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Dossier pédagogique
lesfidèles-large©C.Léna
les fidèles
histoire d’annie rozier
texte et mise en scène Anna Nozière
Représentations du mardi 18 au samedi 22 janvier 2011
Dossier pédagogique réalisé par Rénilde Gérardin, service éducatif de la Comédie de
Reims : r.gerardin@lacomediedereims.fr
Contacts relations publiques : Margot Linard : m.linard@lacomediedereims.fr
Jérôme Pique : j.pique@lacomediedereims.fr
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texte et mise en scène Anna Nozière
Catherine Bœuf la Grand-mère
Virginie Colemyn la Mère
Fabrice Gaillard le Curé
Camille Garcia Annie Rozier
Martial Jacques l’Oncle
Julie Lesgages Monique
Marina Moncade Sœur Marthe
Pascal Thétard le Père
assistante à la mise en scène Geneviève Thomas
collaboration artistique Denis Loubaton
scénographie Cécile Léna
lumière Antonin Liège
son Loïc Lachaize
régie plateau Gilles Muller
costumes Cécile Léna et Patricia de Petitville
fabrication accessoires er décor Marc Valladon
fabrication de « Petit Jacques » Stéphanie Dumont et Cécile Venier-Alla
assistante auditions Rebecca Bonnet
assistante stagiaire Marine Baldini
Cuisine Catherine Lavigne
production Cie Anna Nozière / production déléguée TnBA Théâtre national de Bordeaux
en Aquitaine / coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines CDN, La Comédie de
Reims – CDN, L’OARA – office artistique pour la région Aquitaine, l’Essaim de Julie – lieu de
création et de résidence artistique / avec le soutien de la DRAC Aquitaine Ministère de la
culture et de la communication /avec l’aide à la création du CNT, et le soutien de la SACD à
l’auteur / mécénat d'entreprise Cabinet Synthesis / Mécènes privés Marie-Victoire Bergot,
Marie-Laure Brigand, Nathalie Di Francesco, Patricia Leloup, Florence et Yann Minard-
Marmorat, Danièle Pierre, Sandrine Vilanova / remerciements à Joël Jouanneau, la
Compagnie Daniel Larrieu, Le Samovar, Marc Valladon, Hélène Salat.
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les fidèles
histoire d’annie rozier
dossier pédagogique
sommaire
Présentation du spectacle page 4
LE PROJET ARTISTIQUE
Note d’intention(s) page
5
Entretiens avec Anna Nozière page 7
LES FIDELES
, une autofiction au service de la mémoire
familiale
Liste des personnages principaux
Extraits de
les fidèles histoire d’Annie Rozier
page
10
page 10
Autofiction et mémoire familiale page 13
ÉCHOS dans la presse
page 16
DECOUVRIR un autre AUTEUR ET METTEUR EN SCENE
contemporain :
extrait de
Pôles
de Joël Pommerat
page 20
BIOGRAPHIE de l’auteur et metteur en scène
Anna Nozière
page 22
Bibliographie, Sitographie page 24
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Présentation
Annie Rozier vient de naître. On la baptise. On lui offre des casseroles et toutes
sortes de gamelles, le portrait d'un aïeul atteint de la gangrène, sa jambe de bois, et
Petit Jacques, enfant momifié, mort à la naissance et que l'on se passe d'une
génération à l’autre.
Annie découvre sa famille : des personnages « fidèles » eux-mêmes, à leurs
croyances, à l’histoire et aux injonctions familiales…), qui se refourguent des
fantômes et se cherchent des poux jusqu'à la mort entre deux prières pour conjurer
le destin.
Annie trouve les moyens de sa survie dans des fantasmes et d’étranges rêves.
Dans une pièce à la fois intime et burlesque, l’auteur et metteur en scène convoque
au théâtre des figures de la mémoire.
