Corrigé Minh Tran Huy, la double Vie d’Anna Song Actes Sud, 2009
I Un récit d’enfance
1. Paul est un enfant au moment où il rencontre Anna ; l’intrigue se situe « à
l’approche de la rentrée scolaire » (ligne1) et le narrateur va entrer « dans
une nouvelle école et une nouvelle classe » (ligne 3)
2. Le verbe « espérait » (ligne 6) est à l’imparfait de l’indicatif. Ce temps est
employé pour une action passée dont on ne connait ni le début ni la fin.
Dans un récit, il marque des actions de « second plan » souvent longues
comme c’est le cas ici en ce qui concerne les espoirs de sa grand-mère. Le
verbe « aurais » (ligne7) est au conditionnel présent. Celui-ci exprime un
futur dans le passé. L’emploi de l’imparfait et du conditionnel présent est
dû à la concordance des temps.
3. La grand-mère pense qu’Anna va faciliter l’intégration de son petit-fils à
l’école puisqu’ils ont le même âge et qu’elle « pourrait le guider au sein de
l’établissement, qu’elle fréquentait depuis deux ans »(lignes 4-5) elle est
donc déjà familiarisée avec les lieux et elle peut faire partager son
expérience.
Elle lui éviterait ainsi « l’isolement que tout dernier venu connait lorsque
les groupes et les amitiés se sont déjà formées » (lignes 7-8). Il aurait
l’avantage d’être avec une personne qui ne lui est pas étrangère.
Mais surtout la grand-mère compte sur le fait que les deux enfants vont
devenir amis rapidement. Cette amitié aiderait l’enfant à s’intégrer dans sa
nouvelle école.
II. Les ombres du passé
4. « Modéré » est un participe passé employé comme adjectif qualificatif
épithète du nom « enthousiasme » ou s’accorde en genre et en nombre
avec le nom qu’il qualifie « enthousiasme ».
Le mot enthousiasme signifie un désir très fort et le mot modéré renvoie
aux notions de prudence de réserve.C’est le manque d’envie son quasi-
refus de se rendre chez l’amie de sa grand-mère.
5. a. Dans l’expression « Mes fantômes me suffisaient » (ligne 20) le narrateur
fait référence à ses parents décédés à leur souvenir « l’enveloppant tout le
jour comme un cocon » (ligne 19)
b. Dans l’avant paragraphe à la ligne 32 le narrateur évoque ces
« fantômes » en utilisant le mot « ombres »
6. Paul « n’a pas envie de faire de nouvelles rencontres « (lignes 22-2car Il
se plait dans le monde qu’il s’est créé depuis la disparition de ses parents :
« Je m’étais habitué à la routine de mon existence à mes nuits
intranquillesau souvenir de mes parents m’enveloppant tout le jour comme
un cocon » (lignes 17-19) Il préfère rester seul avec ses « fantômes »
(ligne21) car il craint de revenir à la réalité et de souffrir encore plus.
7. Apres la mort de ses parents Paul s’est enfermé physiquement il va « de la
fenêtre au jardin et du jardin à la fenêtre » (ligne 20) il ne rencontre
personne et ne sort pas de chez sa grand-mère. Mais il s’est enfermé aussi
moralement puisqu’il vit dans le souvenir de ses parents, en compagnie de
« ses fantômes » et que surtout il ne souhaite pas que cette « routine »
(ligne 18) cesse.
III. Une initiation par les sens
8. Paul au cours de sa promenade éprouve diverses sensations qui sollicitent
trois sens :
- La vue : « le soleil étirait nos ombres » (ligne24)
- Le toucher : « Je sentais {…} sa caresse sur ma joue et mes cheveux »
(lignes 24-26)
- L’ouïe : « les notes de piano qui flottaient dans l’air » (ligne 28)
9. a. Le mot « irréelles » (ligne32) est formé du préfixe ir et du radical
« réelles »
b. Paul songe à un monde irréel peuplé de « licornes au pelage doré » (ligne
32) où vont prendre place des « mirages » (ligne 34).
10. Paul commence à aimer « Anna avant même de l’avoir vue » (ligne 39).
D’abord la musique qu’elle joue et qui lui parvient dans la rue le charme par sa
« profonde mélancolie » (ligne 30) et « L’ineffable douceur d’un chant » (lignes
30-31). Sans la connaitre Paul est attiré par Anna qui sait susciter de telles
émotions chez les autres et surtout chez lui alors qu’il était auparavant fermé à
tout ce qui n’était pas son chagrin.
11. Réponse personnelle
Réécriture : C’est avec un enthousiasme modéré qu’elle a donné la main à sa
grand-mère en vue de la promenade qui devait les mener jusqu’à la maison de
son amie, située à quelques rues de là. Elle s’était habituée à la routine de son
existence à ses nuits intranquilles au souvenir de ses parents l’enveloppant tout le
jour comme un cocon.
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