accord de Paris traduit dans les langues de l’ONU Session formelle de négociation ADP – avec session de haut niveau et réunion des organes subsidiaires de la CCNUCC* (SB 42) (Bonn) G7 (Allemagne) Sommet Climat SGNU MEF* Sommet finance du développement (AddisAbeba) Troisième session formelle de négociation ADP* (Bonn) Sommet des chefs d’État et de gouvernement sur l’agenda DD post-2015 (New York) 10e Conseil du Fonds Vert pour le climat Pré-COP – Format ministériel Synthèse de la CCNUCC, agrégeant l’ensemble des contributions et engagements des Parties Sommet du G20 COP21/CMP11 (Paris-Le Bourget) *ADP : Groupe de travail de la plate-forme de Durban pour l’action renforcée, qui doit préparer l’accord de 2015. *CCNUCC : Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. *COP : conférence des parties à la CCNUCC. *CMP : conférence des Parties au Protocole de Kyoto. *MEF : Forum des économies majeures, initié par les États-Unis et qui rassemble les principales puissances économies (à l’origine de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre). 5 Glossaire des négociations AAU ADP Assigned Amount Unit Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced Action AILAC Independent Alliance of Latin America and the Caribbean Alliance of Small Island States AOSIS AWG-KP Ad Hoc Working Group on Further Commitments for Annex I Parties under the Kyoto Protocol AWG-LCA Ad Hoc Working Group on Long-Term Cooperative Action under the Convention Carbon capture and storage Capacity building Clean Development Mechanism Certified Emission Reduction CCS CB CDM CER CGE Consultative Group of Experts on non-Annex I national communications CMP ou COP/MOP Unité de quantité attribuée Groupe de travail spécial sur la Plate-forme de Durban pour une action renforcée Alliance indépendante de l’Amérique latine et les Caraïbes Alliance des petits États insulaires en développement Groupe de travail spécial sur les nouveaux engagements pour les Parties visées à l’Annexe I au titre du Protocole de Kyoto Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention Captage et stockage du carbone Renforcement de capacités Mécanisme pour un développement propre Unité de réduction certifiée des émissions UQA ADP AILAC APEID CSC MDP URCE GCE Conference of the Parties serving as the meeting of the Parties to the Kyoto Protocol Groupe consultatif d’experts des communications nationales des Parties non visées à l’Annexe Conférence des Parties agissant comme Réunion des Parties au Protocole de Kyoto COP Conference of the Parties to the United Nations Framework Convention on Climate Change Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques CdP CTCN Climate Technology Centre and Network Centre et réseau des technologies climatiques CRTC CRP 6 DNA Designated national authority Environmental Integrity Group Autorité nationale désignée AND Groupe d’intégrité environnementale GIE ERU Emission Reduction Unit URE EUA European Union allowances Unité de réduction des émissions Quota de la Communauté européenne Food and agriculture organization of the United Nations Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO FVA Framework for various approaches Cadre pour les diverses démarches CDD GCF GCOS Green Climate Fund Global Climate Observing System Global Environment Facility Fonds vert pour le climat Système mondial d’observation du climat Fonds pour l’environnement mondial FVC SMOC GHG Greenhouse gas Gaz à effet de serre GES IAR Independent Assessment Report International Consultation and Analysis International Civil Aviation Organization Rapport d’évaluation indépendant Consultation et analyse internationale REI Organisation de l’aviation civile internationale OAC IAR International assessment and review Évaluation et examen au niveau international EEI IETA International Emissions Trading Association International Maritime Organization Intended nationally determined contributions Intergovernmental Panel on Climate Change Association internationale du marché des émissions Organisation maritime internationale Contributions déterminées au niveau national Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat Droits de propriété intellectuelle IETA EIG Executive FAO GEF ICA ICAO IMO INDC IPCC IPR Intellectual Property Rights FEM CAI OMI GIEC DPI 7 ITL JI JISC KP LEDS LDCs LDCF LEG LULUCF MRV NAMA International Transaction Log Joint Implementation Joint Implementation Supervisory Committee Kyoto Protocol Low-Emission Development Strategies Least Developed Countries Least Developed Countries Fund Least Developed Country Expert Group Land Use, Land Use Changes and Forestry Measurable, reportable and verifiable Nationally Appropriate Mitigation Actions Relevé international des transactions Mise en œuvre conjointe Comité de supervision de l’application conjointe Protocole de Kyoto Stratégies de développement à faible intensité de carbone Pays les moins avancés RIT Fonds pour les pays les moins avancés Groupe d’experts sur les pays