UMMTO/1ère année LMD/ Module : Microéconomie I / Section D /Année universitaire : 2016/2017
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Chapitre III : La théorie ordinale de l’utilité
Section (01) : Principes et hypothèses de la théorie ordinale :
1.1/ Principes de la théorie ordinale :
La nouvelle école marginaliste du 20ème siècle (Vilfredo Pareto, John Hicks et Eugen Slutsky) ont
voulu dépasser l’hypothèse de la mesurabilité de l’utilité. Dans son choix, le consommateur aura considérer
uniquement un ordre de préférence sans recourir à une mesure absolue d’utilité. Il suffit que l’on attribue
entre des biens ou paniers de consommation, une valeur d’utilité plus importante aux biens ou aux paniers
de biens préférés et cette valeur n’a qu’une signification que l’un d’eux est préféré à l’autre.
Selon cette théorie, le consommateur est capable de classer par ordre des préférences tous les
différents biens en fonction de ses goûts et préférences.
En effet, la détermination de l’équilibre peut s’effectuer dès lors que le consommateur est en mesure
d’ordonner ses préférences. Cette théorie (ou approche) se base sur la relation préférence-indifférence.
Exemple :
*le consommateur préfère une pomme à une poire ;
* le consommateur est indifférent entre Pepsi et un coca cola(les 2 biens sont jugés équivalents)
N.B : Si dans une économie, il y’a (n) biens différents, les assortiments (combinaisons) possibles de ces (n)
biens seront appelés « paniers de biens ».
« Un panier de bien » ou bien « panier de consommation » est un ensemble contenant une quantité
de chaque bien qui existe .Les paniers de biens que nous étudierons seront la plupart du temps seulement
de 2 biens (ceci permet de simplifier et de faciliter la notation et l’étude).
Un panier de bien est représenté par un vecteur à deux dimensions noté M1 (Qx, Qy). Chaque panier
est représenté par un point sur deux axes de coordonnées où Qx est portée en abscisses et Qy en ordonnées.
QY
Qy1 M1
QX1 Qx
1.2/ Les hypothèses de la théorie ordinale :
Cette relation préférences-indifférence se base sur un certain nombre d’hypothèses :
1.2.1/ Hypothèse de la complétude de la relation préférence-indifférence :
Le consommateur est capable d’exprimer un classement entre les paniers.
1.2.2/ Hypothèse de réflexive des préférences :
Qui implique que chaque panier est au moins aussi désiré que lui-même (même panier). En d’autre terme,
tout panier de biens est indifférent à lui-même.
1.2.3/ Hypothèse de transitivité : Le consommateur est cohérent dans ces choix.
Exemple : En présence de trois paniers X, Y et Z comprenant divers quantité de biens :
Remarque : les paniers diffèrent les uns des autres
uniquement par les quantités des deux biens qu’ils
contiennent.
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Si X est préféré ou indifférent à Y ;
Si Y est préféré ou indifférent à Z ;
Alors X est préféré ou indifférent à Z.
1.2.4/ Hypothèse de non-saturation des préférences :
Le consommateur préfère toujours disposer de quantités additionnelles de tous les biens.
1.2.5/ Hypothèse de convexité des préférences :
Le consommateur aime les mélanges, il préfère les paniers diversifiés aux paniers plus spécialisés.
1.3/ La représentation graphique de la relation préférence-indifférence (les courbes d’indifférence) :
La relation de préférence-indifférence peut faire l’objet d’une représentation graphique sous forme de
courbes d’indifférence. En reliant tous les paniers qui procurent au consommateur le même niveau de
satisfaction (les paniers dits équivalents) on obtient une courbe d’indifférence (CI).
1.3.1/ Définition d’une courbe d’indifférence :
On appelle courbe d’indifférence la représentation graphique d’un ensemble de paniers de biens
jugés équivalents par le consommateur, qui lui procurent le même niveau de satisfaction et qui par
conséquent laissent le consommateur indifférent d’ où le terme courbe d’indifférence.
Les préférences du consommateur peuvent être représentées par une famille de courbes
d’indifférence. Cet ensemble de courbes d’indifférence est appelé « carte d’indifférence ».
Y Carte d’indifférence
CI3
CI2
CI1
X
1.3.2/ Les propriétés des courbes d’indifférence :
Les courbes d’indifférence sont décroissantes (pente négative) : c’est-à-dire que pour qu’un
consommateur augment la quantité consommée d’un bien, il doit diminuer la quantité consommée
de l’autre s’il veut maintenir le même niveau de satisfaction (rester sur la me courbe
d’indifférence ;
Les courbes d’indifférence sont convexes par rapport à l’origine des axes, elles ont une forme d’un
bol. Cette propriété renvoie à l’hypothèse de convexité des préférences ;
Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper vue le postulat de transitivité.
1.4/ Le taux marginal de substitution entre deux biens (TMSxy) et ses propriétés :
1.4.1/Définition :
Le TMS entre X et Y indique la quantité du bien Y que le consommateur est disposé à céder en
contrepartie d’une quantité supplémentaire du bien X de telle sorte que le consommateur maintient le me
niveau de satisfaction.
Remarques :
Ces biens sont parfaitement divisibles,
désirables, substituables et complémentaires ;
Tous les paniers situés sur une même courbe
d’indifférence apportent au consommateur
une satisfaction identique ;
Une CI élevée indique une grande satisfaction,
une courbe plus basse indique un niveau de
satisfaction moins élevée :
CI3 > CI2 > CI1.
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Le TMSxy est le rapport entre quantités de biens cédées et quantités obtenues, qui laissent le consommateur
en état d’indifférence. Puisque la relation de variation est inverse pour qu’on reste sur la même courbe
d’indifférence le TMS est négatif, pour obtenir un TMS positif, on ajoute le signe(-) pour la formule, donc
le :
TMSxy = 𝑸𝒚
∆ 𝐐𝐱
Etant donné la définition du TMS, il apparait que lorsque les deux points représentent les
combinaisons successives à une distance infiniment petite (infinitésimale) sur la courbe d’indifférence (c’est-
à-dire Qx 0), le TMS est défini comme la dérivée de Qy par rapport à Qx.
TMSXY= 𝒅 𝒚
𝐝 𝐱 .
Graphiquement, le TMS est défini comme la pente de la courbe entre ces points. Alors le TMS est mesuré
par la valeur absolue de la pente de la tangente au point considéré.
1.4.2/Les propriétés du TMSxy :
Le TMS est décroissant : ce que signifie que l’accroissement de la quantité de l’un des biens devra
s’accompagner de la diminution de la quantité de l’autre bien pour maintenir le même niveau de
satisfaction ;
Le TMS diminue en valeur absolue à mesure que l’on descend le long de la courbe d’indifférence.
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