La mère, le père, l’oncle, la grand-mère, la sœur, etc. L’histoire d’Annie Rozier et de
sa famille, racontée dans une suite de scènes brèves où accouchement, baptême et
veillée mortuaire ressemblent à d’absurdes cauchemars autant qu’ils sont
jubilatoires.
Car la mémoire porte en elle son incroyable énergie, et cette comédie noire, menée
tambour battant par une excellente troupe d’acteurs, est avant tout traversée par
une théâtralité bridée. Ici on se refourgue des fantômes, des enfants morts et des
jambes de bois, et l’humour et la cocasserie le disputent sans arrêt à l’effroi.
Alors seulement, de temps en temps, comme une respiration dans cette histoire
trépidante, comme une parole suspendue, on nous murmure un chant d’alcôve,
cœur profond et refuge de l’enfance.
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LE PROJET ARTISTIQUE
Note d’intention(s)
« Ecrire ce texte a été pour moi l’occasion d’aborder la question de la moire familiale, de toute
forme de fidélité aux nérations qui nous précèdent, mais aussi de parler du drame de l’enfance
abîmée, qui existe de tout temps et dans tous les milieux. Peut-être est-ce une pensée étrange, mais
j’ai toujours pensé que le rôle de l’artiste avait quelque chose à voir avec la protection de l’enfance.
Non pas sur un plan social, et pas seulement sur un plan symbolique, mais sur un plan existentiel.
L’artiste et l’enfant sont frères de sang. Et
Les Fidèles
est sans doute l’endroit des retrouvailles entre
l’artiste que je suis et l’enfant que j’ai été.
Mais lorsque je mets en scène, je ne pense pas à tout cela, ni à moi-même. Je ne fais pas de
psychologie, ni de sociologie, je ne suis évidemment ni juge ni parti d’aucun des personnages, et je
ne m’engage jamais autour du sujet de la pièce. Le théâtre militant ne m’intéresse pas. Je me
contente de faire mon travail, c'est-à-dire de raconter une histoire. Et de « monter le son », car
l’histoire que je raconte est, je le crois profondément, l’histoire de chacun.
Ce qui me bouleverse alors, c’est de comprendre la nature du geste artistique qui va enfanter un
spectacle. La réalité charnelle de notre travail sur
Les Fidèles
est de ressusciter au théâtre des
figures de la mémoire. Nous recevons l’incroyable énergie qu’elles portent en elles et sentons ce
qu’elles pourraient libérer de notre propre énergie. C’est une expérience très excitante pour un
metteur en scène et pour son équipe. Actuellement, je songe beaucoup à la meilleure façon
d’amener concrètement le public à partager avec nous cette expérience.
Comme je crois beaucoup à l’élaboration progressive d’une vision sur le plateau, ce n’est pas très
facile d’écrire une note d’intention. Ce que je peux dire néanmoins, c’est qu’instinctivement je place
l’enjeu majeur du texte dans la confrontation des deux écritures qui la composent.
Je peux dire aussi, le plus simplement possible, ce que je vois en écrivant.
L’endroit du dialogue, trivial et burlesque, me ramène la mécanique de cette famille, à l’horlogerie de
ses déplacements dans la maison un lieu sans fond qui n’a pour lui que sa moire ; d’où l’on
surgit, l’on disparaît. les corps chutent. Je vois des ombres qui vacillent dans la flamme des
cierges. Les non-dits des espaces qu’on ne voit pas, mais qu’on devine.
Je pense aussi à Kantor, de plus en plus. Je me dis « S’il avait monun vaudeville, à quoi ça aurait
ressemblé ? », et je me réjouis d’assister à des choses étranges et qui ont l’air très drôles. Drôles et
noires, toujours tendues. Sans une once de naturalisme. Je me demande comment faire surgir là-
dedans la parole. Comment aller toucher au plus près sa naissance, dans ce vide existentiel auquel
chacun est suspendu c’est dans ce qu’ils se disent, même lorsque cela ressemble à du non-sens,
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