les moins avancés Utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie FPMA Mesurable, notifiable et vérifiable Mesures d’atténuation appropriées au niveau national MNV PK SDFIC PMA GEPMA UTCF MAAN NAPs National Adaptation Plan NAPA National Adaptation Programme of Action Programme d’action national aux fins de l’adaptation PANA NFMS National Forest Monitoring Systems Système national de surveillance des forêts SNSF NGO Non-governmental organization Non-market-based approaches Organisation nongouvernementale Démarches non-fondées sur le marché ONG NWP Nairobi work programme on impacts, vulnerability and adaptation to climate change Programme de travail de Nairobi sur les incidences des changements climatiques et la vulnérabilité et l’adaptation PTN QELRO Quantified Emission Limitation and Reduction Objectives Objectifs chiffrés de limitation et de réduction des émissions QELRO NMA Plans nationaux d’adaptation MOC CSAC PNA DFM 8 REDD Reducing emissions from deforestation and degradation Réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation REDD SB Subsidiary Body Organe subsidiaire OS SBI Subsidiary Body for Implementation Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice Organe subsidiaire de mise en œuvre Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique OSMŒ Special Climate Change Fund FSCC Standing Committee on Finance Fonds spécial pour les changements climatiques Comité permanent du financement SLCPs Short-lived Climateforcing Pollutants Polluants climatiques à courte durée PCCD TCER Temporary Certified Emission Reduction Technology Executive Committee Technical expert meeting URCE-T SA1 SA2 SBSTA SCCF SCF UNFCCC United Nations Framework Convention on Climate Change Unité de réduction certifiée des émissions temporaires Comité exécutif des technologies Réunion des experts techniques Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques WS1 WS2 Workstream 1 Workstream 2 Secteur d’activité 1 Secteur d’activité 2 TEC TEM OSCST CPF CET CCNUCC 9 La future présidence française de la COP Le choix et le rôle de la France En septembre 2012, le président de la République François Hollande a fait part de l’intention de la France d’accueillir en 2015 la 21e Conférence des Parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e session (CMP11) de la réunion des Parties au Protocole de Kyoto. Conformément au règlement interne de la CCNUCC qui prévoit une rotation annuelle par groupe régional des Nations unies (AsiePacifique, Europe de l’Est, Amérique latine-Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie (WEOG) et Afrique), l’accueil du sommet de 2015 revient à un pays d’Europe de l’Ouest. La candidature de la France a été endossée par son groupe régional à l’ONU le 12 avril 2013, ce qui a ouvert la voie à la désignation officielle de la France lors de la COP de Varsovie, en novembre 2013. La responsabilité de la future présidence française est double : Accueillir pendant deux semaines, dans les meilleures conditions, des milliers de délégués et d’observateurs sous les auspices des Nations unies ; Assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les Parties, pour rapprocher les points de vue et permettre une adoption de l’accord à l’unanimité. L’équipe de France Paris climat 2015 Sous l’autorité du Président de la République et du Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et du Développement international assurera la présidence de la COP21 et assumera ainsi la responsabilité globale de la négociation multilatérale. La contribution de la France à la construction d’une position européenne ambitieuse est confiée à la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie qui, en tant que ministre chargée du climat, occupera le siège de la France dans les instances de discussion européennes et onusiennes. Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète assure les missions qui lui seront confiées au titre de la COP21. Sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères et du Développement international et de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, une équipe interministérielle chargée de la négociation et de l’agenda des solutions, a été constituée. Sa direction a été confiée à Mme Laurence Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique, représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015. L’organisation matérielle et logistique de la conférence est prise en charge par un secrétariat général dédié et dirigé par Pierre-Henri Guignard, qui coordonne également les équipes en charge de la communication et de la société civile, sur le fondement du décret portant création du secrétariat général de la COP21 délibéré lors du conseil des ministres du 28 janvier 2015. En savoir plus 10 La politique climat de la France Afin de répondre aux alertes données par les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur la responsabilité humaine dans les changements climatiques, la France accorde un fort soutien