courbes d`indifference

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COURBES D’INDIFFERENCE
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Définition
Une courbe d’indifférence relie sur un graphique les points représentant l’ensemble des
combinaisons possibles pour deux biens procurant au consommateur un même niveau de
satisfaction et d’utilité.
La théorie du choix du consommateur est effectuée en terme de mesure ordinale : il ne s’agit pas
d’une mesure quantitative de l’utilité mais d’un classement rationnel des préférences.
Cette définition repose sur l’hypothèse des préférences, selon laquelle tout agent économique est en
mesure de trier les choix possibles et de définir un ordre de préférences (hypothèse d’ordre
complet). Deux conditions sont alors nécessaires : la transitivité des choix et la capacité à toujours
définir un ordre dans ses préférences.
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Caractéristiques de la notion
-L’utilité reste inchangée lorsqu’on se déplace le long d’une courbe.
-Les courbes d’indifférence ne se coupent pas >> principe de la transitivité des choix.
-Une courbe au-dessus d’une autre (courbe 2 par rapport à la courbe 1 sur le premier graphe)
apporte plus de satisfaction, si on considère qu’en général on préfère avoir plus de chaque
produit que moins. Il n’est pas possible de mesurer le supplément d’utilité qui apparaît par le
passage à une courbe supérieure.
- Les courbes sont décroissantes. La pente de la tangente en chaque point de la courbe est
appelée taux marginal de substitution : il correspond à la quantité d’un bien Y nécessaire pour
compenser la perte d’utilité consécutive à une diminution de la consommation d’une unité du
bien X. Autrement dit, il correspond à la quantité d’un bien qu’un consommateur est disposé
à sacrifier pour avoir une unité d’un autre bien bien. La pente est généralement négative : si
un produit apporte plus de satisfaction, l’autre en apporte moins (cas de préférences
normales). Ce taux est obtenu en faisant le rapport entre la variation de X et la variation de Y
entre deux points : on obtient ainsi la mesure de la vitesse à laquelle Y réagit en fonction
d’une variation de X.
-La courbe est généralement convexe conformément à la loi de substitution qui veut qu’à
mesure qu’on a plus d’un bien, son taux de substitution diminue, c’est-à-dire que la quantité
du bien à laquelle il va falloir renoncer pour garder un même niveau de satisfaction, devient
de plus en plus grande. Cette forme révèle que l’arbitrage est effectué entre deux biens
imparfaitement substituables, (Pour de biens parfaitement substituables, la courbe serait droite
>> confer graphe) et que le consommateur a une préférence pour le mélange : il souhaite
conserver dans son panier (de biens) chacun des deux biens, fût-ce en très faible quantité.
- Si on prend le cas des nuisances, on s’aperçoit que la pente de la tangente aux courbes
d’indifférence est positive : pour garder un niveau d’utilité égal, il faut compenser
l’accroissement de la consommation du bien nuisible par l’accroissement de la
consommation de l’autre bien.
-Pour chaque individu, il existe une infinité de courbes, chacune correspondant à un niveau
de satisfaction différent. L’ensemble de ces courbes est appelé « carte d’indifférence ».
↺ Intérêts
Les courbes d’indifférence sont des outils utilisés pour définir la notion de biens
complémentaires et substituables.
Associées à la notion de contrainte budgétaire, elles permettent de définir la solution optimale
pour un consommateur, selon ses goûts et ses moyens. Elles sont utilisées pour déterminer la
courbe de demande et pour séparer les variations de la consommation dues à l’effet revenu et
celles dues à l’effet substitution.
↺ Limites
La courbe reste théorique et ne s’applique qu’à un individu rationnel de type « homo
oeconomicus ».
La courbe d’indifférence est subjective, propre à chaque consommateur et il est impossible de
comparer des courbes d’indifférence d’agents économiques différents.
Bibliographie :
- J. Généreux : Economie politique : 2. Microéconomie, 3° Edition, Hachette, p.
19-24
- G. Abraham-Frois : Economie politique, 7° Edition, Economica, p. 198-207
- J. Stiglitz : Principes d’économie moderne, 2° Edition, De Boeck, p. 163-167
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