aux politiques nationales sur le climat et aux deux instruments juridiques adoptés par la communauté internationale (la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto). Grâce à une importante réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (-13 % par rapport à 1990), la France a contribué à l’engagement pris par l’Union européenne et ses États membres au titre du protocole de Kyoto (- 8 % en 2008-2012 par rapport à 1990) et fera de même pour la seconde période d’engagement de l’Union au protocole (- 20 % en 2020 par rapport à 1990). Le paquet énergie 2030 (au moins 40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030) adopté en 2014 par le Conseil de l’Union sert actuellement de base pour la contribution de l’Union et de ses États membres à l’accord de Paris. Dès 2012, lors de la première Conférence environnementale, le président de la République a donné un cap clair visant à faire de la France une nation de l’excellence environnementale. Adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en octobre 2014, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte fixe des objectifs ambitieux et met en place des outils opérationnels ainsi que des aides simples et efficaces pour faire baisser la facture énergétique de la France et des Français et lutter contre le dérèglement climatique. La France mène en parallèle de nombreuses actions politiques et économiques d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, que ce soit à l’échelle internationale, européenne, nationale ou locale. La lutte contre les changements climatiques est une priorité transversale de sa politique de développement. Depuis plusieurs années, la France renforce son action internationale dans ce domaine, en s’appuyant au niveau bilatéral sur son principal opérateur, l’AFD, l’Agence française de développement, (engagement en 2012 de 2,4 Md€ au bénéfice de 54 projets « climat »), mais également sur le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial) et sur des opérateurs techniques tels que l’Institut de recherche et développement (IRD), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ou la branche internationale de l’Office national des forêts (ONFI). La France est contributeur du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds pour les technologies propres. Elle participe activement aux travaux du conseil du Fonds vert pour le climat, pour lequel elle contribuera à hauteur d’un milliard de dollars à verser d’ici à 2018. En savoir plus 11 Le phénomène du dérèglement climatique Les activités humaines génèrent des gaz à effet de serre dits « anthropiques » (par opposition aux gaz à effet de serre présents naturellement dans l’atmosphère). Ces émissions de gaz modifient la composition de l’atmosphère, provoquant une augmentation de l’effet de serre à l’origine du réchauffement planétaire. Les émissions des gaz à effet de serre couverts par le protocole de Kyoto ont augmenté de 80 % depuis 1970, et de 30 % depuis 1990 pour atteindre 49 Giga tonnes équivalent CO2 (GtCO2éq) en 2010. Au rythme actuel des émissions mondiales [+2,2%/an sur 2000-2010], la hausse des températures moyennes mondiales devrait être comprise entre 3,7 et 4,8°C d’ici à 2100. Pour limiter les concentrations atmosphériques à 450 ppm CO2e d’ici à 2100 et respecter l’objectif de +2°C, il faut réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % en 2050 par rapport aux niveaux de 2010 et atteindre des niveaux proches de zéro GtCO2éq en 2100. Les sept gaz à effet de serre couverts par le Protocole de Kyoto - Dioxyde de carbone (CO2) - Méthane (CH4) - Protoxyde d’azote (N2O) - Gaz fluorés (PFC, HFC, SF6) - Tri fluorure d’azote depuis 2013 (NF3) Les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde 35 % 18 % 14 % 14 % 10 % 6% 3% Production d’énergie Production industrielle Transport Agriculture Déforestation Bâtiments Déchets et traitement de l’eau En savoir plus 12 Pays développés/pays en développement En 2010, les pays développés représentaient 18 % de la population, 54 % du PIB et émettaient 36 % des gaz à effet de serre du monde. La moyenne de leurs émissions de gaz était de 14,6 t CO2éq par habitant, soit un peu moins de trois fois celle des pays en développement. Ce différentiel s’élevait à quatre en 2004. En savoir plus 13 Informations pratiques COP et CMP La Conférence des parties (COP) instituée lors de l’adoption de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992 est l’organe suprême de la Convention et réunit toutes les Parties à la Convention, soit les 195 pays qui l’ont ratifiée. Elle se réunit tous les ans pour faire le point sur l’application de la Convention, adopter des décisions qui élaborent davantage les règles fixées et négocier de nouveaux engagements. Elle est couplée depuis 2005 date d’entrée en vigueur du ¨Protocole de Kyoto à la conférence annuelle des Parties au Protocole de Kyoto, dite CMP. Les rencontres en cours et celles à venir sont d’autant plus justifiées que la conférence de Copenhague en 2009 a échoué à voir adopté un nouvel accord international sur le climat. Si depuis, les accords adoptés lors des Conférences des Parties ont scellé les fondations nécessaires pour que toutes les Parties s’entendent en 2015 sur un accord juridiquement contraignant à partir de 2020, beaucoup de sujets restent incomplets à ce jour ou non aboutis. Les participants des COP/CMP Des représentants de chaque pays signataire de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, c’est-à-dire 195 États parties, ainsi que l’Union européenne, qui est elle-même partie en plus de ses 27 États membres. La CCNUCC est ainsi une convention universelle. Des représentants de l’ensemble des acteurs non-étatiques de la société (organisations intergouvernementales, organisations non-gouvernementales d’environnement, collectivités territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques, jeunes, femmes, agriculteurs, peuples autochtones) participent également à ces conférences. Une procédure d’accréditation pour les organismes non gouvernementaux est proposée en amont de chaque Cop ( août 2014 pour la COP21) En savoir plus Des représentants des médias. On attend plus de 3 000 journalistes du monde entier pour la COP21. L’aménagement du site Paris-Le Bourget La conférence Paris Climat 2015 (COP21/CMP11) se tiendra sur le site de ParisLe Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015. Paris-Le Bourget présente sur le plan logistique la meilleure capacité d’accueil et d’accessibilité pour les délégations officielles, mais aussi la société civile et les médias, qui sont des composantes essentielles du succès de la conférence : plus de quarante mille personnes sont attendues pendant les deux semaines (20 000 participants onusiens dans la zone bleue, et 20 000 visiteurs dans le village de la société civile). 14 L’État et les collectivités locales concernées sont mobilisés pour mettre en place un site pour la conférence présentant des garanties absolues de sécurité et qui soit convivial, fonctionnel et respectueux des règles de développement durable. La forme doit refléter le fond et l’esprit de la conférence, la COP21 sera écoresponsable : certification ISO, gestion des déchets, circuits courts, transports propres, empreinte carbone limitée et compensée, etc. À proximité immédiate de l’espace de négociations réservé aux délégués des États parties et aux observateurs accrédités, sont prévus des aménagements dédiés à la société civile, incluant notamment les organisations non gouvernementales et les entreprises. En savoir plus Services à la presse Accréditation La COP21 est une conférence des Nations unies et le système d’accréditation en ligne des Nations unies constitue la voie officielle pour l’inscription des membres de la presse à toute conférence ou tout événement de la CCNUCC. Aucune demande provenant d’une autre filière ne sera acceptée par le secrétariat de la CCNUCC. Pour s’accréditer, il faut se rendre sur le site de la CCNUCC : http://unfccc.int/portal_francophone/press/accreditation/items/3391.php Tous les membres de la presse doivent recevoir une accréditation pour chaque conférence ou événement. Les accréditations précédemment approuvées ne sont pas valides. Le processus d’accréditation est strictement réservé aux membres de la presse (presse écrite, photo, radio, télé, cinéma, agences de presse, d’information en ligne, etc.) qui appartiennent à des organes d’information officiellement enregistrés dans un pays reconnu par l’Assemblée générale. L’accréditation ne sera accordée qu’après avoir reçu une preuve de travail pour une agence sur la scène internationale, en particulier dans le domaine des changements climatiques. Services médias Un centre de médias, y compris un centre international de diffusion (IBC), sera aménagé dans le centre de conférences de Paris-Le Bourget. Des installations pour répondre aux besoins des radiodiffuseurs et télédiffuseurs et des agences de presse seront fournies. Des cabines de travail pour les chaînes de télévision et les stations de radio ainsi que les agences de presse internationales sont disponibles lors des sessions de la COP. Elles doivent être également réservées directement auprès de la CCNUCC. Des espaces de travail (tables, câbles internet, etc.) seront également aménagées pour les journalistes de la presse écrite. 15 Les outils de communication digitale de la présidence française www.cop21.gouv.fr Compte facebook : COP21fr Compte twitter : @COP21 Instagram : COP21 Paris 2015 Chaîne Youtube : COP21 Utilisation du logo COP21 La COP21 dispose d’un logo officiel dont l’usage est strictement réservé aux acteurs « État » (ministres, ministères, opérateurs publics et agences de l’État, etc.). Un certain nombre de partenariats médias ont vocation à être mis en place dans les mois qui viennent. Les médias qui entreront dans ce processus pourront utiliser un visuel spécifique les désignant comme « partenaire officiel » de la COP21. 16